Mon compte
    A Ghost Story
    Note moyenne
    3,2
    4522 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur A Ghost Story ?

    266 critiques spectateurs

    5
    31 critiques
    4
    73 critiques
    3
    51 critiques
    2
    38 critiques
    1
    26 critiques
    0
    47 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    vincentasc
    vincentasc

    32 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2017
    D’une intrigue vaguement poétique qui tient sur un timbre poste et qui aurait eu sa place dans un épisode de la quatrième dimension, le réalisateur en tire un film de 90 minutes hautement prétentieux et d’un ennui sans limite.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    411 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2017
    Le dernier-né de David Lowery (Les Amants du Texas) se divise en deux grosses parties et il fallait bien la seconde pour nous réveiller. Bien que l’on reconnaît sans peine le talent du réalisateur pour nous parler du deuil et du temps qui passe, on a souvent l’impression que le bonhomme tenait là un formidable moyen-métrage, rallongé par nécessité, par sadisme ou par nombrilisme. Chaque plan dure des minutes entières et on reste encore sous le choc d’une scène particulièrement indigeste, dans tous les sens du terme.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 décembre 2017
    Cette histoire de fantôme qui hante la maison où l'homme qu'il était a vécu et qui observe, impuissant et solitaire, sa femme dévastée de chagrin, sa reconstruction et sa nouvelle vie, me faisait très envie sur le papier. D'abord parce que j'aime ces deux acteurs et car cette réflexion sur la perte, le deuil, le manque, l'absence me semblait transcendée par une extrême poésie. La représentation enfantine du fantôme (un drap blanc et deux trous pour signifier les yeux) est, en effet, la meilleure idée du film et réserve quelques belles trouvailles scénaristiques. Mais, une fois passée la surprise, je me suis terriblement ennuyée. Plans fixes interminables, scènes incongrues, temporalité incompréhensible, mélancolie poussive et artificielle… rien ne m'a touchée ni enthousiasmée. Une grosse déception.
    Vanessa W
    Vanessa W

    33 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    ce film est une ode au temps et au silence. alors que notre société nous impose d aller vite, de manger vite, de passer vite à autre chose, de montrer, de crier , de s exprimer...ce film est tout le contraire. on prend le temps de s aimer en silence, pas besoin d entendre un je t aime pour comprendre qu ils s aiment, pas besoin de cris pour comprendre qu elle souffre. on digere le deuil en digérant le temps. 2minutes par plan dans ce format polaroïd qui nous renvoie sur l album photo du temps qui passe. on s attarde sur chaque photo. le film est lent mais ne semble pas long et finalement tout passe. pas besoin de mot, le silence s exprime mieux que ce monologue d un des invités . ce film est un poème
    Napoléon
    Napoléon

    140 abonnés 1 563 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    Un film vraiment à contre courant à la fois orignal et d'une grande simplicité. Loin des films de fantômes actuels, l'œuvre étudie les histoires de fantômes sous un nouvel angle et c'est vraiment réussi. Sans oublier une belle analyse sur le temps qui passe et sur la place des êtres humains dans la société.
    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)
    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)

    86 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2017
    Singulier, a l'écart du reste me semble bien définir A Ghost Story, un film très minimaliste qui part dans des recoins diamétralement opposés, lent, extrêmement peu de dialogues, mais pourquoi avoir besoin de dialogues quand on a peut le dire par l'image, pourquoi dire quand on peut montrer, une photographie douce et léchée, surprenant sur un film qui travaille beaucoup son travail sur le deuil, mais il traite aussi de l'amour et je trouve que le duo Mara~Affleck passe très bien, on sent une alchimie particulière qui nous ferait croire vraiment qu'ils sont amoureux, je disais que le film était lent mais lent ne veut pas dire ennuyant, au contraire, c'est fascinant, qui aurait pu croire que regarder une Femme manger une tarte en plan fixe pendant 5minutes ne serait pas chiant, et quelle musique ! Je ne m'attendais pas à une aussi bonne B.O vraiment, une fin très belle qui m'aurait fait presque verser une larme, on pourrait croire qu'il ne se passe pas grand chose et c'est plutôt vrai, mais ce qu'il s'y passe est vraiment enivrant pour se laisser emporter par ce tourbillon de sensations et de belles images. Une des meilleurs expériences de l'année. 17,5/20
    LeFilCine
    LeFilCine

    177 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2017
    A Ghost Story est dans la lignée de ces films au charme indescriptible, au scénario unique, qu’on ne voit qu’une fois l’an, et encore. Le cinéma américain ne nous avait, en tout cas, pas offert un tel ovni cinématographique depuis 2014, avec le film Her de Spike Jonze. A Ghost Story est de ces films qui laissent une grande place de réflexion et de rêverie au spectateur. En effet, le long-métrage de David Lowery nous offre ce moment rare au cinéma, à savoir ce sentiment d’abandon total à l’évasion, à la poésie et à la contemplation. Le film peut cependant laisser une partie du public de côté par sa radicalité. Le récit s’articule autour de réflexions sur l’humanité, la trace que l’on laisse dans l’histoire, et évidemment sur la mort. David Lowery s’offre un exercice de style superbe, surtout lorsque d’un simple drap orné de deux trous noirs, il doit réussir à faire émerger des sentiments, des sensations et des émotions. L’ensemble peut sembler pourtant parfois un peu vain pendant le visionnage de certaines scènes, mais la magie opère au final. La bande-son composée par Daniel hart n’est pas envahissante, malgré de longues séquences sans dialogues, et s’avère juste sublime. On regrette toutefois de ne pas plus voir à l’écran Rooney Mara, actrice au visage d’une expressivité folle et à la présence toujours aussi hypnotique, qui avait déjà été éblouissante dans Carol. L’avenir dira si A Ghost Story deviendra un classique mais la poésie infinie de son histoire en fait déjà un film inoubliable.
    tifdel13
    tifdel13

    87 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 décembre 2017
    A Ghost Story fait partie de ces films qui ne laissent pas indifférent. Il y a aura ceux qui crieront au chef d’oeuvre, d’autres à l’imposture et certains comme moi, qui se sentiront divisés.
    Le réalisateur David Lowery qui réunit de nouveau Casey Affleck et Rooney Mara après Les Amants du Texas, signe un film d’une beauté incontestable. Une poésie tant contemplative que...

    Venez découvrir ma critique et plein d'autres encore sur mon site screenreview.fr !
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 décembre 2017
    Il y aurait presque de quoi rire devant certains passages de "A ghost story", une gêne évidente face à la prétention de Lowery, réalisateur du banal "Les amants du Texas", qui se pose ici en grand "penseur" cosmique. Tout ce qui touche à l'inconséquence de notre passage sur Terre, à l'idée que rien ne peut résister au cycle de la nature et du temps, est affligeant de platitude, un ramassis de clichés dignes des discussions de comptoirs les plus arrosées. Lowery englobe ses "visions " dans une forme peu attrayante – longs plans fixes poseurs puisque dans le cadre, rien ne se passe, qui procurent un redoutable ennui. Pourtant, "A ghost story" n'est pas un mauvais film : on peut le sauver en défendant sa dernière demi-heure, assez bête si l'on continue à prendre en compte le discours porté mais intéressante par ce qu'il s'y joue en terme de cinéma. Il ne faut pas ignorer la qualité d'un montage réellement percutant qui, en une brève succession de plans, produit des ellipses vertigineuses : en un raccord, en un plan fixe brusque, des décennies se sont écoulées et, enfin, la mélancolie tant recherchée par Lowery – il s'agit d'un film sur le deuil – peut apparaître. Si l'on apprécie les quelques belles idées de mise en scène qui se manifestent sur la fin, on regrette tout de même d'avoir souffert une heure avant d'entrevoir l'esquisse d'un beau film.
    tony-76
    tony-76

    1 069 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 décembre 2017
    Alors elle est bonne cette tarte ? Bah on se l'est prise en pleine face... Malgré toutes ces critiques et ces récompenses élogieuses, A Ghost Story ne parvient jamais à être prenant, ni à nous faire pleurer ! Une histoire complétement absurde dans lequel un homme décède dans un accident de voiture et son esprit - habiller d'un drap blanc - revient déambuler près de la maison de sa veuve pour assister à sa détresse. Tout commence cette farce à spoiler: la morgue pour ensuite finir là où il habitait avec sa femme
    Le ton, le mouvement, la poésie, jusqu'aux compositions rappellent le cinéma de Terrence Malick (du récent Song to Song par exemple) mais c'est clairement en deçà. Le réalisateur David Lowry - le responsable du décevant Peter et Elliott le dragon - n'a pas la carrure et la personnalité de ce dernier. A Ghost Story est une réflexion sur le temps qui passe épuisante, n'allant jamais droit au but ! Parfois troublant mais souvent pessimiste ! Toutes les scènes se ressemblent : spoiler: le fantôme se ballade dans les pièces de la maison.
    Pour une durée de 1h30, le film n'en finit pas ! Mou du genou à en mourir... Rooney Mara a la beauté nécessaire pour que le public soit secoué par son jeu - une femme en deuil... Mais le passage immanquable de la tarte s'avère pénible à regarder (au moins 5min montre en main) spoiler: pour ensuite la recracher dans les toilettes...
    Une perte de temps, spoiler: elle a voulu se suicider à la tarte ??
    Casey Affleck - trop peu présent à l'écran - spoiler: n'est qu'un simple figurant à l'écran, c'est seulement une présence invisible...
    Le seul point positif de A Ghost Story est certainement sa musique qui reste marquante après le visionnage notamment spoiler: lors d'un flash-back où la veuve écoute le morceau de son mari
    (I Get Overwhelmed, pour ceux que ça intéresse). Merci au groupe Dark Rooms pour ce bel effort ! En clair ou en sombre, A Ghost Story est affligeant de bêtises, ne racontant rien à son auditoire... Si c'était pour raconter le vide, c'est très réussi ! L'ennui est au rendez-vous, même le fantôme ne vous réveillera pas !!!
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2017
    David Lowery surprend son monde en signant ce film tourné pour trois francs six sous (et en secret) avec le duo d’acteurs qui l’avait révélé au grand public avec « Les Amants du Texas », Rooney Mara et Casey Affleck. Avec « A Ghost Story » il réalise là son meilleur film, lui qui était parti s’offrir une parenthèse hollywoodienne à gros budget avec le plutôt réussi film familial « Peter et Elliott le dragon ». Il faut cependant avertir le spectateur lambda que cette œuvre rentre complètement dans le sérail du cinéma indépendant américain à tendance auteur ou intello. On n’y voit pas d’esprits frappeurs qui font sursauter ou d’effets spéciaux dernier cri sur un rythme effréné. Non, le film prend son temps et s’avère être un film de perception, de ressenti, qui éveille vos sens et vous envoûte ou peut vous laisser de marbre et royalement vous ennuyer. Des les premières minutes, la musique et les plans du couple amoureux nous font pressentir que quelque chose va se passer à l’écran. Tout comme l’apparition du fantôme et ses errances dans l’hôpital puis dans la campagne, qui aboutissent à une succession de plans subjuguants de beauté. Qui frappent et marquent la rétine. L’économie d’effets de Lowery confine à la perfection et ses choix artistiques donnent des contours poétiques rares à « A Ghost Story ». Qui eut cru qu’en nous montrant un fantôme comme les enfants peuvent se l’imaginer, c’est-à-dire un drap flottant et deux trous noirs en guise d’yeux, un film reviendrait à l’essence de ce qu’est un esprit?

    Maintenant il est clair qu’il faut accepter de se laisser embarquer dans ce voyage sensoriel pas comme les autres, dans cette variation osée et passionnante sur le thème du revenant et de l’amour. On peut comprendre que certains diront qu’un court-métrage aurait suffi, que les scènes s’étirent plus que de raison ou que voir Rooney Mara manger une tarte pendant plus de cinq minutes est une insulte à la patience du spectateur. Mais ce serait faire affront à un objet cinématographique rare et rempli de belles choses. Rien que le nombre de séquences majestueusement filmées ou tous ces moments en apesanteur, hypnotiques, qui mettent cet ectoplasme en pivot du cadre sont d’une puissance émotionnelle rare et valent le déplacement. Ce long-métrage est comme une symphonie exultant nos sens (on voudra d’ailleurs bien lui octroyer ceux que Lyon désire) et dont la quasi-absence de dialogues relève de l’exploit. Un film de fantômes en mode auteur mais tellement plus beau et évocateur que bien des produits à la chaîne sur le sujet.

    La bande-son et la musique jouent un rôle prépondérant ici pour s’accorder à flatter notre ouïe. La séquence où Casey Affleck fait écouter une musique qu’il a composé à Rooney Mara en est la preuve incarnée. De plus, l’habillage formel du film est en tous points parfait entre travellings savamment étudiés et une fluidité narrative et technique impeccable au niveau des ellipses. « A Ghost Story » n’est même pas une histoire de fantômes à l’ancienne, c’est carrément l’essence même du sujet mise sur grand écran. Plutôt que d’être poseur Lowery se fait d’une humilité rare pour nous offrir un film au romantisme échevelé et à la tendresse incomparable jusqu’à ces toutes dernières secondes. Dans un genre galvaudé et circonscrit dans la série B, ce film est finalement une sublime histoire d’amour mâtinée de fantastique plutôt qu’un film fantastique empreint de romantisme. En se doublant d’une réflexion sur le temps à l’aune de celle de « Premier contact », il converge vers le magique (si ce n’est quelques temps morts), voire le culte, de la même manière qu’avait pu le faire « Donnie Darko » en son temps.
    Yetcha
    Yetcha

    875 abonnés 4 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2020
    L'approche est original même si certains vont penser au film "Ghost", nous en sommes bien loin. Mais c'est surtout l'approche très philosophique voire ésotérique qui est passionnante. Pourtant, la première moitié ne m'a pas vraiment passionné. Par contre, après la phase de déménagement de la femme, l'avancée du temps m'a semblé plus accrocheuse, malheureusement, c'est assez mal exploité et trop rudimentaire. Si la fin mérite malgré tout le détour sur les question qu'elle pose par rapport au temps et à l'éternité, le film rate tout de même le fond par une réalisation qui ne sait parfois pas trop ou elle va. Il faut néanmoins le découvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 novembre 2017
    Je pensais que j'allais aimer vu les critiques positives... que ça allait donner une autre vision... sauf que les moments sont tellement longs et sans ou très peu de dialogues, je me suis endormi 5/6 fois. (en remettant donc en arrière), en revoyant les scènes... : quel ennuie !!! Même si l'idée est bonne, je suis plutôt déçu de l'ensemble
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2017
    L’idée de départ est bonne : un couple vit dans une maison où se passent des choses étranges (bruits, chute d’objets, etc.). spoiler: Le mari (Casey Affleck) est tué dans un accident de la route et vient errer, comme fantôme, dans la maison que sa veuve (Rooney Mara) finit par quitter et qui sera habitée par une hispanique et ses 2 enfants avant d’être détruite et céder la place à des immeubles où le fantôme continue d’errer. On remonte même le passé, au temps des pionniers en butte aux indiens.
    Malheureusement, le film se disperse, évoque brièvement le deuil et devient confus spoiler: (2e fantôme, attachement du fantôme à un lieu, etc.).
    On dirait du Terence Malick, dernière mouture, éloignant le spectateur du sujet. Un court métrage aurait suffi au lieu de 93 mn. Un film typique de festival !
    Zoumir
    Zoumir

    67 abonnés 1 041 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    - Mais quand on y pense, y'a forcément quelqu'un qui est mort un jour à l'endroit où on vit.
    - Oui dans les précédents propriétaires, peut-être qu'il y en a un qui est mort dans la maison.
    - Non mais même, au delà de ça. On vit ici mais ça n'a pas forcément toujours été une maison. J'veux dire que depuis le temps que l'homme est là, y'a obligatoirement quelqu'un qui est mort ici.
    - La maison a peut-être été construite sur un cimetière gaulois !
    [RIRES]

    A ghost story m'a immédiatement ramené à cette conversation somme toute banale avec un ami. Quelque soit l'endroit où l'on se trouve, des gens y sont morts.
    David Lowery aurait-il eu la même discussion avec une de ses connaissance ?
    Le réalisateur filme ici avec un immobilisme déconcertant les déambulations d'une âme initialement incarnée par un Casey Affleck qui va se retrouver dans de beaux draps [RIRES] après un triste accident des plus banals. Oubliez le spectaculaire ! Le surnaturel doit ici aussi se contenter d'une réalité sans surprises.
    Démarrant sur la vie de ce jeune couple, le film installe immédiatement un cadre encré dans le quotidien sur lequel plane l'ombre du fantastique grâce à des plans figés, des lumières, des ombres et une musique omniprésente mais insaisissable. Lowery sème des indices subtils dans ses plans comme des signaux d'alertes inévitables et réussit à lester les moments partagés de ces amoureux en sursis d'une épée de Damoclès. Et la banalité s'insinue jusque dans la mort !
    Casez Affleck (si c'est bien de lui dont il s'agit), se retrouve affublé d'un drap blanc et c'est là l'un des points positifs de ce film tant ce fantôme, dans ce qu'il a de plus enfantin, sait se faire à la fois troublant et touchant avec pour seuls traits les plis de son accoutrement et, pour seul regard, deux trous béants. Dans des plans millimétrés à la lumière magnifiquement terne, cette entité de château écossais s'invite en tant que simple spectateur dans cette vie qui ne lui appartient plus et il assiste presque impassible aux conséquences de sa propre absence.
    Et le monde, inévitablement, continue de tourner comme il l'a toujours fait.
    Le message porté par cet objet cinématographique singulier et profondément pessimiste appuie inexorablement sur la fugacité de notre passage sur terre.
    Et quoi de mieux qu'un mort sur qui le temps n'a plus d'emprise pour nous le signifier ?
    Lowery utilise une mise en scène inspirée où il décorréle sons et images et joue avec les ellipses pour nous décrire la liberté totale de notre fantôme face aux heures derrière lesquelles nous courrons. Passé, présent, futur, il assiste ainsi impassible aux vies et aux morts, aux destructions et aux constructions dénuées de sens, sous son air impénétrable.
    La seule véritable fausse note vient de cette scène de fête où l'on assiste à la logorrhée maladroite d'un homme qui vient mettre des mots sur tout ce qui n'est alors que suggéré et laissé à notre interprétation de spectateur.
    Et si le film souffre de son rythme (ben oui, les morts eux ont le temps), il n'en reste pas moins emprunt d'une vision sombre et désabusée, parfois poétique - "Je crois qu'ils ne reviendront plus" - qui grignote doucement nos neurones une fois le visionnage terminé.

    A Ghost Story est à ranger dans ces films qui ne s'apprécient pas pleinement lors de leur visionnage et qui portent un message, aussi fataliste qu'il soit, en laissant libre court à notre imagination, notre interprétation (pour la fin) et à notre sensibilité.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top