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    Tremblements
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    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    137 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2019
    TREMBLEMENTS de JAIRO BUSTAMENTE

    Film d’une grande puissance qui traite de cet entêtement de la religion et de la société (ici bourgeoise) à régir nos sentiments et notre sexualité. A imaginer des cures ( lucratives et castratrices) et des solutions aux problèmes qu’elles ont elles même crées. S’évertuant à tuer l’amour qu’elle ne cesse de soi disant prôner.
    L’histoire d’amour entre ces deux magnifiques hommes est terriblement simple et belle, et filmée avec simplicité, sensualité, sensibilité. La photographie est superbe.
    Le film est vibrant , déchirant, et posé.
    Il réussit là où le film américain «  boy erased »  échouait, en étant démonstratif, pataud et peu abouti.
    Un film qui nous fait aussi découvrir la société guatémaltèque gangrenée par les groupes religieux catholiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 mai 2019
    On ne plaisante pas avec l'homosexualité au Guatemala. La pression de l'Eglise, le poids de la société...comment faire ? Un film lourd de sens, pudique mais sans hypocrisie. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 mai 2019
    Film profondément malfaisant, ennuyant, homophobe et creux. On qualifie l’inqualifiable, l’intolérance est vue comme la normalisation et ça c’est profondément choquant notamment en 2019 ! « Bouleversant » dans le très mauvais sens, effectivement... comment encourager l’homophobie et lui donner une légitimité : voilà ce qu’est ce film, un torchon de haine avec un scénario bas de gamme ! Lamentable.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Ce film dresse le portrait d’une société prisonnière de la religion, homophobe et persuadée de pouvoir ramener dans ses normes ceux qu’elle considère comme égarés. Et c’est effrayant. Ce processus qui vise à culpabiliser jusqu’à la honte, jusqu’au reniement de sa propre personnalité, de ses sentiments est d’une extrême violence. Et cela est décrit avec une telle objectivité et un tel dépouillement visuel que le message en est renforcé car s’imposant à nous sans artifice.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2019
    Après son premier film Ixcanul sorti en 2015, qui racontait l’histoire d’une jeune fille maya oppressée par les traditions de sa communauté, le cinéaste guatémaltèque Jayro Bustamante poursuit l’auscultation des injustices de son pays natal. Dans Tremblements, c’est un homme qui se retrouve cadenassé par la mentalité d’une société discriminante. Au mysticisme vaporeux qui embrumait les paysages volcaniques d’Ixcanul succède l’obscurité des intérieurs bourgeois de Guatemala City, où la vie de Pablo, marié et père de deux enfants, bascule. Tandis que dehors s’abat une pluie battante, augure d’un tremblement de terre, la famille de Pablo s’est réunie. Sa femme, sa mère, son frère, sa belle-famille, tous l’attendent, dévastés comme s’ils venaient d’apprendre un décès. Pour eux, c’est tout comme : Pablo entretient une relation avec un homme.

    Comme dans les récents Come as you are de Desiree Akhavan (2018) et Boy Erased de Joel Edgerton (2019), le rejet de l’homosexualité du protagoniste passe par l’une des formes les plus extrêmes qui existent actuellement, la thérapie de conversion, un camp de redressement encadré par des religieux qui a pour but de « ramener dans le droit chemin » les homosexuels. Mais à la différence de ces deux films, Jayro Bustamante met en scène un père de famille, et non pas un adolescent ou un jeune adulte. Ce choix de situation familiale est d’autant plus inédit qu’il accentue le sentiment d’absence totale d’issue. Lorsqu’au début du film Pablo rentre chez lui, il part dans une chambre et se recroqueville comme un enfant. Même devant ce geste d’anéantissement de soi, aucun de ses proches ne sera là pour le consoler – à peine le regard de ses enfants, par qui pourrait venir un espoir tardif. Cette honte ressentie par Pablo vis-à-vis de lui-même, que son entourage n’encourage jamais à remettre en question, est présentée avec autant de violence que le quotidien de la thérapie. Du huis clos entre les murs boisés de la grande demeure aux pièces vétustes du nouvel appartement dans lequel Pablo emménage, tous les lieux sont étriqués, étouffants et moites, révélateurs du mal-être intérieur de ce personnage qui doute de sa propre identité. Jayro Bustamante élargit son sujet en faveur d’une réflexion profonde sur le libre-arbitre en évitant le film-dossier (contrairement au Boy Erased de Joel Edgerton), et en accordant le même traitement à tous ses personnages, perçus comme les membres d’un système de croyance plus fort qu’eux. La liberté des individus est d’abord conditionnée par l’encadrement de la famille, mais aussi et surtout par la structure évangélique à laquelle elle est subordonnée. (Lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2019/05/01/tremblements/)
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2019
    Quel cinéphile avait déjà vu un film guatémaltèque avant de découvrir Ixcanul de Jayro Bustamante, qui a laissé un magnifique souvenir alors que l'oeuvre était (aussi) extrêmement exigeante ? Même constat avec Tremblements où l'exploration de la société de ce pays d'Amérique centrale se déplace du rural à l'urbain avec une très sombre histoire jusqu'à son esthétisme très léché. L'homophobie viscérale de la bourgeoisie locale et de son alliée, la religion, à travers notamment ses missions évangéliques, est montrée en évitant toute caricature, voire même de jugement moral (ce qui incite certains critiques à parler de complaisance, ce qui est évidemment ridicule). La mise en scène de Bustamante est à la fois feutrée et puissante, notamment dans les scènes d'appartement et d'église, encapsulant la violence dans un lieu précis sous des dehors presque doux. A côté de la brebis égarée qu'est le héros de Tremblements, avec son homosexualité qui le fait culpabiliser devant le regard de ses proches, le scénario du film a l'intelligence d'accorder presque autant d'importance à son épouse, à ses enfants, à son amant, au reste de sa famille, au gré d'un curseur qui se meut avec agilité. Malgré une interprétation un peu raide de ses principaux protagonistes et un montage parfois abrupt, Tremblements impressionne par sa maîtrise de l'image et de la narration. Comme il est possible que Bustamante soit happé par les studios hollywoodiens, il ne reste plus qu'à prier pour qu'il poursuive son chemin en Amérique Latine, en continuant d'en dévoiler les idiosyncrasies. Son cinéma est précieux et essentiel.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 3 mai 2019
    Ce film m'a laissé mal à l'aise. Censé dénoncer l'homophobie du milieu très bourgeois dont est issu le personnage principal, il expose complaisamment le traitement que celui-ci accepte de subir pour "soigner sa maladie". La fin semble donner raison aux partisans de ces pratiques d'un autre age.
    chonchonparis
    chonchonparis

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2019
    C'est selon moi le film de la semaine ! Première bonne idée, le contraste intelligent entre la splendeur des images et la crasse est des personnages est saisissant ! Seconde idée malicieuse, évoquer une "thérapie catholique de conversion", non pas d'un adolescent, mais d'un homme dans la force de l'âge. C'est d'une incroyable violence. On songe à André Gide et son fameux "Familles, je vous hais ! Foyers clos, portes fermées, possessions jalouses du bonheur" quand on observe cette épouse avide de bienséance, ce beau-frère avide d'adultère, cette mère poisseuse avide de respectabilité, et ce pauvre père noyé qui n'aspire probablement qu'au calme. Et dans tout ce glauque bourgeois, deux amants magnifiques dans des bistrots interlopes et un appartement minable. Et le film, mine de rien, nous renvoie en pleine poire, d'une part le manque de bienveillance de cette société bourgeoise et étriquée, mais plus loin, le fait que bourgeoisie et liberté n'ont jamais fait, et ne feront jamais bon ménage. Salutaire rappel ! Il y a du Marcel Proust et du baron de Charlus dans tout cela.
    AZZZO
    AZZZO

    306 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2019
    Ce film est en couleurs pourtant l'image est sombre, avec des contrastes amplifiés, à la limite de la saturation, du noir du blanc, des jours et des contre-jours. Ce manichéisme visuel voulu par Jayro Bustamante est celui du monde dans lequel évolue Pédro, trentenaire rejeté pour son homosexualité. Sa famille l'aime mais est incapable de comprendre sa sexualité et craint le regard des autres. C'est là la subtilité du film : éviter la caricature pour montrer que la religion n'est pas qu'une imposture intellectuelle, elle est un fait social, une ligne normative binaire qui décide qui est in/out, qui est accepté/rejeté, alors que l'humanité est un beau dégradé de parcours, de sentiments et comportements. Un grand coup de hache dans la délicatesse humaine. Un film fort.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2019
    « Tremblements » est un film choc. Au Guatemala, Pablo est un mari et père de famille de quarante ans. Ce religieux pratiquant tombe amoureux d’un homme. Considéré comme malade, toute sa famille et son Eglise vont décider de l’aider à se soigner. Le spectateur va assister aux tourments psychologiques et aux séquences presque ironiques mais malsaines d’un camp de redressement pour quitter la voie de l’homosexualité. Ces rituels sacrés semblent nous venir d’un autre monde. Pourtant, il s’agit bien d’une réalité et « Tremblements » montre à quel point des dictateurs cherchent encore à déshumaniser des personnes.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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