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dejihem
137 abonnés
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4,5
Publiée le 16 août 2017
Le cinéma n'étant pas forcément fait pour divertir, le film de Michel franco réussi à générer le malaise. En règle générale les hommes détesteront ce film car il les montre sous un très mauvais jour : immatures et lâches. Les femmes regarderont ce film sous un angle ambivalent, se demandant si Avril est folle ou tout simplement aimante envers ses filles. Mickael Haneke n'est pas loin, Juno, non plus. Le plus surprenant dans la psychologie d'Avril n'est-il pas de vouloir rester éternellement jeune en s'appropriant l'enfant et l'homme de sa propre fille ?
Vraiment , je suis emu et eblouit a la sortie de ce film. Cette actrice vue dans Julietta joue d une façon absolument sublime. Perturbant , boulversant cette histoire chaque scènes est un vrai delice et filmer magistralement. Monsieur Franco avait fait deja Daniel et Anna qui est dans mon pantheon et a qui je conseille . la on a le haut du pavé emotionel.
Quel est le propos du film ? On se pose la question sans arrêts devant la cruauté et l'injustice grandissante de l'intrigue. Car rien n'est expliqué ou suggéré. Ce qui n'est pas un problème en soit mais quand on ne comprend pas les motivations des personnages ça devient problématique. Cette femme vole tout à sa fille sans qu'on sache bien pourquoi. Puis cette fin mystérieuse, ou plutôt abscons. Un nouveau mystère presque surréaliste qui tue tout le reste du film déjà limite. Le réalisateur devrait essayer d'un peu moins se prendre la tête.
Ne vous attendez pas à un mélodrame plein de musique sirupeuse, il n'y en a pas. Ne vous attendez pas à aimer tel personnage, détester tel autre, ils sont tous presque ordinairement faibles les uns que les autres et ne peuvent susciter de tendresse empathique. Ne vous attendez pas à une explication quelconque sur le pourquoi du comment, il n'y en aura pas, pas de retour dans le passé, pas de dialogue qui permette de comprendre les réactions des uns et des autres. Tout se joue naturellement dans une toile d'araignée tissée par les uns et les autres sans pathos exagéré mais sans concession non plus, par un jeu d'acteurs parfaits dans leur personnage, y compris le bébé qui y met beaucoup du sien... Ce film est brut et sans doute brutal, dérangeant dans des consciences dérangées. Progressivement, mine de rien, il nous tire vers la tension sous-jacente qu'on espère évitable au début de la séance mais à laquelle on sait ne pouvoir échapper.
Drame mexicain sur fond de déchirement familial, "Les filles d'Avril" est un film à la mise en scène brillante mais qui ne sert pas le film comme elle le devrait. Michel Franco nous offre des plans certes d'une beauté profonde et d'une grande richesse mais qui ne servent jamais le propos du film. En effet, les personnages et les événements auxquels ils sont confrontés sont filmé avec tellement de distance que l'émotion ne passe pas. On a l'impression que le réalisateur n'aime pas ses personnages, qu'il les méprise et refuse de porter sur eux un regard particulier. Il se contente de se placer en retrait et de filmer avec une certaine neutralité ses personnages, tuant dans l’œuf la potentielle émotion que le film pourrait dégager. La beauté de la mise en scène m'a paru alors bien vide et il m'a semblé que Michel Franco faisait du beau pour du beau sans servir aucun propos. Reste au film l'interprétation très juste de ses acteurs en particulier de Emma Suarez, qui doit faire appel à tout son talent pour exister. "Les filles d'avril" est une longue descente aux enfers filmé avec style mais sans personnalité, qui m'a tantôt rebuté par sa dureté, tantôt laissé insensible en raison de sa froideur.
Michel Franco continue de confronter ses personnages à des situations intenables. Porté par Emma Suarez, ce nouveau film est toutefois plus lumineux, entre innocence et cruauté.
Du bon et surtout du moins bon je trouve. L'actrice Emma Suarez et convaincante, ce n'est malheureusement pas le cas des autres autour d'elle. Pour le scénario c'est pas mal, on peux facilement deviner "l'irréparable" de la mère et pourtant d'autres rebondissement nous surprennes. C'est assez dérangeant mais pas moins intéressant quand on a le point de vue de l'adolescente notamment, mais pour le reste j'ai trouvé ça assez plat (dialogue, réalisation, twist final ?). c'est une fin comme on les aimes ou pas, mais ça ne rehausse en rien la qualité du film, dommage.
Un thriller psychologique troublant et malsain sur une femme prête à tout pour vivre une seconde jeunesse, au scénario intrigant mais inabouti, porté par une interprétation remarquable.
Ca pourrait ressembler à une famille normale, sinon qu'elle est très aisée. Valéria, une jeune fille de 17 ans, attend un bébé. Elle ne se prive pas de désinvolture auprès de sa sœur avec laquelle elle vit, notamment avec son jeune amant. Puis l'enfant survient et c'est tout l'équilibre familial qui s'écroule. "Les filles d'Avril" est un film ambigu à bien des égards. Ambigu parce que les places de la mère et des deux filles se brouillent en permanence, au point où le spectateur doute en début de film, de la relation qui unit les deux sœurs. C'est ensuite un film habile sur la manipulation psychologique. Avril est incarnée par une Emma Suarez absolument fantastique. On est loin de la jeune héroïne timorée d'Almodovar. Elle incarne une femme sévère, obsédée par la peur du vieillissement, et surtout d'une rare perversion. On frémit en permanence face à la puissance machiavélique de la femme. Pour autant, le scénario souffre d'un véritable défaut de vraisemblance. Même au Mexique, on doute de la déconcertante facilité avec laquelle des enfants peuvent être donnés à l'adoption. De même, le récit semble assez peu réaliste. Néanmoins, l'interprétation étonnante de virtuosité des actrices parviennent à rendre le récit sinon crédible, en tous les cas furieusement addictif.
Valeria a 17 ans. Elle est enceinte, et amoureuse. D'un commun accord avec son petit ami, elle décide de garder l'enfant. Sa mère débarque et prend les choses en mains face aux insuffisances de Valeria. Celle ci la remplace progressivement dans son quotidien... jusqu'à devenir l'amant de son petit ami. Ensemble, ils fuient pour Mexico.
Les filles d'avril est un film de Michel Franco sorti en 2017. Il a obtenu le prix "un certain regard" au festival de Cannes 2017.
Ce film est une bonne surprise. Je l'ai vu alors qu'une relation me l'avait déconseillé et je me suis régalé devant ce thriller sentimental dérangeant qui frappe assez fort sur la famille en plongeant tout ce beau petit monde dans une tragédie quasi Shakespearienne suite à la naissance d'une petite fille.
Personne n'est épargné dans ce drame. Les femmes y sont immatures, tentatrices et égoistes. Que penser de l'instinct maternel alors que de mère en fille, on saccage le passé et le présent pour se construire une vie aux dépens de sa propre chair. Quant au seul homme présent dans cette aventure, il est faible, fait l'objet de sincérités successives et donne une image peu flatteuse du genre masculin.
On peut saluer l'interprétation d'Emma Suarez (Avril, la mère) très inquiétante en mère prédatrice et d'Ana Valeria Becerril, successivement agaçante en jeune mère immature et tenace en mère courage.
Je craignais un peu le retour au film social brut après avoir vu Después de Lucía de Franco. Les Filles d'Avril est effectivement, lui aussi, concentré sur la parentalité et inquiété par la sexualité des jeunes, mais il y a une différence de style majeure : sa narration, d'une fluidité telle qu'on sentira à peine son rôle de miroir sur une certaine tranche de la population mexicaine que ces sujets concernent plus durement. Des liens se forment et remplacent les anciens sans qu'on puisse s'en rendre compte, avec toujours un point d'ancrage : des personnages filmés dans la pénombre, comme s'ils nous révélaient leur côté sombre à chaque instant. Peu à peu nous est révélé le message caché sur qui sont vraiment les filles d'Avril.
Même instable et changeant, le noyau familial demeure solide chez Franco, qui n'a plus qu'à métamorphoser les personnages au gré de leurs rencontres. Ça reste assez brut, mais ça rend mieux.
Film un peu long à se mettre en place mais qui se révèle être finalement passionnant et tellement malsain qu'il ne peut pas laisser indifférent. Le rôle de la mère est pervers et retors et j'ai beaucoup aimé suivre sa descente aux enfers ! Un joli film mexicain !
Voici un film particulièrement dérangeant, dont on ressort assez mal à l'aise. Il faut dire que l'héroïne du film, celle qui crève l'écran, qui rend les autres personnages insipides, incarnée brillament par Emma Suárez (Avril), nous donne à voir combien la perversion maternelle peut être sans limites. Le génie pervers se déploie dans tous ses linéaments : absence de prises en compte des frontières générationnelles, absence totale de loyauté envers ses filles, qu'elles objectalise à loisir. L'ainée d'un premier lit est dépressive. L'apathie, l'embonpoint, le tabagisme et le grignotage en figurent l'ampleur. La cadette, adolescente de dix-sept ans, est enceinte. Amoureuse de son petit ami, tous deux décident de garder l'enfant, mais se révèlent très vite dépassés par la situation. Avril, quitte très vite sa position de grand-mère et rapte en quelque sorte, la responsablité de sa petite-fille. C'est elle qui désire et désire être désirable durant le film. Même si l'on est scandalisé par ses prises de pouvoir, ses positionnements troubles, ses conquêtes inadaptées, il n'en demeure pas moins qu'elle occupe le devant de la scène. Les autres personnages restent ternes. Il faudra attendre l'ultime scène pour qu'enfin le cercle infernal soit rompu. Quel en sera le prix à payer pour le bébé en devenir, l'histoire ne nous le dit pas...
le film vaut surtout pour les actrices si porte des rôles ambiguës qui émeuent et nous révulsee à la fois.la fin est un eu envoyé en 15 minutes et moins crédible que le début ou l insouciance de l ado au ventre et le côté protecteur limite angoissant de la mère .on se doute que l'histoire ne sera pas manichéenne.
Valéria, jeune ado de 17 ans, attend un enfant avec son compagnon tout aussi jeune et va devoir faire appel à sa mère incarnée par Emma Suarez (inoubliable "Julieta" chez Almodovar). Ce film mexicain tarde à prendre son envol mais la deuxième partie est délicieusement malsaine quant à l'évolution du bébé et surtout l'état psychique de la grand-mère. Malgré quelques longueurs, ce drame de Michel Franco suscite de l'émotion et franchit les limites de la morale pur notre plus grande délectation avec des scènes dures mais un ensemble qui mérite le visionnage.