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Un visiteur
0,5
Publiée le 8 mai 2019
Je suis allée voir "Jessica" avec curiosité, intérêt, espérant être convaincue par un geste cinématographiquement fort. J'avais été assez séduite par "Chiens" ; les doutes avaient commencé à affleurer à partir de "Tant qu'il nous reste des fusils à pompe". Je ressors de ce film, le regard meurtri. Il y a quelque chose de tout simplement obscène dans la contemplation narcissique des effets plastiques de leur mise en scène. J'ai rarement vu une telle prétention pour masquer le vide de sens : il y a quelque chose de la supercherie digne des pires créations de l'art contemporain où la mise en scène de soi prend le pas sur la mise en scène du monde. Il faudrait pouvoir en rire. Mais le film se prend trop au sérieux pour ça. Le film ne pense qu'à ses effets et à sa prétendue beauté. Les acteurs semblent perdus dans ce clip interminable et poseur qui prétend au lyrisme. Le talentueux Paul Hamy dont la présence est si souvent remarquable fait peine à voir. Une voix-off cherche à combler les lacunes du récit mais elle ne fait que surligner tout ce que le film est incapable de révéler par les moyens purs du cinéma. Tout est surenchère - je repense à ce bon vieux Rossellini qui disait qu'un film pouvait se contenter d'une voiture et de deux acteurs (ce qui donna le chef d'oeuvre de "Voyage en Italie"). Dans "Jessica" tout est littéralité - les cinéastes semblent comme des grands enfants fascinés par la violence, les armes, les jeux vidéos et les sucreries (les personnages passent leur temps à manger des glaces et des céréales baignant dans le lait). Tout est conçu pour que la forme frappe, fascine, épate la galerie. Mais rien ne vit, rien n'émeut. Tout est dans l'apparence. Le masque de Narcisse est tombé. Si un Serge Daney avait vu ça... mais la Critique semble avoir oublié que le travelling était une affaire de morale...
En découvrant ces deux réalisateur-trice dans Ultra Pulpe, j'avais hâte de découvrir leur premier film ! J'en ressors, etonné, subjugué Par une telle proposition, etonante mais transcendante. C'est génial de savoir que de telles perles existent, un peu plus dommage de voir le scepticisme qu'elles engendrent. Dans les films de Vinel et Poggi, on ne sait pas vraiment où ni quand on se trouve. Ils trouvent des acteurs aux visages très singuliers. Leurs traits, leurs vêtements semblent issus des années 90, mais les objets sont actuels. L'univers, si commun (banlieue pavillonnaire) à des allures étranges de no man's land de SF. Les lieux sont vides et la lutte que mène l'équipe de Jessica s'organise contre des drones, des objets tueurs. C'est un monde sans personnes, hermétique, mais la tendresses règne en maître dans ce groupe de gaillards, aussi brutes que romantiques. Le film réussi à nous exprimer des idées sans passer par des gestuelles conventionnelles, et quelques étrangetés réussissent à s'imicer dans ce monde organisé. Les scènes sont touchantes par leur humilité et leurs poésies. On sent aussi la passion des deux réalisateur-trices pour la musique, nous offrant des moments d'une beauté infinie. Les co-auteur-es sont aussi très doués pour créer des tableaux avec leur groupe d''acteurs, puissants, armés face caméra.Inquietants, doux, libre, ce film nous plonge avec virtuosité dans les doutes et les mélanges de sentiments, avec une mise en scène soignée et sublime.
Le plus mauvais film que j’ai eu à voir. C’est vide, plat. Les acteurs sont mauvais. La musique est sans interet.l’histoire n’a ni queue ni tete ou alors c’est du 12 eme degré. On dirait une tres tres mauvaise imitation d’un film de Noé raté!! Vraiment sans interet.
Tout simplement le pire navet français que j'ai pu voir de ma vie sans exagérer une seule seconde ! Comment une telle nullité a pu voir le jour ? Qui a bien pu avoir l'idée saugrenue de financer une telle abomination ? Autant de questions qui me taraudent l'esprit et auxquelles je ne parviens pas à apporter de réponses... A côté de ça, "Alad'2" passerait pour un véritable chef d'oeuvre du septième art très sérieusement...
Jessica : La Mère, La Vierge Marie, La rédemption par l'amour... que de poncifs et de stéréotypes. Les orphelins: wouh les povres... Et hop ! Un emballage cinéma pseudo mode moderne. C'est malin, marchand et ennuyeux. Comme un court devenu long métrage.Sans souffle.
Un film qui marque et qui reste à l'esprit comme un rêve étrange. Une audace esthétique, un romantisme qui tranche dans le cinéma français actuel. A voir absolument !
Un premier film extrêmement original, fantastique au sens premier du terme, et aussi gonflé, audacieux, inventif. Formellement une réussite, Jessica Forever touche autant la jeunesse que les cinéphiles.Bravo!
Dans le monde étrange de Jessica Forever, où les figurants sont aussi introuvables que les expressions sur le visage des acteurs, il est légitime de se demander qui sont ces jeunes qui s’entrainent entre eux au maniement des armes. Pas de chance : les réalisateurs n’ont, semble-t-il, jamais eu l’idée d’apporter une réponse cohérente à cette question. (Lire la critique sur le site