Le récit d'une passion amoureuse et l'éveil du désir entre Elio, jeune franco-italien de tout juste 17 ans en vacances avec sa famille, et Oliver, trentenaire étudiant américain venu approfondir ses connaissances sur la culture gréco-romaine avec le père d'Elio.
C’est un film qui va explorer le désir : c’est plus aisé dans un environnement qui privilégie la culture, l’art, la musique, la littérature. De plus avoir des domestiques discrets et affectueux permet de se dégager des contraintes matérielles de la vie quotidienne, d’être entièrement libre pour se consacrer à l’amour et à la culture : la vie devient plus facile, d’autant si les vacances se passent dans une villa ancienne et confortable située dans un cadre idyllique, près d’un village lombard de carte postale, une nature omniprésente, du soleil, des piscines, des gens beaux : le décor et l’ambiance idéal pour rechercher les plaisirs que la vie peut nous apporter Ceci posé nous allons pouvoir avec délicatesse pénétrer dans l'intimité envoûtante, nonchalante entre des deux jeunes hommes : douces vacances : caresses, chaleur, baignade, sortie à vélo C’est du cinéma « solaire », l’image est magnifique et rappelle celle du Visconti de Le Guépard ou de Mort à Venise. Je sent que Call me be your name a dû être tourné en pellicule 35 mm (mais dur d’en être certain
Les décors sont très soignés, en plus du décor champêtre et architectural, j’ai aimé les tenues vestimentaires années 80, Elio porte des T-shirts à l’effigie des Talking Heads, des débardeurs à rayures, des shorts nylon colorés qui suintent au contact de l’eau…
Petit à petit nous accompagnons la lente montée du désir entre les deux garçons, petit à petit les relations s’érotisent, les corps se dénudent, l’amour s’installe sans contrainte ; nous sommes en 1980 avant l’arrivée du sida, les parents d’Elio laisse l’amitié de leur fils se transformer en amour avec bienveillance voire en l’aidant puisqu’ils organisent une lune de miel entre eux.
Le film est fort pudique, même dans la belle scène ou Elio se masturbe à l’aide d’un brugnon, dont il prend d’abord soin de caresser la naissance de la tige, sortir le noyau, transformant le jus du fruit en sperme.
Call me be your name est un film d’une douceur sensuelle, émouvant, touchant et envoutant ; j’aimerai le même dans un milieu plus populaire, mais ce serait autre chose…