Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Christoblog
830 abonnés
1 680 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 juin 2018
Mal fagoté, tourné n'importe comment, énervant. Oui, on peut dire tout ça de ce film imparfait bourré de défauts : les acteurs jouent parfois un peu faux, le montage est souvent chaotique et certaines scènes s'étendent sans nécessité.
Mais, pour peu qu'on se laisse bercer par le flow des donzelles, l'ensemble devient vite séduisant. L'aspect novateur du film, l'approche décomplexée des sujets évoqués, l'incroyable énergie qui se dégage des personnages féminins, la crudité du vocabulaire, la frontalité des situations : tous ces éléments contribuent à faire du film d'Antoine Desrosières un objet filmé non identifié, se situant quelque part entre le cinéma de Kéchiche, Divines et les films de Sophie Letourneur.
Ce qui m'a le plus intrigué et plu dans A genoux les gars, c'est sa dialectique zarbi servie par une logorrhée qui semble irréfragable. Bien sûr les situations exposées ne répondent à aucune logique rationnelle, mais elle finissent par obéir à une certaine rationalité issues des ressorts labyrinthiques d'un discours qu'on pourrait dire écrit par un Marivaux des banlieues.
Le film est enfin (et surtout ?) un formidable manifeste féministe, où si l'on veut la chronique d'une émancipation sentimentale et sexuelle.
Enfin un film français qui n'est pas à l''eau de rose ! On dénonce, ça peut être dérangeant mais c'est nécessaire dans la société actuelle ! Provoquer le rire pour faire réfléchir, c'est ça le but du film et c'est magnifiquement réussi. Bravo
un film témoignage sur une jeunesse élevée à youporn et autres porno sur internet.les actrices sont aussi co-auteur , ce qui donne des dialogues frais et drôles.il manque quelques choses pour les personnages une profondeur, excepté celui d' e Yasmina.
Le spectateur est plongé au milieu d'une bande de jeunes qui se cherche, se découvre et abuse des situations. PLV : vocabulaire de jeunes, un cap à passer.
Un film qui aborde le désarroi sexuel et affectif des jeunes d'aujourd'hui et notamment des banlieues. Les deux filles sont confrontées a la question du désir masculin mais le sujet est traité sous un flot de bavardages et d'une façon très crû et vulgaire ce qui finit par être lassant et même éreintant . Pour les deux gars ils ne représentent que des crétins machos , ce qui pourrait en faire un film féministe .
Ce film est pour le moins étonnant car il aborde le thème du harcèlement sexuel et du viol dans des quartiers sociaux dits moins favorisés avec un ton humoristique et joué par de jeunes acteurs semblant improviser. À plusieurs reprises, devant tant de clichés sexistes et homophobes ou face à une interprétation au bout d’un moment pénible (« wesh frère » et « t’es ouf gros » ça va bien deux minutes !) on pourra sortir du récit tellement c’est épuisant. Après, le métrage a le mérite d’aborder un sujet réel de manière frontale et plusieurs musiques yéyés sympathiques ponctueront chaque grande étape rencontrée par les deux sœurs pendant tout le film, mais est-ce que cela est suffisant ? Sans doute pas car ce métrage, comme "Mauvaises fréquentations" à son époque, souffre d'un gros manque de crédibilité.
C’est un film, qui, et c’est un très mauvais jeu de mots, part en sucette : à partir du postulat de départ, une sorte de marivaudage assez trash, le film est beaucoup trop verbeux, montre une certaine vanité des personnages et une absence de morale. On peut passer outre à l’histoire , de ne voir que l’aspect générationel, mais quand même ! Ce film m’a évoqué « et toi tu est sur qui ? », tout aussi creux, vain et moderne à la fois.
Détournons Rimbaud pour décrire ce film : A Genoux les gars - Une comédie ityphallique et pioupiesque. Ityphallique pour son thème central : une pipe qui passe mal ; Pioupiesque pour ses personnages : des idiots musulmans analphabètes et attachants de banlieue. Le film joue sur une ligne difficile: Rester léger, potache comme un adolescent peut l'être sur un fond d'harcèlement sexuel. Et des moments qui génèrent de véritable malaise : la scène de la pipe dans le parking, le personnage de Salim : monument de bêtise crasse etc sont contrebalancés par des instants de complicité, des dialogues idiots et colorés qui montrent une certaine forme d'innocence attendrissante. Parler de sexe dans les banlieues de cette manière, c'est osé. Et surtout c'est très drôle. Il y a des points négatifs bien sûr, la mise en scène est absente, et plus dérangeant encore la représentation faite des rapports hommes-femmes est assez consternante, certes fidèle à une réalité consternante, et n'arrive jamais à dépasser, même quand les rôles sont finalement renversés, la vulgarité qui l'abaisse. On étouffe un peu dans ce monde.
l idée etait bonne au depart je penses .... mais il y a cette scene pervers avec le gars qui a une erection ....alors a savoir que erection = exitation chez l homme ..... donc si on peu les faire pour un homme on peut le faire pour une femme qui mouille avec les jambes ecarté = exitation chez la femme .....donc Porno ..... et interdit au moin de 18 ans ....et non au moin de 12 ans .....a moin que c est de la prothese .....Ce qu’il faut interroger est le refus systématique de filmer le corps feminin..
A genoux les gars est un film très gênant qui met mal à l'aise et ne peut pas faire partie de plaisir à regarder. On est choqué mais il y a une audace qui peut être appréciée... Ceci dit c'est tiré d'un témoignage (tous les films tirés d'histoires vraies ont été quand même aussi modifiés) et si ça existe il faut bien que ce soit traité. En tout cas, je ne saisis pas comment de tels monuments de crasse comme les deux gars du film peuvent exister ni comment la manipulation peut réussir à ce point contre la fille qui va partir dans un chantage minable. ça traite en tout cas un problème d'idéologie, de relationnel et de culture très peu traité.
Les jeunes filles ont bien changé. Elles parlent de sexe crûment et sans tabou et assument librement leurs désirs et leurs dégoûts en la matière. Tout du moins si l'on en croit A genoux les gars, notamment coscénarisé par les deux principales actrices du film et basé sur des témoignages. C'est réaliste jusqu'à la vulgarité la plus choquante et ne tourne qu'autour d'un seul et même sujet : la sexualité. Le réalisateur parle de film féministe sous prétexte que les filles ne s'en laissent pas compter dans un contexte de chantage à la vidéo : c'est un peu court tout de même et on se gardera de le suivre dans cette assertion. Le côté culotté de l'entreprise est impressionnant mais il génère un certain malaise devant le discours et les actes d'une génération de garçons et de filles décomplexés par le libre accès à toutes sortes d'images sur internet. Dans un registre strictement cinématographique, A genoux les gars consterne par la grande platitude de sa mise en scène et l'abondance de dialogues quand même assez souvent inaudibles. Ceci dit, on rit beaucoup devant des expressions fleuries dignes d'Audiard mais pas sûr que ce ne soit pas une façon de se libérer devant des paroles qui ne peuvent que heurter ceux pour qui la jeunesse n'est plus qu'un lointain souvenir. A genoux les gars ressemble à un slam qui durerait pendant plus de 90 minutes. Ereintant, au-delà de toute autre considération.
Ce film ne plaira pas à tout le monde, c’est certain, mais je trouve qu’il est très bien réalisé, et il m’a beaucoup plu. Plus de jeunes mériteraient d’en le regarder car ce film parle d’eux. J’ai bien rigolé, surtout à la fin.
On commence ce film avec des personnages absolument écoeurants : discours haineux et stupides (homophobes et misogynes au point de nous faire saigner les oreilles). On a rapidement une seule envie : fuir ces jeunes écervelés à la caverne résonnante (et non "raisonnante") qui leur sert de tête. On déteste d'emblée ces deux jeunes hommes qui enchaînent les rabaissements des filles, vont jusqu'à un chantage sexuel qui n'a rien de drôle, et on aimerait secouer les deux filles qui se laissent faire. Au final, aucune évolution des personnages, les deux petites frappes spoiler: restent toujours dans leur état d'esprit, les deux filles leur font la même crasse (elles ne valent donc pas mieux qu'eux) et l'une spoiler: s'enfuit avec un dealer rencontré la veille et qui la traite avec autant de respect qu'une poupée gonflable vendue dans un magasin pour adultes . D'ailleurs, on a cette impression dérangeante durant tout le film que les femmes ne sont au final que ce genre de poupées pour adultes frustrés, un bien désolant spectacle que les discours (très) puérils des filles ne dénoncent ni contestent jamais sérieusement.
Voila le type même de film qui divise les critiques. Le réalisateur, Antoine Derosières, n'hésite pas à parler crûment de sexe à travers ces deux sœurs. Cependant, l'ambiance survoltée du film et la densité des dialogues ne permettent pas au spectateur de souffler quelques instants (et c'est bien dommage). C'est une œuvre dérangeante et très hard, accompagnée d'un langage décousu qui déstabilise. A vouloir briser des tabous, le réalisateur nous offre un film brouillon et malsain malgré le talent de ses actrices et une bande son sympa.