"Call Me by Your Name" est un film sur le passage à l'âge adulte avec tout ce qui va avec à savoir l'éveil sexuel, les nouvelles tentations et la découverte de soi à travers des expériences diverses. Ce film est un peu l'aboutissement de la carrière de Luca Guadagnino puisque dans ce film, on retrouve par petites touches tout ce qu'il pouvait y avoir dans ses précédents projets, films et courts-métrages compris. Je n'avais pas fait le rapprochement, mais en regardant le film, j'ai pensé à "A Bigger Splash" sans me rappeler sur l'instant que le réalisateur était également derrière ce projet. On retrouve à peu près le même cadre estival avec là aussi l'arrivée d'une personne qui chamboule tout. La différence est qu'ici tout est centré sur Elio et Oliver, il y a moins d'interactions avec les autres personnes et les personnages secondaires ne sont pas spécialement développés. Par contre, il y a cette même séduction entre les personnages qui se cherchent sans cesse. Je pourrai presque écrire la même chose, j'ai trouvé ce film plutôt pas mal même si ça manque de tension et d'alchimie entre les personnages. J'ai apprécié Timothée Chalamet qui est convaincant peu importe les situations et les langues parlées dans le film par contre il manque quelque chose au personnage d'Armie Hammer. Au final, le film est pas mal même si j'espérais mieux concernant l'histoire qui est très classique et pauvre en émotion à part à la fin.
Enfin un film simple et beau...il n y a pas grand chose à ajouter parmi les éloges déjà cités par d autres spectateurs à par le fait que oui c est un film essentiel sur la découverte de l amour sur la passion naissante . C est intelligent et subtile . Les comédiens sont extraordinaires et ça change du non jeu qui perdure dans le cinéma français nombriliste .De plus c est effectivement très émouvant et truffé de scènes marquantes qui restent en mémoire très longtemps après la sortie de la séance. C est assez rare et exceptionnel pour le souligner. La fin notamment est une claque d interprétation...Après tout est une question de sensibilité et de goût mais Call me by your name est un immense film .
Call me by your name est un film grandiose. Il allie à merveille justesse, sensibilité, délicatesse, sensualité et désir. Les émotions sont subtiles, suggérées mais jamais imposées. Certaines scènes sont d'une rare sensibilité, tant ce qu'elles véhiculent nous touche au plus profond (spoiler: je pense notamment à la scène où Elio discute avec son père, vers la fin ). La bande originale est magnifique, elle procure des frissons, des rires aux larmes. En ce qui concerne le jeu d'acteurs, il est l'un des meilleurs de ceux proposés jusqu'alors au cinéma, Timothée Chalamet est époustouflant. Au final, la seule chose que l'on voudrait, c'est vivre l'histoire d'Elio et Oliver, avoir la chance de vivre une telle passion avec quelqu'un.
Un film vibrant, sensuel, intellectuel, subtile, porté par deux acteurs magnétiques et une superbe photographie de l'été italien. Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Nous sommes littéralement plonger dans la campagne italienne, quelle lumière, on pourrait presque sentir les odeurs estivales. Ce film est d'une fraîcheur incroyable, l'histoire est minimaliste mais juste. Un bel hommage à la finesse des dialogues polyglottes. Une sensualité sans superficialité. Un film à ressentir.
Ce film est d'une incroyable délicatesse L'atmosphère est superbe la musique les images les paysages et cette romance sont d'une sensualité débordante... Du très très bon cinéma... quel bonheur !
Un film dans une certaine tradition du cinéma italien d’atmosphère. On est dans la lignée de Visconti ou d’ Antonioni. Transposé dans les années 80, une famille franco italienne va passer des vacances en Toscane . Ce sont des intellectuels de gauche cultivés et libéraux . IIs reçoivent un ami professeur d’université américain et leur jeune fils de 18 ans en fin d’adolescence, à la recherche de lui même, est troublé confus. Il aime bien sa petite copine, couche avec, mais se sent attiré par son hôte, le beau prof d’université mature . C’est une sorte de transposition hellénique du mentor, où l’homosexualité n’était admise que pour les « maîtres » qui initiaient un jeune noble, avant qu’il s’engage dans une vie de famille ou de guerrier . Les éphèbes étaient alors les « protégés » du seigneur. C’est ce qui se passe ici, hors du temporel ou de l’actualité. La relation se noue comme un parrainage. Le père (lui aussi professeur d’université hélléniniste ) acceptera d’ailleurs cet amour atypique , et acceptera le rôle d’ Adonis du fils.. Il confessera même regretter de n’avoir pas pu connaître la même chose dans sa jeunesse. C’est parfois très lent , la campagne Toscane est très belle mais son rôle central sur 1,30 heures de film est un peu ennuyeux . L’intrigue est légère, on comprend l’histoire « d’amour » avec une sensation de « déjà vu » .. Le film doit beaucoup à la bonne interprétation des acteurs ‘( Amira Casar est excellente en mère ultra permissive , à la limite du désintérêt, on est très années 80 ) . Il faut se laisser emporter par cet esprit hélléniste , avec par exemple cette belle scène de restauration dune magnifique statue romaine.
C'est juste pas possible, ce genre de film : d'une part puissamment soporifique, d'autre part filmé dans un style prétentieux qui sent l'artifice (on cadre sur les murs, la fenêtre, les arbres, le temps qui passe...), enfin inepte en émotions et très faible en matière de propos. L'histoire ne prend pas. On ne croit pas une seconde à cette espèce de flirt sentimental, qui arrive à la fois extrêmement tardivement, timidement et froidement (de plus, la bluette n'occupe même pas la place centrale du film puisqu'on nous inflige des scènes mal venues de jeux straight) . Cinématographiquement, le vide le dispute au creux (à part 4 minutes de discours, cependant irréaliste, sur la fin); visuellement, on n'y trouve rien de chouette à part un intérêt limité pour la reconstitution de l'ambiance du début des années 1980 et 40 secondes face à une cascade naturelle. Enfin, le milieu est bourgeois-juif-riche-cultivé, un cliché. Le maître mot de ce trop long métrage: ennui (failli partir avant la fin).
Au contraire de bon nombre de personnes , Call Me By Your Name ne m'a pas totalement emballé. Je trouve tout d'abord que le jeu de Timothé Chalamet est assez inégale. Ensuite je trouve est assez long pour qu'au final il ne raconte pas grand chose.
Ce film, je l'adore et il m'agace pourtant un peu. Si je l'aime, c'est toutefois pour une raison avant tout : sa mise en scène. C'est juste tellement... beau. On sent bien que James Ivory (seulement crédité comme scénariste) a dû avoir une influence également sur la technique, parce que le nombre de fois où j'ai admiré la photo, la lumière, un plan avec tout ce que cela implique en décors et en couleurs, au point d'en être enivrant... On parle souvent à mon sens de « claque esthétique » de façon galvaudée : celle-ci en est une vraie, très probablement la plus grosse que je recevrais en 2018. Le souci, c'est qu'il y a quand même le reste et là, je suis plus dubitatif. D'abord à cause du scénario (l'Oscar reçu à ce titre est à mon sens pas loin d'être honteux), semblant quand même brasser à plusieurs reprises du vide et passant clairement au second plan, d'autant que l'on n'échappe pas à quelques échanges verbeux et quelques scènes pas loin des caricatures de poses « auteuristes », notamment concernant les quelques ébats amoureux de nos deux éphèbes (enfin, surtout un). Après, on peut trouver que c'est une « belle histoire », éphémère et mélancolique, où chacun est sans réelle illusion quant au futur, donnant à l'œuvre quelque chose d'autant plus touchant, sensible. J'ai beau m'être un peu ennuyé parfois, certaines images me resteront en tête pendant longtemps, certaines enrichies par la douce musique notamment signée Sufjan Stevens, dont le superbe « Visions of Gideon », venant accompagner avec une force étonnante le dernier plan du film, le plus beau également. Un véritable régal pour les yeux, altéré par un récit parfois ronflant : malgré une frustration réelle, difficile de rester insensible à une telle splendeur.
Une purge atroce... Des dialogues idiots (à une ou deux exceptions près), des acteurs mal dirigés, des situations insipides, un scénario qui ne va nulle part... Seule l'ambiance "été en Italie" sauve quelque peu ce film. Les deux personnages principaux sont d'une prétention sans nom (en mode "j'me la raconte avec mes lunettes de soleil") et la petite amie est reléguée au rang de potiche (tout en nous dévoilant et en érotisant son corps alors qu'elle est censée être mineure...). Respect à ceux qui ont aimé, mais il faudra vraiment m'expliquer pourquoi...
C'est plutôt rare lorsque je met une étoile pour un film, mais là je ne comprends absolument pas l'engouement général, je pense que les autres personnes comme moi qui n'ont pas apprécié ont très bien résumé la raison. Une relation amoureuse entre un Ado et un gars plus âgé dans la campagne italienne, des longueurs à n'en plus finir, on se demande quand le film va démarrer, au bout d'une heure 40mn j'ai arrêté pour reprendre le lendemain ce qui n'a absolument rien apporté de plus. Les scènes de tendresses ne révèlent aucune émotion, il me semblait voir un documentaire! les 10mn finales qui sont sensées être le point culminant avec en prime Elio devant la cheminée les larmes aux yeux pendant 10mn dû à sa déception amoureuse (classique) ne m'a absolument pas fait verser une larme! bon bref je n'irait pas à dire que c'est un navet mais presque! Absolument, mais alors absolument rien à voir avec le Chef d'œuvre Le Secret de Brokeback Mountain qui vous brise le cœur d'une puissance émotionnelle inouïs, cette pépite de Ang LEE a croulé sous les récompenses d'ailleurs. James Ivory pourtant m'avais fait super impression avec le très beau "MAURICE" j'aime les films qui fendent le cœur jusqu'au tréfond de l'âme, avec Call me by the Name, il n'y a aucun risque!!
Pour ceux qui se posent encore la question de savoir pourquoi "Call Me By Your Name" est un chef d'oeuvre doivent également se poser la question de savoir ce qui les rend vivant... Dans cette incroyable campagne italienne, éclatante de beauté et de tranquilité, une passion purement hédoniste entre un jeune éphèbe et un professeur nous replonge dans la Grèce antique où les relations entre un prépubère/pubère et un adulte étaient consenties dans la société intellectuelle afin de transmettre le savoir (d'un maître à l'élève), cela passait aussi par des actes sexuelles. Ici, les références à cette époque sont multiples, rien que le générique ou encore la profession du père de famille sont là pour nous le faire comprendre. En regardant ce film, j'avais l'impression de redécouvrir des oeuvres que je ne pensais plus possible aujourd'hui comme les "amitiés particulières" ou encore le banquet de Platon version cinématographique, et j'ai compris que ce serait une réalisation qui allait beaucoup me toucher à partir du moment où Timothée Chalamet, grâce à son incroyable prestation, évoque ses sentiments et montre qu'il ne gère pas ce qu'il ressent, il s'adonne à ce qu'il a envie de faire, il vit tout simplement. Je ne reproche pas la lenteur, je ne reproche pas l'absence de rationalité dans les agissements d'Oliver, mais j'ai pris l'ensemble en pleine figure. J'ai du me poser quelques minutes après le visionnaire pour me rappeler des instants de ma vie, je n'ai pas pu écrire la critique avant trois jours. Un vrai bouleversement !
La simplicité est souvent le meilleur choix pour parler des sentiments. Avec "Call me by your name", Luca Guadagnino nous emmène dans une histoire d'amour dans une époque où il est encore difficile de l'assumer mais l'amour que se portent mutuellement les personnages a envie de briser les barrières. L'histoire prend le temps de se mettre en place dans la dolce vita de l'été italien, c'est assez contemplatif mais le jeu entre les personnages se met petit à petit en place, se cherchant pour arriver là où les deux le souhaitent depuis le début. C'est beau et touchant. La réalisation est sans artifice, avec des flous qui correspondent parfaitement aux sentiments des personnages. Les images sont vraiment belles avec des cadrages qui changent de l'ordinaire. Les acteurs sont fabuleux. Arme Hammer obtient son plus beau rôle et Timoûthée Chalamet est époustouflant de justesse et de sincérité. La bande son nous fait vivre réellement les émotions. Ce film est un pur bijou de simplicité et de justesse.