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war m
30 abonnés
447 critiques
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4,5
Publiée le 14 juillet 2019
C'est le syncrétisme religieux, culturel d'une terre habitée et tourmentée par des forces magiques et telluriques que nous dépeint encore ce cinéaste, parmi les plus prometteurs du moment.
Très beau film... C'est vraiment très triste, cette histoire... Cette situation est toujours dans le monde, certaines personnes cherchent à éradiquer l'identité homosexuelle, comme contre la nature... C'est bien dommage de laisser choisir la vie de chacun, il n'ya pas des règles universelles...
On ne plaisante pas avec l'homosexualité au Guatemala. La pression de l'Eglise, le poids de la société...comment faire ? Un film lourd de sens, pudique mais sans hypocrisie. A voir.
Film profondément malfaisant, ennuyant, homophobe et creux. On qualifie l’inqualifiable, l’intolérance est vue comme la normalisation et ça c’est profondément choquant notamment en 2019 ! « Bouleversant » dans le très mauvais sens, effectivement... comment encourager l’homophobie et lui donner une légitimité : voilà ce qu’est ce film, un torchon de haine avec un scénario bas de gamme ! Lamentable.
Bien que l'homosexualité soit un thème d'actualité, l'idée de réaliser un tel film était bonne. Le début aussi était bon, car il jetait les bases d'une intrigue... qui n'arrivera finalement jamais. La suite du film suit le personnage qui erre dans la saleté du Guatemala, soutenu par de rares amis et rejeté, évidemment, par sa famille. L'ensemble laisse froid alors que je m'attendais à un film plus émouvant; on s'ennuie un petit peu alors que je m'attendais à quelque chose de plus rythmé.
C'est sûr le film Tremblements de Jayro Bustamante, ne va pas faire plaisir en Europe de l'Ouest où les gens croient que tout est acquis. Que rien ne viendra stopper les avancées sociales et les droits des minorités. Avec ce film on s’aperçoit que ces acquis sont en fait bien fragiles et que tout peut changer bien vite. L'Eglise est là en embuscade prête à se raviser, n'attendant que les signes d'un conservatisme sociétal revenus. En Amérique du Sud on remarque que la lutte pour les droits des minorités est bien précaire, et que vous êtes vite rejeté par une société majoritairement hostile. Donc le film est un cri d'alarme. Le film nous met en garde. Dans le film la famille castre l'individu. Elle est la défenseure d'un droit rigide, gardienne de la morale. Pablo, le personnage central du film, est oppressé. Il n'a que d'autre choix que de réintégrer le lieu "protecteur" de sa famille. L'individu est absorbé par le collectif. Sa vie lui échappe. Il perd tout contrôle sur lui-même pour mieux disparaître dans un asservissement familial. C'est glaçant ! On voit aussi une critique du mercantilisme des Églises évangéliques. Pablo va intégrer un camp pour devenir un vrai homme dans un "processus de guérison" avec lutte gréco-romaine et douche collective au programme. Ce n'est pas si drôle lorsqu'on sait qu'aux Etats-Unis des hommes qui ne se trouvent pas assez virils, intègrent des camps paramilitaires de pacotille, avec une formation militaire pour devenir de vrais guerriers. Le film rend mal à l'aise et il interroge. Il faut signaler l'excellent travail du directeur de la photo, Luis Armando Arteaga.
Le film débute par une scène étouffante. En pleine nuit, sous une pluie battante, un homme rejoint en voiture une résidence ultra sécurisée. C’est sa maison, mais il ne semble pas y être le bienvenu. A l’intérieur, sa femme et plusieurs membres de sa famille, dont ses parents, l’attendent de pied ferme. Aucune parole n’est échangée, il s’effondre dans son lit, accablé semble t-il de tristesse, de honte… Le film nous dévoile petit à petit la vie complexe de Pablo, tiraillé entre ses devoirs de mari et de père de famille et son amour pour un autre homme, Fernando. Pour sa famille ultra conservatrice et pétrie de valeurs religieuses, l’homosexualité est un scandale, une abomination. Le mot même d’homosexualité n’est pas prononcé car n’est pas même pensable. Tout est entrepris, jusqu’à une solution extrême, pour remettre cet homme dans le « droit chemin », pour sauver les apparences d’une famille traditionnelle. Tout au long du film, Pablo tâtonne, hésite, est constamment accablé par cette impossibilité de vivre pleinement et sereinement son désir. Toute la dureté de cette vie empêchée et entravée est magnifiquement portée par le jeu tout en intériorité de Juan Pablo Olyslager, superbe dans ce rôle. A une époque où la lutte pour les droits des couples homosexuels portent ses fruits avec la reconnaissance du mariage dans de nombreux pays, ce film guatémaltèque nous rappelle que cette évolution sociétale majeure est loin d’être la règle, notamment en Amérique du Sud où l’Église défend âprement sa vision de la famille et de la société.