A l'approche de la sortie imminente en salle tout en fanfare de l'adaptation live du Roi Lion, voici venu de pratiquement nul part Mia le Lion Blanc. On peut se dit alors, inutile d'aller le voir, il ne peut être que moins bien, autant attendre, ce qui serait une jolie erreur. Mia et le lion blanc tire vraiment son épingle du jeu et se démarque très notablement de son challenger poids lourd Disney. Déjà de part le lion en lui même. Ca peut paraitre bête de dire ça, mais ici, en plus de ça couleur blanche, nous avons sur surtout affaire à un véritable lion, qui n'a rien d'effets spéciaux. Ce qui veut dire aussi que la jeune actrice qui interprète Mia a eu véritablement une réelle interaction avec le lion, ou plutôt les lions, cela grâce aux conseils avisés d'un dresseur Kevin Richardson, et quand on est au courant de ça, on regarde tout de suite le film sous un angle différent. Les câlins complices en deviennent encore plus attendrissants, tout comme le mérite et le courage de cette petite ressortent aux yeux. Votre cœur bâteras plus d'une fois pour la petite Mia. Savoir que le tournage a duré 3 ans qu'elle a vraiment grandi à leurs côtés, et tissée de véritable liens avec eux, rajoute beaucoup d'humanité à la qualité du film déjà grande. Rajoutez à cela des décors majestueux 100% naturels, à couper le souffle, une belle interprétation des acteurs, et quelques scènes assez cocasses et pour le moins spectaculaires, et vous serez conquis. Enfin ce long métrage, qui de prime à bord pourrait paraitre au départ assez enfantin, se révèle être au file de l'histoire dramatique, un véritable coup de point, un vrai crie de colère contre la chasse, le traitement dramatique que peuvent subir les lions dans les coulisses de certaines fermes en Afrique qui sont censé être dévolues aux soins de leurs espèces, à leur à leur sauvegarde, ce qui est un comble, et des coutumes rétrogrades qui peuvent s'y tenir, qui pourraient en surprendre plus d'un; le tout dans une totale impunité et aux yeux de tous. Oui ça peut surprendre, car si, via divers documentaires, on était au courant, à part les plus jeunes, qu'il y avait du braconnage orchestré par des contrebandiers, qui n'hésitent pas à s'infiltrer en toutes inégalités dans les parcs naturels, à leurs risques et périls, finalement, aux risques de se faire attraper par des gardes, ce qui une chose et déjà grâve; apprendre qu'en plus que des ranchs font commerce de cela, bravant tous leurs principes moraux, et en toute légalité, sera pour beaucoup un grand étonnement. Quelle fût la détresse dans les yeux de Mia lorsqu'elle découvre que son papa, qui a voué sa vie aux lions, compte vendre son pauvre Charlie, sachant pertinemment ce qu'il lui arriverait. Un véritable reniement de soit même, un crève cœur pour Maya. Elle voit de ses propres yeux un touriste, qu'on suppose riche, mais à l'apparence pour le moins ordinaire, n'ayant pourtant à priori rien d'un monstre, qui tire à bout portant sur un lion démuni, les bras chancelants. On devine que c'est une première pour eux, leurs motivations posent d'ailleurs question. On a l'impression de voir comme des gamins tout excités, comme si ils redevenaient le temps d'un instant un enfant, s'apprêtant simplement à ouvrir leur 1er Kinder surprise, comme si pour eux les lions n'étaient pas véritablement vivant, mais qu'ils n'avaient rien de plus finalement devant leurs yeux qu'une peluche avec de la fourrure. On se demande si pour eux ce n'est finalement qu'un jeu, si ils ne pourraient pas aller faire une autre activité, afin de se divertir, comme aller dans un grand parc d'attraction ou dans l'espace, si ils ne savent pas quoi faire de le argent, sensation forte garanties. On imagine quand même plutôt mal leur raisonnement, genre un beau jour ils se réveillent et se disent, à bah tien je ne sais pas quoi faire aujourd'hui, si j'allais en Afrique tuer des pauvres lions histoire de m'amuser et d'avoir un jolie trophée? A l'image en tout cas, ces touristes occidentaux font assez pitiés à voir, quel point leur attitudes paraissent en total décalage avec le drame dont ils se rendent coupables, et tant ils semblent déconnectés des conséquences de leurs actes... Certaines scènes pour le moins brutales de sens, ne sont pas coupés ou en tout cas pas cachées afin de sûrement frapper encore un peu plus les esprits. Derrière, il s'en suivra une course folle, pleine de périples et de rebondissements, Mia ayant bien l'intention de sauver son Charlie et de lui offrir un avenir meilleur loin de toutes cette barbarie. D'autres thèmes sont traités, comme la place des animaux sauvages au sein de la société, ou encore les conséquences d'un traumatisme au plus jeune âge pour un enfant. C'est un peu dommage que ce film semble avoir été catalogué assez injustement comme un film pour enfant, il est bien difficile de trouver une séance aux cinémas passé 17h, alors qu'il mériterait vraiment une visibilité maximale . Pour finir je dirais que Mia et le Lion est un film qui mêle astucieusement, aventure, action, humour, émotion, beauté visuelle, le tout avec une cause louable, qui fera succomber petit et grand, à voir tant qu'il est à l'affiche… Enfin, même si il ne changera certainement pas le monde, il aura le mérite de briser le silence et d'exposer aux yeux du grand public cette dramaturgie. Nul doutes que les pays sud-africains s'en seraient bien passés, sûrement pas pour rien qu'il n'a pas été distribué là-bas. Si il arrivait à sensibiliser ne serait-ce qu'un peu certaines personnes sur le traitement des animaux, et donc des lions, on pourrait dire que le pari est pour le moins gagner, peut-être le début de quelque chose.