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    Tremblements
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    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    325 abonnés 2 999 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 janvier 2020
    Au Guatemala, un drame qui montre le déclassement (familial, personnel, professionnel) d'un homme suite à son homosexualité révélée. Le poids religieux est ici prégnant, avec des concepts d'un autre temps, notamment la notion de thérapie afin de remettre dans le droit chemin. Evidemment, un traitement ancestral qui ne peut laisser indifférent, en opposition avec les libertés de nos pays occidentaux : un vrai questionnement! sur la forme, un drame sobre, à l'image pâle.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2019
    Pablo fait partie de la haute bourgeoisie guatémaltèque. Très proche de ses parents, de son frère aîné, de sa sœur, il a une femme, deux enfants, un bon travail. Mais Pablo entretient une relation avec Francisco que sa famille très pieuse ne saurait tolérer. Elle lui met un marché en main : se « guérir » de son homosexualité par une cure rigoureuse pratiquée par son Église ou renoncer à tout jamais à voir ses enfants.

    Le second film du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante fait froid dans le dos. Comme "La Servante écarlate", comme "Boy Erased", il dénonce les dérives d’une religion fanatisée en croisade contre l’homosexualité. On ne peut évidemment qu’être choqué par la cruauté de ces « thérapies de conversion » et solidaire du héros, brinquebalé entre sa famille qui le renie, son amant, si doux, et la cheffe glaçante de cette Église dévoyée.

    Le scénario repose sur un parti pris audacieux. Il choisit de nous plonger dans le cœur du sujet dans une première scène impressionnante où l’on voit Pablo confronté à sa famille, sommé de faire un choix. Le scénario aurait pu suivre un cours radicalement différent. Il aurait pu lentement nous montrer la vie bourgeoise de Pablo, ses joies mais aussi ses failles, puis sa rencontre avec Francisco, son trouble, ses hésitations. Il y avait de quoi remplir intelligemment un bon tiers de film. Le parti retenu est tout autre. Il a l’avantage de nous haper, l’inconvénient de tomber, passée cette première scène, dans un trou d’air dont on ne ressortira qu’à la conclusion du film particulièrement surprenante.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Ce film dresse le portrait d’une société prisonnière de la religion, homophobe et persuadée de pouvoir ramener dans ses normes ceux qu’elle considère comme égarés. Et c’est effrayant. Ce processus qui vise à culpabiliser jusqu’à la honte, jusqu’au reniement de sa propre personnalité, de ses sentiments est d’une extrême violence. Et cela est décrit avec une telle objectivité et un tel dépouillement visuel que le message en est renforcé car s’imposant à nous sans artifice.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Du cinéaste qui plaça le Guatemala sur la carte cinématographique du globe terrestre, on pouvait attendre mieux. Pourtant, les décors sont superbement plantés, les amants comme la famille traditionnelle peints dans leur milieu avec une belle acuité. Hélas, la morale rance qui envahit les consciences de Puerto Natales à Mexicali déboule à la fin du film, l'Eglise gagnant encore une fois, contre la liberté, contre l'amour. Cela fait froid dans le dos, mais peut-être était-ce l'intention de Bustamante ? On eût préféré un dénouement plus aventureux...
    lacroix p
    lacroix p

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Le premier 1/4 d’heure est aride..: et puis cela se met en place, juste le temps de s’habituer à se trouver placer en observateur de ce petit monde un peu effrayant. La dernière image du film nous réconcilie avec l’humanité !
    issanissa1
    issanissa1

    16 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2020
    Un film honteux qui semble faire croire qu'une guérison de l'homosexualité est possible sous le prétexte fallacieux d'une volonté de retrouver ses enfants.
    Pitoyable. À gerber aussi.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Après la réalisation du remarqué Ixcanul (2015, Pour un ailleurs), le réalisateur Jayro Bustamante confirme en partie seulement dans Tremblements les promesses portées quatre ans plus tôt. D'entrée, le coming out raconté est filmé comme un deuil. L’homosexualité de Pablo (Juan Pablo Olyslager), quarantenaire guatémaltèque, ne peut avoir pour « guérison » qu’une cure à la rigueur toute militaire. Une thérapie de « conversion » dispensée par la paroisse évangélique à laquelle la famille très pieuse de Pablo est affiliée. Comme la jeune héroïne maya d’Ixcanul, Pablo doit se soumettre à des rituels initiatiques et expiatoires.
    Un sujet complexe immédiatement introduit par une première scène montrant Pablo, seul, confronté à tous les membres de sa famille. Cette séquence liminaire très opératique est pour le moins forte et marquante. Une puissance narrative que Bustamante ne parvient pas à maintenir par la suite. Le traitement froid et neutre proposé par le réalisateur limite par sa rigidité l’empathie potentielle que pourrait porter les spectateurs à un protagoniste principal entouré de personnages secondaires rivalisant de monstruosité mentale. Le cinéaste guatémaltèque reconduit la sécheresse de traitement d’une thématique complexe d’Ixcanul avec une plus grande noirceur ici. L’enfermement psychologique de Pablo est transcendé par une mise en scène sans affect et extrêmement précise jouant notamment sur les gros plans. Les tremblements sismiques du Guatemala, secondaires ici, auraient pour répliques ceux d’un système de valeurs d’un autre temps.
    Min S
    Min S

    59 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2019
    Un film assez réaliste sur la société chrétienne au Guatemala et pas que... je le conseil vivement !
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2019
    "Tremblements" est un superbe film sur la vision de l'homosexualité en Amérique du Sud, et ici, au Guatemala. Pablo va déclencher une vague de haine dans sa famille en quittant femme et enfants pour un homme Ce film a le mérite de soulever le poids de l'église au sein du pays et de cette famille, considérant encore les "gay" comme des pécheurs. De ce constat, le réalisateur laisse au spectateur le soin de se faire son avis sur ces séjours de "retour à la normale" mais la scène finale peut créer un malaise, ce qui fut mon cas. Pour le reste, cette œuvre est à la fois puissante et terrifiante.
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    137 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2019
    TREMBLEMENTS de JAIRO BUSTAMENTE

    Film d’une grande puissance qui traite de cet entêtement de la religion et de la société (ici bourgeoise) à régir nos sentiments et notre sexualité. A imaginer des cures ( lucratives et castratrices) et des solutions aux problèmes qu’elles ont elles même crées. S’évertuant à tuer l’amour qu’elle ne cesse de soi disant prôner.
    L’histoire d’amour entre ces deux magnifiques hommes est terriblement simple et belle, et filmée avec simplicité, sensualité, sensibilité. La photographie est superbe.
    Le film est vibrant , déchirant, et posé.
    Il réussit là où le film américain «  boy erased »  échouait, en étant démonstratif, pataud et peu abouti.
    Un film qui nous fait aussi découvrir la société guatémaltèque gangrenée par les groupes religieux catholiques.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2020
    J’ai trouvé ce film vraiment excellent. Ne connaissant pas du tout le Guatemala, ce qui est relaté est toujours à prendre avec des pincettes pour savoir si c’est vraiment la réalité là-bas. Il expose très bien le contexte social et religieux qui sont les deux facteurs clés. Dans un pays où la foi est une base, l’homosexualité est fortement rejetée. Pablo voit donc le monde s’écrouler autour de lui que ce soit par rapport à la sphère familiale mais aussi sociale. Il est devenu comme un paria pour les hétérosexuels. Cette volonté de la société de lui dicter quel doit être son orientation sexuelle est marquée à un point qu’il a même honte de lui. Cela montre le poids de la religion. Il est intéressant dans TREMBLEMENTS de voir aussi cette organisation évangélique. Des shows un peu à l’américaine (toute proportion gardée), et toute une commercialisation autour de la « guérison » de Pablo. Juan Pablo Olyslager est d’ailleurs parfait dans ce rôle. C’est une révélation cet acteur. Mauricio Armas, qui joue son compagnon, est aussi très bon. Les deux donnes une autre dimension à ce drame. Pablo va subir de plein fouet cette mise à pied de la société, et de ses enfants. Ces derniers vont être manipulés et ne vont servir qu’à lui faire plus de mal. Sous prétexte de les protéger d’un père « anormal », leur mère ne fait que les détruire. À un point qu’on mélange la vengeance à la croyance, ce qui n’est jamais bon. Tout cela donne une analyse travaillée et qui fait bien ressortir ce que ressent tous les protagonistes. Cela ne tombe jamais dans le cliché ou la caricature.
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 604 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2019
    Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un film débarquer du Guatemala, et ‘Tremblements’ offre une vision du pays qui n’a rien de très reluisant. Pablo, père de famille de la bourgeoisie, entretient une relation homosexuelle que son clan finit par découvrir. Immédiatement, l’engrenage sociétal destiné à broyer le déviant se met en branle. Dans une ambiance pré-apocalyptique de pluie diluvienne et de brèves secousses sismiques, Pablo est successivement renié et ostracisé par les siens, privé de ses enfants, renvoyé de son travail. Il lutte pour rester en accord avec ses sentiments mais doit bientôt rendre les armes...pour mieux tomber dans les filets de l’église évangélique qui, sur demande des proches, lui fait subir une thérapie de conversion, destinée à le purger de ses attirances coupables. ‘Tremblements’ est le récit de la descente aux enfers d’un homme prisonnier d’une société bigote qui ne supporte pas la différence et tout ce qui pourrait remettre en cause l’honneur et la réputation de la tribu. Porté par un acteur principal qui porte le rôle à bout de bras et exprime avec une grande économie d’effets les tiraillements de cette homme déchiré entre ses sentiments et son statut social et familial, le résultat est toujours à deux doigts de sombrer du côté de ces productions dramatiques qui s’acharnent tellement sur leur figure sacrificielle qu’un dégoût pour la situation finit par remplacer la compassion envers le personnage...mais malgré la violence souvent grotesque des pratiques employées pour ramener les brebis égarées dans le droit chemin sexuel, le film reste miraculeusement du bon côté du déploiement dramatique, sans s’enfoncer dans le misérabilisme et la complaisance : Il n’y a pas vraiment de méchant dans cette histoire, pas d’affreux homophobes sadiques qui prendraient plaisir à faire souffrir autrui, juste le tableau glaçant d’un pays obsédé par le conformisme social et subjugué par la religiosité la plus réactionnaire.
    Olivier Husson
    Olivier Husson

    5 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2019
    Totale maîtrise du sujet pas facile, contemporain du Guatemala, maîtrise aussi des dialogues, de la photo!, et tous les acteurs sont brillants; à l'image de la dernière image: sublime!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2019
    Après son premier film Ixcanul sorti en 2015, qui racontait l’histoire d’une jeune fille maya oppressée par les traditions de sa communauté, le cinéaste guatémaltèque Jayro Bustamante poursuit l’auscultation des injustices de son pays natal. Dans Tremblements, c’est un homme qui se retrouve cadenassé par la mentalité d’une société discriminante. Au mysticisme vaporeux qui embrumait les paysages volcaniques d’Ixcanul succède l’obscurité des intérieurs bourgeois de Guatemala City, où la vie de Pablo, marié et père de deux enfants, bascule. Tandis que dehors s’abat une pluie battante, augure d’un tremblement de terre, la famille de Pablo s’est réunie. Sa femme, sa mère, son frère, sa belle-famille, tous l’attendent, dévastés comme s’ils venaient d’apprendre un décès. Pour eux, c’est tout comme : Pablo entretient une relation avec un homme.

    Comme dans les récents Come as you are de Desiree Akhavan (2018) et Boy Erased de Joel Edgerton (2019), le rejet de l’homosexualité du protagoniste passe par l’une des formes les plus extrêmes qui existent actuellement, la thérapie de conversion, un camp de redressement encadré par des religieux qui a pour but de « ramener dans le droit chemin » les homosexuels. Mais à la différence de ces deux films, Jayro Bustamante met en scène un père de famille, et non pas un adolescent ou un jeune adulte. Ce choix de situation familiale est d’autant plus inédit qu’il accentue le sentiment d’absence totale d’issue. Lorsqu’au début du film Pablo rentre chez lui, il part dans une chambre et se recroqueville comme un enfant. Même devant ce geste d’anéantissement de soi, aucun de ses proches ne sera là pour le consoler – à peine le regard de ses enfants, par qui pourrait venir un espoir tardif. Cette honte ressentie par Pablo vis-à-vis de lui-même, que son entourage n’encourage jamais à remettre en question, est présentée avec autant de violence que le quotidien de la thérapie. Du huis clos entre les murs boisés de la grande demeure aux pièces vétustes du nouvel appartement dans lequel Pablo emménage, tous les lieux sont étriqués, étouffants et moites, révélateurs du mal-être intérieur de ce personnage qui doute de sa propre identité. Jayro Bustamante élargit son sujet en faveur d’une réflexion profonde sur le libre-arbitre en évitant le film-dossier (contrairement au Boy Erased de Joel Edgerton), et en accordant le même traitement à tous ses personnages, perçus comme les membres d’un système de croyance plus fort qu’eux. La liberté des individus est d’abord conditionnée par l’encadrement de la famille, mais aussi et surtout par la structure évangélique à laquelle elle est subordonnée. (Lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2019/05/01/tremblements/)
    Nisrine A
    Nisrine A

    31 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2019
    Hasard de calendrier, "TEMBLORES" évoque le même sujet que "BOY ERASED" sorti le mois dernier, à savoir la thérapie de conversion proposée aux personnes homosexuelles qui ont évolué dans un milieu chrétien (ou religieux tout court, par extension). Il a le même mérite de décrire la violence de ce que j'appellerais "l'homophobie de proximité". La principale difficulté lorsque qu'on fait son coming out est de se heurter à ses proches réfractaires à ce "chemin" de vérité vers lequel notre être le plus profond se dirige. Le film est édifiant dans sa description du poids de l'évangélisme sur la population Guatémaltèque et sud-américaine en général. Il est seulement dommage que la mise en scène et le jeu d'acteurs soient assez rigides et contenus, ce qui nous empêche d'avoir une émotion à la hauteur de la douleur du sujet. Jeune réalisateur tout de même prometteur à suivre.
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