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Ufuk K
520 abonnés
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3,5
Publiée le 24 juin 2018
" a genoux les gars " présenté au dernier festival de cannes dans la section un certain regard est une comédie amère sur le harcèlement .En effet le récit est une satire sociale sur les jeunes de banlieues et leur conditions sociales revenant sur la condition des femmes et leur sexualité . Plus encore le réalisateur dénonce d'une manière " Humoristique " le harcèlement dont les jeunes peuvent être victime avec les effets dévastateur d'internet et réseau sociaux. Bref le tout est plaisant même si parfois les dialogues ne volent pas haut.
Voilà un OVNI dans le milieu du cinéma. Ce n'est pas un film classique mais vraiment un film particulier. La réalisation est médiocre et ce n'est qu'une succession ininterrompue de scènes avec des bavardages pénibles, qui donnent mal au crâne. Après oui le sujet est intéressant et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité voir ce film. Je mets quand même trois étoiles pour le sujet.
A coté de ses généreuses saillies verbales et son langage (très) fleuri, A Genoux Les Gars regarde avec acuité les relations garcons-filles à une époque où les rapports ont biberonnés par l'influence du porno. Il en décode les faux semblants, les postures, cherche à être sincère en ne cachant rien et ce film prone en fait pour une amélioration du langage, de l'écoute de l'autre. Il ne faut pas oublier que ce film est à la base inspiré d'un fait réel. Les deux soeurs jouent formidablement bien et c'est plutôt bien filmé.
Rim et Yasmina sont sœurs. La langue bien pendue, ces deux "blédardes" strasbourgeoises ne se cachent rien. Rim raconte à sa sœur ses relations avec Majid, un beau gosse dont elle est amoureuse mais auquel elle ne s'est pas encore donnée. Salim, l'inséparable ami de Majid, tourne autour de Yasmina. Tout dérape quand Rim part en vacances scolaires, laissant Yasmina seule avec les deux garçons.
"À genoux les gars" raconte un drame de l'adolescence sur un mode léger. C'est ce qui fait son originalité. C'est ce qui aurait pu faire sa faiblesse tant la ligne était étroite. Mais Antoine Desrosières parvient de justesse à s'y maintenir. Il avait annoncé la couleur avec "Haramiste", un court métrage de quarante minutes dont À genoux les gars reprend le dispositif, les deux actrices principales, leur débit pétaradant, leur spontanéité. Il s'en dégage un parfum de vérité qu'on adorera "(Télérama") ou qu'on détestera ("Le Monde").
Car "À genoux les gars" refuse les deux veines que le cinéma emprunte traditionnellement : celle du naturalisme façon Dardenne et celle de l'esthétisation façon Kéchiche. Il se place sur un tout autre terrain, celui des vidéos des youtubeurs, tournées sans moyen ni grâce, avec pour seul ressort la folle énergie de ses acteurs, leur sens de la vanne, leur sincérité.
Plongé sans ménagement dans l'intimité de ce duo de filles, le spectateur redoute au bout de quelques minutes de s'y asphyxier. Une vidéo Youtube, c'est distrayant pendant un moment ; mais ça devient vite lassant. Il est sauvé par l'histoire. Car, sans avoir l'air d'y toucher, "À genoux les gars" a un scénario et ne se contente pas de filmer des ados qui se vannent. Il pose une question et il y répond.
La question est diablement sérieuse : le consentement des filles à la sexualité. Sujet dont il est inutile de souligner combien il est d'une brûlante actualité. Le film raconte le viol de Yasmina - car c'est bien d'un viol qu'il s'agit - comment elle y a consenti - car l'absence de consentement ne suffit pas à caractériser le viol de l'article 222-23 du code pénal - et comment elle en prend progressivement conscience.
Loin d'enchaîner les saynètes, "À genoux les gars" a un début, un milieu, une fin. C'est l'histoire d'une prise de conscience, d'une émancipation. Sa dernière scène est différente de toutes celles qui précèdent. Elle est merveilleuse. Je vous laisse la découvrir.
"A genoux les gars" est une fable contemporaine sur la vie, la jeunesse, l’amitié, l’amour, la mort et le sexe. Sur fond de quiproquos entre deux sœurs, la plus jeune en couple avec le meilleur ami du copain de l’ainée, leur vie et quatuor se voient chamboulés par une fellation. Le film d’Antoine Desrosières, présentant une histoire originale et dont la mise en scène a pour but de faire sourire, manque son objectif. L’émancipation d’une jeune fille, dont le destin évolue en fonction d’un chantage sexuel reste dans la légèreté et le superficiel. Comme si le film passait de la pommade au lieu de percuter, tous les personnages semblent plus imbéciles les uns que les autres et la finalité n’a absolument aucune conséquence importante, laissant dans l’impossibilité d’y comprendre quelconque morale. Comme si "A genoux les gars" se moquait de la gravité des actes qu’il présente, tout passe au second degré et ne cherche qu’à laisser planer un vent d’insouciance dans la salle, au lieu d’avoir une véritable opinion.
Enfin un film français qui n'est pas à l''eau de rose ! On dénonce, ça peut être dérangeant mais c'est nécessaire dans la société actuelle ! Provoquer le rire pour faire réfléchir, c'est ça le but du film et c'est magnifiquement réussi. Bravo
Je n'ai pas pour habitude de descendre un film et je suis généralement friand de la Sélection Un Certain Regard ! (Captain Fantastic, La Tortue Rouge, Naissance des Pieuvres,...). Mais là, je me suis vraiment ennuyé (pour ne pas dire autre chose) tout le long de ce film qui ne fait que reprendre tous les clichés sur les ados des cités. Vulgaire, sans originalité, tout juste deux ou trois blagues marrantes. Le seul intérêt était de voir l'équipe du film sur scène à Cannes ! Je déconseille vivement !
Nous ne verrons rien (ou presque : le seul que l’on verra nu et le sexe dressé est un Noir, comme par hasard…) mais tout est dit, tant le flot de paroles (et les chansons féminines des années 60) imprime ce film déjanté mais d’une impressionnante laideur. L’enjeu pour Yasmina sera soi-disant de se réapproprier sa sexualité en retournant les choses, comme l’indique le titre, de radicale façon. Lorsque tout est ramené à des jeux de domination, oublions ce que disait Cynthia Fleury : "Le réel, c'est ce qui est au bout du chemin de la responsabilité".
C’est rare mais il arrive parfois qu’on se demande comment un film a pu être nommé à Cannes tellement il frôle avec la médiocrité. « A genoux les gars » raconte comment une adolescente a fait une fellation au copain de sœur durant son absence. Ce film de banlieue ne manque pas de vocabulaire pour séduire le spectateur en mal d’humour de cités. Leur familiarité et leur sens des mots ne manquent pas d’originalité pour l’intellectuel normalement constitué. Malheureusement le jeu excessif des comédiens laisse perplexe car n’est absolument pas assez développé pour être crédible. Pourtant, chacun semble tellement sûr de son jeu, qu’il nous est impossible de penser à une chronique parodique. Où Antoine Desrosières souhaite-t-il nous emmener ? Bien nous choquer pour mieux nous faire réagir quant aux conditions des femmes ? C’est un échec cuisant « A genoux les gars » est une pornographie des mots et n’apporte rien de consistant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com