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    Stupid Things
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Stupid Things" et de son tournage !

    1er long métrage pour Amman Abbasi

    Stupid Things est le premier long-métrage d’Amman Abbasi qui l’a écrit, réalisé, monté, produit et en a composé la musique. A un peu plus de 20 ans, Abbasi était déjà un musicien reconnu, avait ouvert un restaurant, et mis un bon pied dans l’industrie du cinéma en travaillant avec David Gordon Green, James Schamus et Lisa Muskat. En 2016, Filmmaker Magazine l’avait classé parmi les 25 nouveaux visages du cinéma indépendant.

    A l'origine...

    A l'âge de neuf ans, Amman Abbasi a déménagé à Little Rock, la capitale de Arkansas, peu de temps après la sortie en 1994 du controversé documentaire de HBO, "Gang War : Bangin' in Little Rock" qui dressait un portrait particulièrement inquiétant de la ville. Quelques années plus tard, au lycée, le futur metteur en scène a rencontré les frères Brent et Craig Renaud, tous deux réalisateurs de documentaires primés et a travaillé avec eux sur un projet de film sur les gangs de Chicago. C’est à ce moment qu’Abbasi, qui avait de plus en plus envie de parler de l’appartenance à un gang d’un point de vue personnel, a conçu Stupid Things. Il se rappelle :

    "C’est à Chicago, quand je parlais avec des gamins, que j’ai commencé à assembler des petites bouts d’histoire qui me permettraient de raconter une histoire de gang plus nuancée, ne tournant pas seulement autour des crimes, dit-il. Je voulais me concentrer sur la notion d’appartenance, l’amitié et les différentes sortes de personnes qui composent un gang. Tout ce que j’ai tiré de mon expérience à Chicago, ça m’a paru évident de l’ancrer dans une histoire qui se déroulerait dans l’Arkansas, d’où je suis originaire, et où les gangs ont une grande importance"

    Se documenter au maximum

    La priorité première de Amman Abbasi était de faire un film de fiction qui soit réaliste. Il a ainsi choisi de concevoir Stupid Things comme un documentaire et a mené des recherches pour comprendre le point de vue de ses sujets. Pour ce, le cinéaste s’est adressé à Steve Nawojczyk, un activiste local favorable à la réforme de la justice des mineurs qui l'a aidé à obtenir le droit d’entrer dans un centre de redressement pour jeunes en difficulté, dont nombre sont déjà affiliés à des gangs ou sur la voie de la prison. Sur place, Abbasi a organisé des ateliers autour de ses idées de scénario, a peaufiné certaines subtilités et a abandonné ce qu’il avait mal compris. "J’étais seul avec un groupe de gamins. Nos relations étaient excellentes. C’était plus pour mon inspiration personnelle que pour faire le casting. Steven, mon co-auteur, et moi avons étudié tout ce matériel de près et nous nous sommes demandés ce qui pouvait avoir sa place dans notre histoire", se rappelle le réalisateur.

    Acteurs non-professionnels

    Le développement des personnages s’est fait grâce à une collaboration forte entre Amman Abbasi et les acteurs. Certains font d’ailleurs partie des Blood ou sont liés au gang. Aucun d'entre eux n’avaient joué dans un film ou tout simplement joué la comédie auparavant. Beaucoup d’entre eux ont participé au film grâce à Lachion Buckingham, qui avait été présenté au réalisateur par Steve Nawojczyk. A l’origine, Buckingham devait produire Stupid Things, mais il a finalement également joué dedans (via le personnage de Mook). C'est pendant de longues promenades en voiture qu'Abbasi et Buckingham ont affiné leur vision du film.

    Perspective

    Pour accentuer le sentiment d’isolement individuel et collectif de Stupid Things, Amman Abbasi a filmé en caméra subjective pour montrer les choses du point de vue des personnages. Le metteur en scène a par ailleurs voulu que le directeur de la photographie Dustin Lane tourne en 4:3. Ce dernier explique :

    "Je suis habitué au format anamorphique, en plan large. Quand Amman et moi avons commencé à discuter, il m’a dit, “Tu sais, je ne crois pas qu’un plan large soit adapté”. Il a très vite opté pour un format 4:3, alliant un élément classique à un style plus moderne évoquant l’écran de téléphone ou l’art du portrait. Si vous isolez une image, elle ressemblera plus à une photographie qu’à une image de film. Je crois que c’était en accord avec l’histoire car le personnage est enfermé dans son monde qui n’est ni vaste ni grandiose. Son meilleur ami est juste au bout de sa rue, il y a deux rues aux alentours, et c’est tout. C’est un environnement très confiné et le format de l’image donne l’impression d’enfermer quelqu’un dans une boîte, ce qui permet de faire passer cette idée de manière subliminale."

    2 pointures à la production

    A noter la présence du célèbre metteur en scène David Gordon Green et de l'un de ses acteurs fétiches Danny McBride en tant que producteurs délégués du film.

    Côté bande-originale

    Amos Cochran, l’interprète et arrangeur de la bande originale, a rencontré Amman Abbasi dans un couloir du Festival du film de Little Rock dont ce dernier était le coordinateur. Cochran raconte : "Nous avons des sensibilités quasiment identiques donc c’est très agréable de travailler ensemble. Amman et moi travaillons comme si nous formions un groupe de musique. Il a une idée (la plupart du temps c’est son idée à l’exception de deux morceaux dans le film) et ensuite la musique fait des allers-retours entre nous". Les deux hommes se sont mis d'accord sur le fait que Stupid Things ne devait pas comprendre beaucoup de musique : "Nous plaisantions en disant que le but était qu’il n’y ait pas de musique du tout », dit Cochran. Peu de musique signifie que quand il y en a, elle a vraiment de l’importance", termine-t-il.

    Titre originel

    Avant de s'appeler Dayveon, le film était titré Loud Mouth, selon les dires de son réalisateur à AlloCiné.

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