Allergiques au noir et blanc, fuyez! Musicophobes, devenez sourds! Adeptes des films d'action, courrez, parce que le premier plan, il est léonien : l'homme à la "cornemuse". Je vais aimer ce film. Léonien, le film dépasse le contexte politique de l'époque, servant même de piment aux deux héros qui ne vivent que pour eux-mêmes et leur art, l'amour et la musique n'ayant pas de frontière. C'est plus qu'un drame, c'est plus qu'une romance, c'est un film musical : Wiktor enregistre des chants dans les campagnes et participe à la création d'un collectif. Les sons des Dakh daughters me reviennent en mémoire. Des sonorités profondes, joyeuses et tristes, des genres différents : je me laisse surprendre, j'entends du Bach, Blue Moon, je sifflote l'Internationale. Les effets sonores ne sont pas en restent. Et puis la photographie, le N & B, la scène et le hors-scène, je me fais encore surprendre, cette fois-ci par le jeu de miroir masqué justement par le N & B. La plus emblématique image est l'une du début du film, celle du toit de l'église, à ciel ouvert, et qui me surprendra
à nouveau, je n'attendais pas à la revoir
. Les deux héros ont des choix à faire, chacun respectant l'autre, ne le forçant jamais, mais l'amour les force à se retrouver. Même seuls, ils ont besoin de l'autre pour donner le meilleur d'eux-même à leur art. Je suis amoureux de ce film. En attendant un prochain visionnage, je vais patienter avec la BOF ! O-yo-yoo !