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Serge K
14 abonnés
347 critiques
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3,5
Publiée le 14 février 2019
Sans doute un film qui se veut intello, plan fixe sur scène figée pendant de longs moments, ce procédé se répète tout au long du film, très peu de dialogue ce qui crée une ambiance vide, très peu de jeu d’acteur vu qu’ils ne s’expriment pratiquement pas...on n’aime ou on aime pas...moi je n’ai pas été captivé
Film totalement introspectif sur la perte de l’être aimé. Tout n’est que silence et conscience de soi au travers de la présence invisible du fantôme qui essaie de comprendre la vie qui continue devant ses yeux. La douleur de la disparition, des lieux qui se transforment et la totale inversion du temps qui ne facilite pas l’apaisement, établissent au final un puzzle sur la place de l’homme sur terre et la survivance des morts. Énigmatique dans le style mais intéressant.
- Mais quand on y pense, y'a forcément quelqu'un qui est mort un jour à l'endroit où on vit. - Oui dans les précédents propriétaires, peut-être qu'il y en a un qui est mort dans la maison. - Non mais même, au delà de ça. On vit ici mais ça n'a pas forcément toujours été une maison. J'veux dire que depuis le temps que l'homme est là, y'a obligatoirement quelqu'un qui est mort ici. - La maison a peut-être été construite sur un cimetière gaulois ! [RIRES]
A ghost story m'a immédiatement ramené à cette conversation somme toute banale avec un ami. Quelque soit l'endroit où l'on se trouve, des gens y sont morts. David Lowery aurait-il eu la même discussion avec une de ses connaissance ? Le réalisateur filme ici avec un immobilisme déconcertant les déambulations d'une âme initialement incarnée par un Casey Affleck qui va se retrouver dans de beaux draps [RIRES] après un triste accident des plus banals. Oubliez le spectaculaire ! Le surnaturel doit ici aussi se contenter d'une réalité sans surprises. Démarrant sur la vie de ce jeune couple, le film installe immédiatement un cadre encré dans le quotidien sur lequel plane l'ombre du fantastique grâce à des plans figés, des lumières, des ombres et une musique omniprésente mais insaisissable. Lowery sème des indices subtils dans ses plans comme des signaux d'alertes inévitables et réussit à lester les moments partagés de ces amoureux en sursis d'une épée de Damoclès. Et la banalité s'insinue jusque dans la mort ! Casez Affleck (si c'est bien de lui dont il s'agit), se retrouve affublé d'un drap blanc et c'est là l'un des points positifs de ce film tant ce fantôme, dans ce qu'il a de plus enfantin, sait se faire à la fois troublant et touchant avec pour seuls traits les plis de son accoutrement et, pour seul regard, deux trous béants. Dans des plans millimétrés à la lumière magnifiquement terne, cette entité de château écossais s'invite en tant que simple spectateur dans cette vie qui ne lui appartient plus et il assiste presque impassible aux conséquences de sa propre absence. Et le monde, inévitablement, continue de tourner comme il l'a toujours fait. Le message porté par cet objet cinématographique singulier et profondément pessimiste appuie inexorablement sur la fugacité de notre passage sur terre. Et quoi de mieux qu'un mort sur qui le temps n'a plus d'emprise pour nous le signifier ? Lowery utilise une mise en scène inspirée où il décorréle sons et images et joue avec les ellipses pour nous décrire la liberté totale de notre fantôme face aux heures derrière lesquelles nous courrons. Passé, présent, futur, il assiste ainsi impassible aux vies et aux morts, aux destructions et aux constructions dénuées de sens, sous son air impénétrable. La seule véritable fausse note vient de cette scène de fête où l'on assiste à la logorrhée maladroite d'un homme qui vient mettre des mots sur tout ce qui n'est alors que suggéré et laissé à notre interprétation de spectateur. Et si le film souffre de son rythme (ben oui, les morts eux ont le temps), il n'en reste pas moins emprunt d'une vision sombre et désabusée, parfois poétique - "Je crois qu'ils ne reviendront plus" - qui grignote doucement nos neurones une fois le visionnage terminé.
A Ghost Story est à ranger dans ces films qui ne s'apprécient pas pleinement lors de leur visionnage et qui portent un message, aussi fataliste qu'il soit, en laissant libre court à notre imagination, notre interprétation (pour la fin) et à notre sensibilité.
J'ai réellement bien aimé. Même si l'ensemble est terriblement lent mais totalement en rapport avec le thème, les messages et les symboles envoyés sont réussis. Très typé drame, très marqué mélancolie et excessivement bien mis en scène, l'ensemble nous emmène vers une ode dédiée à l'attachement (sous tout ses aspects). Au final, un film auquel on peut parler d'ennui pour certains, et d'autres, comme moi, qui ont apprécié. 3.5/5 !!!
Le pire film vu ces dernières années. D'une lenteur ahurissante avec des scènes et des silences interminables. C'est tout simplement affligeant de voir des critiques positives sur un film d'une telle vacuité. Heureusement le calvaire ne dure qu'1H30.
Franchement, heureusement que j’ai la carte illimitée parce que j’aurais été dégoûté d’avoir payé pour ça. Quand on voit les critiques qui donnent 3,5 à un film qui nous pond une scène de 10min durant laquelle il ne se passe absolument rien (une fille qui mange une tarte en pleurant), c’est ahurissant. Je m’attendais à un bon film mais honnêtement ce n’est pas le cas. C’est simple, on s’ennuie pendant 1h30 et quand le film touche à sa fin, on est content de enfin pouvoir partir de la salle. Les acteurs ne sont pas mauvais, et certes certains discours (un en particulier) sont intéressants, mais ça ne va pas plus loin, le reste est plat et creux. Malheureusement, ce film ne captive pas. Finalement, a ghost story, c’est l’histoire d’une maison, et c’est assez ennuyeux.
Le film écrit et réalisé par David Lowery avait fait sensation au festival de Deauville, remportant, entre autre, le prix du Jury et le prix de la critique. Tourné en format carré avec un grain d’image qui donne l’impression d’assister à un film familial personnel, le film créé une atmosphère intimiste pour insister sur l’aspect matériel du souvenir. David Lowery raconte l’histoire d’un jeune couple qui emménage dans une maison, et la symbolique que ce lieu prend lorsque le mari meurt subitement et vient le « hanter » sous forme de fantôme.
Loin du film fantastique classique, le réalisateur renouvelle l’image des fantômes à l’écran en plaçant simplement un voile blanc au dessus de Casey Affleck qui l’incarne. Vision enfantine et touchante qui permet d’oublier l’aspect surréaliste de l’existence d’un fantôme et d’insister sur ce qu’il représente et ce qu’il ressent. Le film traite de la mort, de l’oubli et de l’attachement sentimental à certains lieux. C’est donc sur un fond très philosophique que le film nous promène à travers les époques aux côtés de ce fantôme, accompagné par une musique féerique composée par Daniel Hart. Tout en brouillant la temporalité de l’action, le réalisateur nous permet de nous concentrer sur la charge émotionnelle de l’oeuvre.
Comme son titre l’indique A Ghost Story est d’une simplicité marquante et different de tout ce que vous avez pu voir, notamment porté par les performances pleine de justesse de Casey Affleck et Rooney Mara. Le film parvient à surprendre sans jamais tomber dans l’aberrant. Lowery cherche simplement à nous raconter une histoire et nous laisser réfléchir sur les nombreux thèmes qu’il évoque sans jamais surcharger de signification ou nous imposer sa vision. Au contraire, cet épurement des plans et la présence de seulement deux personnages dont on ne sait rien, contraste avec le cadre de l’action, ici la maison. Cet espace, lui matériel, représenté à l’écran et par le format de l’image, donne une présence physique au film qui vient s’opposer à la solitude et au vide qui sévit chez les personnages. Exercice sur cette dualité, A Ghost Story est une véritable leçon de pureté visuelle et narrative dont on ne peut que ressortir impressionné.
" a ghost story" qui a obtenu plusieurs prix au dernier festival de deauville m'a déçu. En effet après une première partie touchante sur la solitude, l'amour, la mort et le temps qui passe et la présence de mara rooney et casey affleck, le film s'écroule en seconde partie car moins intéressante et ennuyante. C'est dommage
Une première partie belle et émouvante, bien que plombée par une ou deux scènes interminables. Puis une deuxième partie intéressante mais ratée et ennuyeuse. Je voulais que ça soit mon film de l'année, ça n'en est malheureusement pas le cas du tout !
Parfois un film peut dérouter ! Le rythme lent du début est indigeste surtout après une semaine de dingue !!!! De long travelling qui n’en finissent pas, des plans fixes sur une maison ou des gens qui dorment.... la quintessence du cinéma qui se regarde regarder le monde... et puis à la moitié du film le rythme s’accélère faussement mais prend de l’épaisseur et on comprend le propos du réalisateur sur le temps qui passe, la vacuité de nos mouvements, l’indicible niché dans notre quotidien... le silence quasi présent pendant tout le film et, avec cette représentation de fantôme classique, un des personnages de ce film hors des clous qui nous laisse à réfléchir sur le bref instant de notre passage sur terre... troublant !
Je pensais que j'allais aimer vu les critiques positives... que ça allait donner une autre vision... sauf que les moments sont tellement longs et sans ou très peu de dialogues, je me suis endormi 5/6 fois. (en remettant donc en arrière), en revoyant les scènes... : quel ennuie !!! Même si l'idée est bonne, je suis plutôt déçu de l'ensemble
A sa mort, l’ectoplasme d’un homme est contraint de résider dans la maison qu’il partageait avec sa compagne et à observer les évolutions de l’une comme de l’autre au travers des siècles en une étrange stratégie temporelle dictée par son cœur qui aime et sa raison qui souhaite s’en libérer. Conte poétique jouant dans son fond comme dans sa forme sur la longueur et la pénibilité d’un temps qui s’éternise cruellement, pour ce fantôme désespéré, n’ayant aucune autre solution pour parvenir à sa fin, enfin aboutie au bout d’1H25 de patience apathique. L’intéressante, originale et paradoxale qualité du film tient dans les évocations par l’image, les déductions par les circonstances, les sentiments par l’empathie, et l’enjeu bien sûr, révélé à la toute fin. Elle parvient à rendre le film plus captivant qu’ennuyeux, tant la narration se veut quasiment inexistante, les plans excessivement longs et lents, mais qui racontent et transmettent pourtant tout sans rien dire et presque sans bouger. Je suppose que le centrage topographique, la froideur de la mort et le supplice de l’éternité devaient probablement passer par ces longueurs hypertrophiées, à la limite de l’immobilisme, voire de l’endormissement. Mais j’imagine aussi que cet exercice de poésie sombre et de torture temporelle aurait parfaitement pu tenir dans un court métrage moins masturbatoire.
Alors attention, ce film prend ou pas. Pour la majorité de la salle, ça a été plutôt ne prend pas. Mais pour quelques uns comme moi, ça a bien pris, au bout d'un moment. Il faut être patient, et l'histoire se révèle, et peut accrocher. Le film reste très bizarre, mais offre vraiment une réflexion intéressante, sur les fantômes et la mort.