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Guy B.
7 abonnés
25 critiques
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5,0
Publiée le 21 février 2020
Certains films rares vous clouent sur le fauteuil au point que dans un silence partagé, personne ne bouge de sa place alors que le générique continue à défiler ignorant que le temps est suspendu. Parfois il y a un cœur rempli des larmes (Sur la route de Madison, La liste de Schindler, Festen ..) et parfois il y a la pure et implacable emprise du Beau - imprégnant le moment vécu d'un mystérieux mélange de dopamine et d'endorphines envahissant tout votre corps. L'artiste, la danse, le film, les images, le son, tout dans ce film est juste Beau !
“Cunningham” de Alla Kovgan, est un documentaire couvrant la période de 1942 à 1972, intéressant, magnifique, avec de très belles images et des plans aériens superbes. Original et créatif, à voir absolument en 3 D. Un pur moment de grâce.
Un salmigondis d'images et de sons mal agencé. C'est très laid, pédant, prétentieux, étriqué. Mieux voir en vrai les chorégraphies de Cunningham plutôt que de perdre son temps devant ce documentaire laborieux. La 3D fonctionne mal et produit de mauvais effets contrairement au film de Wenders sur Pina Bausch. Pourquoi distribuer un tel film en salles alors qu'il trouverait sa juste place à la télé?
Une chorégraphie très graphique, épurée, mais accompagnée par une musique minimaliste font que le tout est dépourvu de sensualité, d'humanité. Je reconnais le travail parfait des danseurs mais très robotisés. Que je me suis ennuyée!
Pour une fois la 3D sert a quelque chose ! Les magnifiques scènes de recréation de danse y gagnent en dynamique. Le mouvement, grâce à la profondeur est plus lisible. Le pitch est simple mais efficace : comment l’art de Cunningham, très novateur, à finit par toucher le public et les critiques. Un très beau documentaire.
Merce Cunningham est sans doute l’une des figures les plus marquantes de la danse contemporaine. Sa carrière se déroule sur près de soixante-dix ans depuis la création de sa compagnie à New York en 1953 jusqu’à sa mort en 2009, pendant lesquels il montera 180 ballets et participera à 700 performances. Elle est marquée par sa collaboration avec John Cage, un maître de la musique minimaliste, et avec d’autres artistes de la scène new-yorkaise : Bob Rauschenberg, Andy Warhol, Jasper Johns…
La réalisatrice Alla Kovgan revient sur les trente premières années de sa carrière de 1942 à 1972 – rien ne permettant de comprendre clairement pourquoi elle s’y est limitée. Elle le fait avec des images d’archives, des interviews et des ré-interprétations contemporaines des oeuvres iconiques de Cunningham : "Antic Meet" (1958) avec lequel Cunningahm fait ses débuts sous les huées à Paris, dansant seul, une chaise attachée au dos, "Summerspace" (1958) dans le décor pointilliste et solaire de Rauschenberg (qu’on voit sur l’affiche du film), "Rainforest" (1968) avec les incroyables oreillers remplis d’hélium de Warhol.
Rompant avec l’enseignement de Martha Graham, Merce Cunningham prône une danse sans émotion. Il refuse de lui donner un sens. Il tourne le dos à l’interprétation dans le sens classique du terme. Il s’en remet au hasard pour l’organiser. Il répertorie une gamme de mouvements puis jette les dés pour en définir l’ordre et la direction. La musique y joue un rôle accessoire, les danseurs s’entraînant d’ailleurs en silence avec pour seul repère le chronomètre de Cunningham.
Une telle approche fascine et glace en même temps. La danse de Cunningham est parfaite. Mais elle n’a pas de cœur.
Le documentaire de Alla Kovgan lui ressemble. Il raconte chronologiquement l’histoire de la création de la compagnie. Il évoque le couple indissociable que forme Merce Cunningham et John Cage jusqu’à la mort de ce dernier en 1992. Mais aucun sentiment n’affleure. Ni entre les deux amants, ni parmi les membres de la troupe où l’on devine que la froideur du maître a causé bien des frustrations, ni dans la danse de Cunningham, belle mais vide.
magnifiquement filmé, des chorégraphies splendides....mais pourquoi être mises en valeur de manière aussi rasoir : c'est intello, sérieux et soporifique. Dommage.