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Olivier Barlet
293 abonnés
394 critiques
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4,5
Publiée le 27 septembre 2017
(...) Dayveon est ainsi un jeune Noir désemparé comme tant d’autres, pris dans une détermination infernale. Le film n’est pas plombant pour autant, Bryan et Kim essayant de conjurer le sort. Même s’ils n’ont pas vraiment les mots, ils ont la présence et l’émotion. Comme une abeille en essaim, Dayveon s’agrippe au gang pour retrouver son frère, prêt à sortir son dard mais risquant d’y laisser la vie, comme l’abeille qui le pique dans le film. Cette récurrence de l’essaim qui fait corps, métaphore d’un destin collectif mais aussi d’une possible renaissance, ajoute à la poésie générale de ce beau film hors-normes qui prend les risques de son héros et captive de bout en bout. (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures).
Le gang des champs qui se prend pour celui des villes offre un film au contexte et au format intéressants mais le film reste finalement assez décevant dans son contenu. Le réalisateur semble avoir mis la barre assez haute et ne parvient pas à atteindre son but et à marquer l'originalité de ce contexte rural original qui offre les mêmes problématiques de la ville : isolement et ennui d'une jeunesse exclue ou qui s’exclue d'elle-même. Un premier film qui n'écarte pas un avenir prometteur à son réalisateur, Amman Abbasi.
Dans les films indépendants, on trouve souvent le même genre d'histoire, celle d'une quête d'identité et l'influence des gangs. Encore donc un scénario assez conventionnel, sorte de déjà-vu sur un jeune qui va intégrer un gang suite à la mort de son grand frère. C'est court mais on s'ennuie et on reste neutre face au film. Je l'oublierais sûrement vite.
Coup de coeur. Un film avec beaucoup de personnalité (à l'image de son perso principal), sur l'acceptation du deuil et sur ce moment de l'adolescence où on peut basculer d'un côté ou de l'autre. On sent qu'il y a quelqu'un de très intelligent derrière la caméra (il ouvre et finit son film parfaitement, notamment), qui avec pas grand chose, a réussi à construire un petit film touchant, cohérent, et atypique. Sa caméra très libre réserve de jolis moments, et le parti pris de filmer au plus près des personnages est totalement justifié. Tout est bien pensé, y compris la BO, qui donne juste ce qu'il faut de tonalité mélancolique au film. Amman Abbasi est un réalisateur, qui semble avoir quelque des choses à dire, à sa manière à lui. Et sa manière à lui est très cinématographique.
Voulant prendre la place de son frère dans un gang, Dayvon, 13 ans, fait tous les mauvais choix et ne se met à douter que lorsqu'il s'en prend à quelqu'un qu'il connaît. Scénario identique à A Ciambra, mais traité différemment, avec un style épuré et poétique, il n'en reste pas moins trop peu étoffé pour le rendre captivant.
Un jeune noir américain qui traîne son spleen et doit faire face au deuil. S'il y a bien un peu de poésie, des qualités visuelles et que le film, comme souvent dans le cinéma indépendant, montre bien l'Amérique des oubliés, ce film ressemble tout de même souvent à une caricature du genre que ce soit dans les mouvements de caméra ou dans l'extrême lenteur de l'histoire.