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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 novembre 2018
L'humour anglais dans toute sa splendeur. Avec des dialogues ciselés et souvent très amusants, Tom Edmunds réalise donc ce film noir qui mêle avec bonheur dramaturgie, dérision et comédie, le tout enrubanné dans une ambiance so british. Tom Wilkinson (The Full Monty, Le merveilleurs jardin secret de Bella Brown) campe ici avec bonheur un tueur vieillissant, refusant toute idée de retraite, et il est accompagné dans cette aventure par un Aneurin Barnard (Dunkerque, Les aventures extraordinaires d'un apprenti détective) très talentueux et qui joue le rôle de ce jeune homme dépressif voulant absolument en finir. Les situations s'enchaînent donc suffisamment ponctuellement afin que le spectateur ne s'ennuie pas, malgré un rythme plutôt linéaire. Les personnages secondaires sont intéressants, dont un particulièrement savoureux : l'épouse de Leslie, qui nous apporte l'exquis parfum du détachement britannique comparé au côté sombre de son tueur de mari. Un bon moment de folie maitrisée à passer devant la toile.
Un film on ne peut plus joyeux sur le thème du suicide. Si ce genre de contre-pied entre sujet et traitement est devenu relativement courant, la réussite de l'amalgame n'est pas donné à tout le monde. Tom Edmunds, dont il s'agit du premier long-métrage, récite sa gamme avec le savoir-faire du cinéphile ayant su laisser germer son projet. Nous retrouvons pas mal d'ingrédients des frères Coen ou de Quentin Tarantino dans sa mécanique humoristique, comme de son approche du gangstérisme. Son héros ; un écrivain frustré (Aneurin Barnard, entre passion er fragilité, a la gueule de l'emploi) trouve écho dans sa vocation lorsqu'il s'adresse à cet assassin professionnel sur la fin (Tom Wilkinson, dans un registre mélangeant flegme et panache). Un zèle maladif le conduira à honorer le contrat passé en dépit du revirement de sa victime/commanditaire. D'où un enchaînement de situations burlesques bien amenées. De belles idées viennent garnir de chair un point de départ minimaliste (brochure pour choisir sa mort, fonctionnement de la société de tueurs comparable à celui d'une entreprise commerciale telle une agence immobilière) pour donner un plus grand retentissement. Malgré une petite perte d'intensité au milieu du récit (à partir de la fuite du jeune homme et de l'employée de maison d'édition devenue sa copine), le film conserve une belle consistance pour éviter les retournements de situation convenus. Un message humaniste l'emporte, grâce notamment à une scène de fin ouvrant la réflexion sur la bonne manière de mourir, à défaut d'avoir vécu tout ce que l'on aurait voulu. Sans jamais trahir l'essence du propos ou de ses personnages. Une œuvre fédératrice qui a conquis le public du festival (gain de l'ensemble des prix « populaires »).
Ce film regroupe de Merveilleux acteurs. Il permet un Moment de détente assuré. J’ai vu le film à Ajaccio au festival du film anglais en VO. Je le recommande car il a une bonne intrigue et plein d’humour et de situations vraiment comiques. N'hésitez pas. A voir.