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Pascal
159 abonnés
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4,0
Publiée le 4 novembre 2022
Le prix du scénario obtenu à Cannes (2022) avec " la conjuration du Caire" permet de revoir le film précédent du réalisateur T Saleh ( né de père égyptien et de mère suédoise, il vit en Suède).
Le Caire Confidentiel (2017) se déroule pendant le mouvement dit du " printemps arabe" qui toucha plusieurs pays du nord de l'Afrique et se traduisit par la chute d'un certain nombre de régime en place.
A travers l'histoire d'une enquête menée par un officier de police chargé de découvrir le responsable du meurtre d'une chanteuse, survenu dans un hôtel de luxe de la capitale égyptienne, c'est un portrait (pas folichon) du pays que se propose de montrer le réalisateur.
Saleh parvient à nous captiver de bout en bout grâce à une mise en scène qui agit sur le spectateur comme une descente sans fond dans les tréfonds poisseux et immoraux d'une société malade.
Très réussi et palpitant à suivre, malgré un ou deux questionnements d'ordre scénaristique que l'on peut se poser lorsqu'on revoit le film de façon tatillonne, c'est sans doute un des meilleurs films sortis cette année là.
Le cineaste confirmera dans son opus suivant la maîtrise que l'observe déjà ici qui le situe dans la droite ligne des grands films Kafkaïen de Francesco Rosi.
A mes yeux, les deux derniers films de T. Saleh sont de niveau d'interet et d'accomplissement comparables et méritent au combien d'etre vus, tant par le grand public que par l'amateur de cinéma d'auteur.
Le flouz toujours le flouz. L'argent corrompt et achète tout le monde. Idée reçue ? Le Caire confidentiel nous présente un tableau sombre de la société cairote et de ses institutions. Pourtant dans cette noirceur, l'inspecteur Nouredidne, flic ripou , chargé d'une enquête pour le meurtre d'une chanteuse, va révéler une autre facette, son humanité. L'histoire rejoint l'Histoire, les évènements du printemps 2011. Cette plongée au coeur de la ville et de ses vivissitudes fait froid dans le dos. Tel les polars scandinaves on suit cet antihéros avec jubilation et intérêt. L'enquête n'est qu'un prétexte pour nous livrer le portrait d'un homme brisé qui finira par se libérer.
Excellent film qui mérité les récompenses au festival du film policier. Pour amateur averti toutefois, ce n'est pas un film facile. 18/20
Film sombre, parcouru par une réflexion morale : que dois je faire ? Le Caire, en 2011, l'Egypte est corrompue par toutes sortes de distances prises avec la morale. Un policier, qui a aussi ses propres largesses à propos de l'éthique (ce qui au passage ne fait pas de "Le Caire confidentiel" un film manichéen) enquête sur la mort d'une chanteuse. Il va découvrir un pays complétement corrompu, gangréné de l'intérieur par l'argent, les petits et grands arrangements. Le réalisateur nous décrit une société pourrie. Reste des questions : comment agir à l'intérieur d'une telle société ? Peut-on être plus ou moins moral ? Comment rester pur quand les largesses morales des individus deviennent une seconde nature ?
Film policier "prétexte" .... en effet l'intrigue des meurtres de deux jeunes chanteuses n'est qu'un alibi pour dénoncer les agissements de mafia liée à la sureté du gouvernement Egyptien, quelques temps avant les évènements de la Place Tahir et la fin de ce régime. De la corruption à tous les niveaux, c'en est même fatiguant, car par ailleurs le triller manque de rythme volontairement sans doute. Malgré cela, le film est plaisant et propose une alternative intéressante aux films à gros budget d'anticipation ou d'animation !! **
Polar poisseux et glauque à l'image de la pollution et de la corruption généralisée qui règne au Caire. Un policier pas plus ripoux que les autres voit son dégoût et sa soif de justice resurgir à l'occasion d'un meurtre impliquant un proche du pouvoir, au début du printemps Arabe. Très original et très impressionnant.
Inspire d’une histoire vrai en Egypte, ce très bon polar va vous tenir en haleine tout le long. L’acteur principal est parfait. Mélange de thriller, d’enquête policière et de révolution : ne laissez pas passer ce film
Dans *Le Caire confidentiel*, Tarik Saleh nous immerge dans un polar labyrinthique au cœur du Caire, sous fond d'ébullition révolutionnaire qui touche l'Egypte 2011 dans la lignée des printemps arabes.
A partir d'un pitch partiellement simpliste : L'inspecteur Noureddine Mostafa (Fares Fares) enquête sur le mystérieux meurtre d'une jeune chanteuse; Tarik Saleh ouvre son récit pour toucher toutes les classes d'une Egypte (qui est encore) sous la dictature militaire de Moubarak.
C'est une Egypte à la fois misérable et moderne qui s'ouvre à la caméra de Saleh. Ces nombreux plans en voiture illuminés par les couleurs vives des publicités et nombreux commerces, au cœur d'un Caire nocturne et vivant. Des airs de *Blade Runner*, mais où l'intrigue se déroule bel et bien en 2011. C'est dans cette atmosphère digne des meilleurs films noirs, que déambule l'inspecteur Mostafa à la recherche de réponses sur un effroyable assassinat commis dans les plus hautes sphères d'un luxueux hôtel.
Pour articuler sa surface policière et son fond politique, Saleh à l’intelligence de convoquer ''toutes'' les classes sociales d'une ville empreinte au basculement. Au-delà des flics corrompus qui règnent en maîtres dans les commissariats, ce sont les pauvres yeux et oreilles des femmes de chambres souvent immigrés, qui assistent aux violents règlements de compte des classe aisés. Dans cette course à la vérité, magnat de l’immobilier, garde rapprochée du président Moubarak, femme fatale, et pauvres citoyens se retrouvent mêlés à un crime qui pourrait mettre fin à une certaines hypocrisie ambiante. Mais que devient la réelle justice lorsque la corruption est seule capitaine à bord du bateau coulant égyptien ?
Malgré quelques anecdotiques descentes scénaristiques, Tarik Saleh ouvre fortement son récit pour transporter son spectateur à travers les quatre coins du Caire. On peut aussi regretter le manque de parallèles entre la surface et le fond du récit, qui mène inévitablement à envoyer rapidement l'élan révolutionnaire en fin de récit. Mais il est indéniable que *Le Caire confidentiel* convoque tout les codes du film noir pour une immersion maîtrisée au cœur de la ville corrompue, secrète et misérable du Caire.
Le titre Français fait évidemment référence à James Ellroy, car le film se prévaut clairement du genre « film noir » Américain. En effet, tout est là : la forme, le style, le thème, l’enquêteur découvrant, au fil de son cheminement, des situations qui le dépassent, mettant en cause des représentants du « pouvoir ». La grande innovation et la grande originalité du film, c’est de transposer cette thématique typique du film noir dans un univers différent, l’Egypte, et à un moment particulier, le début du « printemps Arabe ». Comme dans les classiques du genre, le parcours individuel se montre révélateur de la société et de ses tares, qui in fine, comme dans Chandler, dépassent à la fois, et dans une démarche cohérente, la capacité d’investigation du personnage et la compréhension du spectateur. Dans une société gangrénée par la corruption où les « petits arrangements » relèvent du quotidien, le film pose habilement, par l’itinéraire du personnage principal, la question de la limite à ne pas franchir. Et relativise à la fin les péripéties montrées, l’histoire collective l’emportant, dans la mémoire, sur les destins individuels.
Voilà un film coup de poing! En se penchant sur l'histoire vraie initiatrice de ce film, on ne peut s'empêcher de penser que ce film ne fait que retracer la trame réelle de cette histoire. Et c'est ignoble! spoiler: On y apprend que la corruption en Egypte n'est pas étendue à une frange de la police, mais que tous les corps d'état sont corrompus , et que la police en détient le pompon. L'histoire est finement menée, bien construite, et on comprends mieux les blocages lors de l'enquête. C'est palpitant, prenant, absorbant. A voir par les amateurs de film politiquo-policier.
Un bon polar dans un contexte différent qu'on voit moins souvent : l Égypte contemporaine. Les acteurs sont bons et l'intrigue plutôt intéressante dans un contexte de corruption qui est très prégnante dans le film. Seul bémol pour moi quelques longueurs dans la mise en scène qui rallongent inutilement l'histoire.
Voici un excellent film policier très sombre sur Le Caire actuel, ses contrastes sociaux énormes, sa corruption générale, qui touche la police, les affaires, la politique. L'intrigue propose de suivre le parcours obstiné d'un officier de police qui tient à rester à peu près honnête, et à vraiment arrêter les meurtriers.
Ce film égyptien nous montre la ville du Caire , l'influence des hommes haut placés à travers une enquête qui avance petit à petit . Le fait d'une révolte du peuple rend un côté plus dramatique et complique . Un excellent scénario . Un très bon casting.
Un clin d'œil à L.A confidential, une B.O très sympa pour qui aime les chansons d'amour en arabe, un flic bourru (mais c'est parce qu'il cache une vraie fêlure en lui, en apparence il pleure son épouse), un milieu d'argent, de spectacle, de politique et d'affaires. Une belle chanteuse assassinée et évidement on l'empêche de faire son job. On découvre la corruption, une plaie d'Egypte donc, le tout la veille de la révolution dont on sent poindre les prémices en toile de fond. Le tout est tourné à Casa ... conséquemment. Très bien ce film 🎥
Un film rugueux dont le coté policier n'est qu'un prétexte pour dépeindre la société cairote. Seul le gratin surnage grâce à la corruption. Pour les petits ou les pauvres, la misère est la seule issue. Fares Fares est habité par son rôle.