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tuco-ramirez
132 abonnés
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3,5
Publiée le 31 août 2017
Un illustre inconnu réalise un polar haletant, juste et ancrée dans la réalité égyptienne d’un régime Moubarak pourri jusqu’à la moelle : Tarik Saleh. Au cœur d’un scénario bien mené, peu inspiré mais sans accroc majeur : un flic se retrouve entrainé dans une histoire de meurtre et de corruption qui le dépasse. Lui-même n’est pas blanc comme neige ; la société est complètement gangrénée par la corruption et on sent bien que le régime est à bout de souffle et prêt à s’effondrer. Et la force du film est bien là : montrer à travers un polar classique comment fonctionne une société faisandée. Et l’intérêt réside principalement dans cette radiographie sociétale. Saleh réussi où Mungiu peine à convaincre avec « Baccalauréat » voulant aussi dénoncer les dérives dans la société roumaine. Beau pamphlet sans manichéisme. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Convaincu par les critiques dithyrambiques je suis satisfait d'avoir vu ce film même si je ne l'ai pas apprécié autant que prévu. L'aspect pédagogique et immersif est indéniable. La réalisation, les acteurs et l'image sont irréprochables. Mais tout cela repose sur un scénario qui n'est pas au diapason autour duquel le film brode, certes avec talent mais sans arriver pour ma part à me captiver. L'histoire semble secondaire et uniquement prétexte à dénoncer le système, la corruption et l'immoralité.
J’ai trouvé le film intéressant du début jusqu’à la fin. La réalisation est cohérente, assez sombre et soigner à la fois. Le casting général est intéressant avec en tête l’acteur principal. Ce film se situe lors d’un moment important de l’histoire récente et l’on ressent bien la tension assez présente tout au long du film.
Malgré son air de déjà vu et sans surprise ce film se laisse regarder , assez prenant , où l'on voit comment la corruption peu faire-faire beaucoup de chose dans les pays du moyens orient et comment l'Egypte se débrouillait au temps de Moubarak , et même si l'on se doute de l'issue finale voici un polar assez dur avec une découverte intéressante Farès Farès un acteur que l'on reverra certainement.
Film de Tarik SALEH (2017). Le grand (et non des moindres) intérêt du film est ce sentiment d'immersion dans Le Caire autant que dans un pays grangrénné par la corruption . Bien mené et bien joué au plus près de la réalité . La fin du film en dit long sur la désespérance d'un pays dont la jeunesse et son peuple rêve de liberté et de justice. On passe par une multitude de sentiments envers tous les protagonistes du film .
Un thriller mené sur fond de crise politique et de corruption des flics ripoux. Un mélange des genres croisé avec l'histoire récente de l'Égypte font de ce film un pamphlet contre le régime en place à l'époque. Un peu lent par moment, plus d'action n'aurait pas été de trop pour rythmer un peu plus l'ensemble. Les adeptes du genre apprécieront.
La société Égyptienne gangrenée par la corruption et l'injustice est le véritable sujet de ce polar, bien plus que l'assassinat d'une belle star par un politicien protégé, thème déjà abordé à maintes et maintes reprises. L'enquête de ce flic ripou (mais moins immoral que la moyenne) est plaisante à suivre mais ne le film ne mérite pas toutes les éloges qu'il a reçu.
Sur le fond, rien de très original (corruption des élites, flics ripoux) si ce n'est que l'action se passe en Egypte. Sur la forme, c'est efficace. Bon rythme, narration prenante. On peut regretter que certaines déductions logiques ne soient pas plus limpides et que le lien avec le soulèvement de la place Tahrir ne soit pas plus travaillé. Sinon, pas mal du tout.
Tourné à Casablanca suite à l'arrêt du tournage au Caire par la Sûreté d'État égyptienne et inspiré d'une histoire ayant eu lieu à Dubaï, le film de Saleh n'a d'égyptien qu'une poignée de dates clés entourées de leur contexte révolutionnaire. Doit-on considérer que c'était par la force des choses ?
Le cinéma arabe est souvent social et ce film passe aisément pour un traître à cet égard. Le ton assez peu égyptien qu'il prend en traitant le thriller, ainsi que l'opportunisme dont il fait preuve en se basant sur un contexte réel presque bafoué par la fiction, ce sont des détails qui font poser la question de la place qu'occupe vraiment le film.
Mon petit esprit occidental a envie de louer le côté panarabique de la chose. Saleh profite en effet du divertissement pour montrer Le Caire sous toutes ses coutures. Bon, okay, Casablanca. C'est le spectateur qui commet une erreur lorsqu'il voit une vocation documentaire ou historique au film ; si Saleh en fait une, c'est d'abuser de l'ambiguïté.
Pour le reste, la ville est soignée : belle, sans fard, honnête même si ce n'est pas la bonne, elle accuse un récit policier qui incite presque subliminalement à la comprendre. Un colonel de police peut croire qu'Internet est sur Facebook et ignorer ce qu'est un like, mais faire partie malgré tout d'une mégalopole moderne qui, très schématiquement, ne manque que de liberté. Et ça, contrairement au thriller parfois pas excellemment dégrossi qu'il propose, c'est beau et divertissant à voir.
Le film n'est une traîtrise que si l'on considère le cinéma arabe social comme une nécessité absolue (ce qui est souvent le cas quand on pense aux régimes politiques du monde arabe), mais n'est-elle pas possible, en premier lieu, justement parce que ces films sociaux existent ? La croyance qu'on en a moins besoin en Europe ne tient-elle pas, similairement, à leur plus faible proportion chez nous ?
Je ne prétends pas avoir la réponse, mais Saleh a le mérite de poser la question. Il la pare même d'un point d'interrogation magnifique : la foule de manifestants qui, sur la dernière image, défile pour protester contre l'oppression, passe sans le savoir sous le portrait géant d'un député ayant commis un crime. Son crime, c'est l'objet du film. Mais ça, il fallait l'avoir vu pour le savoir.
« Le Caire confidentiel » est un polar politique surprenant et inquiétant, sur fond de corruption dans lequel la ville a autant son importance que les acteurs. Elle génère en effet une atmosphère menaçante et peu sécurisée en nous renvoyant des images de décrépitude morale. La grande force de ce film réside dans la description sociale qui est faite de la société et les mécanismes complexes qui annihilent toute forme de liberté et de perspective. L’interprétation impeccable de l’acteur Fares Fares nous emmène dans une capitale gangrénée, avec ses hommes politiques intouchables, ses ripoux machiavéliques, sa crasse et ses laideurs. C’est glauque, engagé, faussement désabusé mais prenant. Si vous avez envie de découvrir et le Caire et ses pyramides, passez votre chemin, vous risqueriez de changer de destination !
Une intrigue policière assez simple qui n'est qu'un prétexte pour parler de la corruption généralisée d'un pays aux portes de la révolution. Instructif
A quelques heures d'intervalle, je viens de visionner L.A. Confidential de Curtis Hanson et Le Caire Confidentiel. 20ans d'écart dans la fabrication du film, 60ans d'écart temporel où se situe l'action des films. Cette comparaison montre à quel point la corruption est un fléau qui traverse les frontières. Dans ce monde occidentalisé culmine encore une police perméable. Loin de dire que "nos" polices sont à 100% partiales et équitables, mais force est de constater que subsiste un écart réel des civilisations dans leur système de défense et de protection. On n'apprend rien là encore, mais c'est quand même bien d'avoir un petit rappel. Le film en lui-même est clair sur ce qu'il veut montrer, mais les personnages sont trop passifs, ce qui gâche la dimension tragique du scénario.
Un film policier très politique qui montre sans aucune complaisance le niveau de corruption atteint par l'Egypte sous le régime de Moubarak. Se dire que, passé l'espoir soulevé par le printemps arabe, rien n'a dû changer, rend le film très actuel. L'évolution psychologique du personnage principal est intéressante. Le jeu des acteurs est de bon niveau. Vaut le détour.
Le Caire confidentiel donne parfois l'étrange impression de se retrouver devant un mélange de film noir et de documentaire, où Tarik Saleh capte les coulisses d'un pays en pleine crise, avec une trame nous emmenant dans une ville rongée par la corruption.
C'est là d'ailleurs que l'oeuvre prend tout son sens, dans la façon dont on est plongé dans cette ville corrompue jusqu'à la moelle, où l'on est embarqué au côté d'un policier pour découvrir en même temps que lui toutes les failles du système, et surtout celles humaines. Tarik Saleh semble insister sur ce point, celui humain où aucun personnage ne s'en sort, pas même le protagoniste, avec une nature néfaste, violente ou bestiale, reprenant souvent le dessus, jusqu'à en devenir un quotidien et une routine.
Si Le Caire confidentiel n'est pas exempt de tout reproche, notamment dans l'écriture et certains aspects de l'intrigue, c'est assez vite oubliable grâce à la plongée dans une ville instable, lourde, malfamée ou encore étouffante, le tout filmée avec une caméra à hauteur d'homme. Il nous emmène de façon réaliste dans cette ville pour nous y perdre et faire la peinture d'un pays en crise où le changement semble primordial et où il est impossible d'y tenter une initiative personnelle pour éclaircir tout cela.
Ce qui marque aussi, c'est la noirceur de l'oeuvre, notamment dans sa dernière partie et que ce soit dans l'enquête, la vision d'un pays ou encore ses traitements envers la femme, parfois bien effrayants. Sachant faire ressortir les sensations et l'aspect étouffant de son oeuvre avec une mise en scène réaliste et humaine, Tarik Saleh sublime aussi son acteur principal Fares Fares, nous emmenant avec lui tout droit dans les abysses corrompues de cette ville.
Souvent sous tension et d'une grande noirceur, Le Caire confidentiel fait oublier ses quelques failles d'écriture grâce à une immersion étouffante dans une ville corrompue jusqu'à la moelle, où il semble bien difficile d'y voir l'ombre d'une justice ou même d'humanisme.
un film policier dont l'intérêt principal est de nous montrer la corruption qui régnait en Egypte avant la révolution , corruption des policiers , des politiques , des proches de l ' état . on y voit la ville du Caire sous un jour très noir , la misère , la violence . il n ' existe pas dans ce film des personnages positifs , même le héros profite de la corruption ambiante . sa poursuite de la vérité tout au long du film ressemble à une rédemption .