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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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4,5
Publiée le 9 mars 2018
David Lowery revisite avec panache le thème du fantôme, reprenant à son compte l'iconographie du drap blanc sur un corps humain, mais en y apportant un incontestable coup de jeune scénaristique. Ici le récit, qui débute de manière assez classique, prend rapidement une tournure inattendue, et l'histoire qu'on pensait se restreindre à un drame familial fantastique évolue en une réflexion à la poésie folle sur la vie, l'amour, la mort, la mémoire, le temps, l'art à travers des embardées lyriques et transcendantales qui ne sont pas sans rappeler le meilleur du cinéma de Terrence Malick. Certaines scènes, notamment au début, consistent en des plans fixes dont la longueur volontairement étirée peut être déstabilisante. Rooney Marra est solaire et la musique signée Dark Rooms est enivrante. Une très belle surprise d'un cinéma américain indépendant qui a encore de superbes choses à nous offrir.
Un film à ressentir et à vivre pleinement. Privilégiez l'expérience en salles pour plus d'immersion et éviter d'interrompre le récit. Si l'on prend le postulat d'une "vie" après la mort, le film traite de la mémoire que l'on laisse derrière nous et des différentes formes de souvenir ( par l'image, l'oeuvre de la personne, la mémoire, un objet, un lieu, ... ).
Le point de vue du fantôme est très sensible et bien retranscrit, notamment par le rapport différent au temps ( qui est un des acteurs "invisibles" du film ) et le fait qu'il développe des sentiments dans la recherche de l'apaisement et du repos de l'âme (spoiler: si je fais une digression, il y a aussi pour un autre fantôme présent dans le film ce qu'on appellerait aujourd'hui le "lâcher prise" ce qui donne un passage court mais assez triste ).
Bref, un film que j'ai vu un peu tard par rapport à sa sortie. Toute la hype qu'il y a eu autour m'a peut être gâché un peu la surprise. Mais encore une fois, l'expérience ne peut s'apprécier pleinement que si on s'y consacre vraiment.
J'ai trouvé que ce "film" était ennuyeux du début à la fin. Il ne se passe absolument rien pendant 1h30, les acteurs sont plats tout comme ce pseudo film. N'allez surtout pas le voir il y a des meilleurs façon de perdre son temps
A Ghost Story fait partie de ces films qui ne laissent pas indifférent. Il y a aura ceux qui crieront au chef d’oeuvre, d’autres à l’imposture et certains comme moi, qui se sentiront divisés. Le réalisateur David Lowery qui réunit de nouveau Casey Affleck et Rooney Mara après Les Amants du Texas, signe un film d’une beauté incontestable. Une poésie tant contemplative que...
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Un film où j’ai failli m’en dormir tellement c’est creux.... aucune action, des longueurs interminables, une allégorie du cercle de la vie totalement loupée . passez votre chemin
Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse crier au génie! Ce film est d'une prétention rare, une sorte de mauvais Terrence Malick mâtiné de Kubrick version 2001 Odyssée de l'espace, qui se perd en clichés et démonstrations lourdes, sans grand intérêt intellectuel ni même de divertissement. On peut - à la limite - accepter le parti pris de départ qui consiste à nous présenter un fantôme sous la forme d'un ectoplasme sous un drap, en se disant que l'on se prend au jeu pour suivre le réalisateur dans sa fable, mais le voir affublé dès le départ de deux trous pour les yeux est d'un ridicule qui confine à la blague potache. Je passe la scène de tarte, insupportable, dont on se demande si elle n'est pas étirée pour que le film atteigne l'heure et demi syndicale et sur les sentiments de tristesse et de jalousie du fantôme plus que caricaturaux. Le summum de la bêtise est atteint quand un second fantôme, féminin cette fois-ci, apparaît dans la maison voisine et pour lequel Lowery ne trouve pas meilleure idée que de le présenter avec un drap fleuri rose, leur conversation s'établissant à l'écran sous forme de sous-titres démonstratifs ! On se demande ce qu'il aurait pris comme étoffe s'il s'était agit du fantôme d'un chien? D'ailleurs, ce fantôme parait bien fatigué, car souvent assis, et quand il n'est pas content, et qu'il ne soulève pas des tasses pour les briser, il le fait savoir aux vivants en tapant sur le piano, une trouvaille cinématographique qui permet "fort astucieusement" au réalisateur de revenir sur la scène "paranormale" du début du film. Le spectateur voit le fantôme qui voit son personnage qui voit les effets de son fantôme qui voit presque le fantôme de son fantôme... bref une mise en abîme bien vaine et digne d'un scénario pour adolescents. (J'adore les nombreuses critiques de la presse qui parle d'histoire vertigineuse!). On comprend que Lowery veut nous parler du temps qui passe (l'éternité c'est surtout pénible vers la fin comme dirait Woody Allen alors il faut bien que Casey le fantôme en finisse en sautant d'un immeuble pour abréger sa souffrance, voyons!)' La scène des pionniers, posée là pour nous faire comprendre qu'il y a un avant et un après, est cousue de fil blanc, la palme en revenant au côté cheap des accessoires! La scène du bobo-hipster qui déblatère lors de la fête rajoute une couche de prétention à la pseudo-philosophe du message que le spectateur peu attentif aurait peut-être loupé. Lowery finit par un effet de manche avec - enfin - la découverte du billet caché du temps de son vivant par sa femme et pour lequel notre fantôme a du encore jouer de sa faculté à remonter le temps pour pouvoir le sortir de sa cachette (car bien sûr, finalement tout a une fin, cette pauvre maison qui était la leur ayant fini par être détruite) ... et laisse le choix de l'interprétation au spectateur! Bref, le ridicule et la prétention tuent-t-ils? et si Oui, il vous reste l'éternité pour y songer!
Passer de "Pete's Dragon", un film grand public et familial à celui-ci qui est tout le contraire, il fallait le faire, mais David Lowery s'en sort bien. "A Ghost Story" est un film très particulier et totalement contemplatif qui traite du deuil et de toutes les émotions liées à cet état. Le réalisateur pose sa caméra et capte parfois trop longtemps des instants de vie tout simple avec C qui est spectateur de la vie de M. Le traitement est premier degré dans le sens où tout est montré de façon basique comme on le remarque avec la façon dont le fantôme est représenté. On voit presque uniquement M et C reste au second plan, mais ce film est sur lui et c'est lui qui limite subit le plus la solitude et le chagrin. On ne l'entend pas et on ne peut pas le voir s'exprimer et pourtant certaines scènes dégagent beaucoup d'émotion, de tristesse et de mélancolie. Il y en a une en particulier qui est superbe et qui est le point culminant de ce film qui ensuite lors du "déménagement" perd un peu de son charme, de son ambiance et voir même d'intérêt, car il ne reste qu'une succession de situations pas toujours intéressantes qui trouvent un sens lors des dernières minutes. À part cette dernière partie qui m'a laissé sur ma faim, j'ai bien accroché à ce joli petit film qui peut être poétique, magnétique, touchant et qui est visuellement superbe.
Le dernier-né de David Lowery (Les Amants du Texas) se divise en deux grosses parties et il fallait bien la seconde pour nous réveiller. Bien que l’on reconnaît sans peine le talent du réalisateur pour nous parler du deuil et du temps qui passe, on a souvent l’impression que le bonhomme tenait là un formidable moyen-métrage, rallongé par nécessité, par sadisme ou par nombrilisme. Chaque plan dure des minutes entières et on reste encore sous le choc d’une scène particulièrement indigeste, dans tous les sens du terme.
Après un magnifique récit d’amitié spielbergien, David Lowery revient avec un film fantastique moins grand public parfois un peu trop extrême dans sa lenteur contemplative. Le thème du deuil est émouvant et les cadres sont parfaitement travaillés.
Voilà un film singulier. L'esprit d'un homme vient hanter la maison où il a été heureux. Il ne peut être que le témoin passif du temps qui passe, de ses proches qui évoluent. Un réflexion sur la vie en général et la fatalité du temps. C'est beau, lent, déconcertant parfois, et drôle. Le thème n'est pas nouveau, ni le dispositif qui s'apparente davantage au court-métrage mais on ne peut que reconnaître le talent de mise en scène et d'écriture du projet. Au milieu des films Marvel épisodes 876 et des comédies débiles, un peu d'audace et de poésie sur grand écran, moi j'applaudis.
Un début très difficile à accrocher puis au tiers du film on commence à rentrer dedans à ne plus le trouver prétentieux mais intrigant jusqu'à la fin .... j'en ressors avec l'envie d'y repenser d'y réfléchir pr saisir le sens caché. des acteurs superbes et de très belles mises en scène même si parfois un peu trop à la mode du moment.
A Ghost Story est un chêne dans une fôret de sapins, une oasis dans un désert... Mais que peut bien vouloir exprimer David Lowery avec cette histoire de fantôme ? Difficile d'appréhender la situation au début du film. De (trop) longs plans montrant finalement peu de chose et une musique qui met tout de suite mal à l'aise pourraient presque nous pousser à ne pas continuer à le regarder. Mais, au fil des minutes, recouvert d'un drap blanc, nous prenons la place de ce fantôme errant. Là, le film prend tout son sens et, envahi par un mal-être certain, nous confronte à une profonde solitude (spoiler: et au deuil ). L'histoire est belle, poétique, nostalgique, dramatique mais remplie d'humanité. A ghost Story demande certainement un second visionnage pour en apprécier tout ce qu'il a à nous offrir.
Attention, film à visionner avec un esprit grand ouvert. Bon nombre de personnes m'ont dit s'ennuyer terriblement, je peux le comprendre ; ça n'a pas été mon cas. Il est pourtant bien vrai que le réalisateur David Lowery use de plans longs, mais les thèmes abordés (le deuil, l'amour, l'au-delà) et l'ambiance installée par une bande son géniale et des images épurées m'ont confortablement installée dans un état de méditation surprenant. Point d'ennui pour moi : entre contemplation et médiation, je me suis laissée emporter dans ce voyage spatiotemporel fantastique et en suis ressortie avec la sensation de flotter quelques millimètres au-dessus de la banalité de nos petites vies. A ghost story n'est pas un film, c'est du cinéma. Chapeau l'artiste.
L'idée porteuse du film oblige à rester concentré sur les scènes aux actions intentionnellement lentes. Ainsi, on avance dans le film, captivé par l’inaction, et sa tristesse palpable. Au final on se surprend à reprocher au film qu'il ne s'y passe rien, mais c'est aussi pour cette raison qu'il en devient intéressant... étrange formule. Même si il n'est pas inoubliable, ça reste un film à voir, rien que pour sa différence.