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Santu2b
249 abonnés
1 785 critiques
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3,0
Publiée le 18 novembre 2017
Avec "Que Dios nos perdone", "Le Caire confidentiel" est l'autre film européen ayant choisi le mode du polar en reflet des événements politiques majeurs du XXIe siècle. Cette production germano-suédoise s'intéresse au printemps arabe en Égypte au prisme du meutre d'une chanteuse, librement inspiré de celui de Suzanne Tamime. Tark Saleh, pour son second long-métrage, fait le portrait d'une société égyptienne bariolée, rongée par la corruption et les faux semblants. Son polar est classique de par sa facture et remplit parfaitement son cahier des charges. Il y incorpore en effet la plupart des ingrédients du genre ; femme fatale, photographie sombre, policier torturé, rapports conflictuels avec la hiérarchie, rebondissement final. Dire qu'il s'agit du polar de l'année est un peu fort mais l'intrigue de "Le Caire confidentiel" est assez captivante et évite les longueurs.
Très bon thriller........................réalisation maîtrisée.....................se regarde d'un trait avec plaisir..............je conseille................3 étoiles et demie................!!!!!!!
Le Caire Confidentiel est un polar noir à la Jean-Pierre Melville des années 70, plus qu'un thriller comme on peut s'y attendre. L'enquête policière est classique mais l'intérêt du film est ailleurs, dans sa résonance politique en mettant en lumière la corruption policière et le système politique égyptien. Ce n'est pas pour rien que le réalisateur a choisi le printemps arabe en arrière plan. Farès Farès déjà vu dans les excellentes enquêtes du département V, joue parfaitement ce flic emporté par l'enquête et ses convictions profondes. Un bon polar malgré une histoire déjà vu.
Sur fond de début de révolution en Egypte, le film nous fait suivre une enquête sur un meurtre pour nous dépeindre une société corrompue à tous les étages. Du puissant chef d'entreprise qui peut agir en toute impunité jusqu'au petit flic qui arrondi son salaire dans des petits trafics, en passant par le procureur obéissant au doigt et à l'œil aux politiques, tout y passe. La société est pourrie et un flic pas franchement clean non plus va finir par se révolter contre le système dont il est l'un des rouages, tout comme les gens qui envahissent les rues et feront tomber le régime. L'histoire policière centrale est simple et convenue, elle est très décevante tant elle manque de suspense, reste mollassonne et ne parvient pas à donner corps à des personnages assez désincarnés. Pas inintéressant mais pas passionnant, "Le Caire Confidentiel" est bien moins attractif que pas mal de films indiens par exemple qui exposent des thématiques très proches. On peut se demander si son succès international et critique n'est pas surtout le fait que c'est l'un des très rares films à nous parler (en bruit de fond) des révolutions arabes.
Excellent film noir idéalement situé dans un contexte agité, propice aux histoires sombres et tendues. Loin d'être un artifice superflu, c'est au contraire un révélateur qui met en valeur l'intrigue et les personnages. Un peu à la manière des premiers livres de Michael Connolly qui se servait des émeutes raciales de Los Angeles pour développer son héros. Le film est bien construit et tient le spectateur en haleine. C'est tout ce qu'on demande d'un polar noir.
Au-delà d'une enquête policière assez banale voire maladroite, le film se distingue par son ambiance poisseuse et sa retranscription de type instantané de la société égyptienne vouée à la corruption politico-économique, à un pessimisme dépité et à des situations intimes douloureuses, redoublées par les difficultés de l'immigration, de la situation financière ou du manque de considération féminine. Une valeur documentaire indubitable, plus encore que cinématographique.
jai été voir ce film après 5 semaines de sortie et des critiques assez bonnes. ben pour ma part pas nul mais pas non plus un chef d'oeuvre. il sera vite oublié. le point positif est la belle mise en scène, de belles images et un bon jeu d'acteur.
Un bon film policier sur fond de révolution... IL faut bien suivre le film car on se perd parfois entre les protagonistes. Mais la réalisation est convaincante et il fait plaisir de revoir Fares Fares dans un rôle de commissaire.
Le principal intérêt de ce film policier est de situer son action au Caire à la veille de la révolution de 2011 qui verra la chute de Moubarak, ce qui fournit en arrière plan une ambiance étrange et souvent fascinante. L'intrigue est mince : une pseudo-artiste, en fait prostituée qui fait du chantage à la photo compromettante vis à vis de ses amis-clients est assassinée dans un hôtel de luxe. une employée émigrée soudanaise a vu des choses...un magnat du BTP qui plus est député est compromis dans ce scandale. L'enqu'ête est menée par un flic taciturne, à la fois corrompu, corrupteur et généreux. L'intérêt du film ne réside pas dans le scénario policier qui est lent confus, plein d'ellipses, et finalement décevant.. Le vrai intérêt est le regard sombre jeté sur la société égyptienne décadente de l'époque, une ambiance de fin de règne où chacun cherche à se faire ou conserver une place en faisant jouer les influences politiques, familiales et les rapports de force basés sur l aviolence.... bizarrement le sujet religieux est à peine évoqué. Tout semble égyptien dans ce film : le lieu (le Caire), le réalisateur et les acteurs qui ont des noms à consonnance arabe, mais c'est du cinéma : le film a été tourné au Maroc, le réalisateur est suédois et l'acteur principal libanais
Comme ces polars des années 60, parfois en NB : la corruption du pouvoir est dénoncée. On est scotché sur son siège d'un bout à l'autre du film et à la fin on comprend tout, ou presque. C'est cela "Le Caire Confidentiel", bien joué, bien tourné. Bien sûr, se passe en Egypte. Se regarde avec plaisir.
Un film policier qui est en même temps une description de la société égyptienne et de la corruption qui gangrène le pouvoir et la police. Plutôt prenant même si le scénario est parfois tortueux.
Pas vraiment facile de rentrer dans le film ... mais après un moment voir le Caire ... les rues ... les voitures ... la corruption, on est bien dans notre démocratie ... le film est très bien, les acteurs bien un bon film.
Fares Fares s'est fait remarquer en 2013 après avoir pris part à la trilogie policière scandinave "Enquêtes du département V" où il campait l'adjoint d'un inspecteur mis au rencart suite à une dépression dans un département chargé d'étudier les dossiers concernant de vieilles enquêtes jamais résolues afin d'apurer les statistiques d'un commissariat central. Le voici sous la houlette de Tarik Saleh, flic au Caire à la veille des évènements de janvier 2011 qui poussèrent Moubarak vers la sortie. Le scénario écrit par Tarik Saleh est inspiré du meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim en 2008 à Dubaï par un dignitaire du régime égyptien. Saleh a sans aucun doute très correctement étudié tous les classiques du genre pour se les approprier et en retranscrire le meilleur au sein du contexte très particulier de la mégalopole du Caire où s'entassent près de 10 millions d'habitants dans des conditions souvent précaires. La corruption y est un mode de fonctionnement quasi institutionnalisé qui concerne comme souvent au premier chef la police. Dans le commissariat où travaille Nourredine (Fares Fares) c'est son oncle Kammal le chef de brigade qui orchestre les affaires et notamment le partage des gains du racket quotidien . Le meurtre d'une jeune chanteuse dans un complexe hôtelier de luxe va réveiller la conscience chloroformée de Nourredine qui va progressivement s'isoler pour mener son enquête. La confrontation avec un riche industriel mêlé au pouvoir va très vite ramener Nourredine dans son propre commissariat. On l'a dit Tarik Saleh respecte tous les codes du film noir qu'il inscrit dans un contexte politique un peu à la manière de Sidney Lumet. Ainsi Nourredine déambule dans la grande cité surpeuplée au son de la musique envoûtante de Krister Linder. Mais là où Humphrey Bogart, Frank Sinatra ou Paul Newman levaient le voile sur les mœurs dissolues de la jet set désabusée de New York ou de Los Angeles, Fares Fares doit se colleter avec tous les trafics qui minent une ville où beaucoup de migrants tentent de survivre. Un œil acéré est aussi porté sur la petite minorité qui vit luxueusement aux dépends d'une misère ambiante largement entretenue. Face aux dangers multiples qui résultent de ce chaos organisé, Nourredine n'a que sa froide détermination et sa connaissance du milieu pour se frayer un chemin jusqu'aux cimes qui agissent en toute impunité à coups de bakchichs et d'exécutions sommaires. Si la lucidité dont fait preuve Tarik Saleh ne constitue pas le meilleur dépliant touristique pour un pays déjà en proie à la défiance de la clientèle européenne, elle contribue à travers un film de genre respectant tous les canons à éveiller les consciences.
Un bon polar qui prend son temps, sans fioritures, efficaces. Ici, pas de héros ni de fusillades toutes les 3mn, réaliste et précis. On reste toutefois sur sa faim pour le final, on aimerait en voir plus pour l'après. A voir ! 3.5/5 !!!
"Le Caire confidentiel" est un solide polar égyptien, qui montre les rouages politiques et policiers de l'Égypte juste avant la révolution qui fit tomber Mubarak. Ce contexte est important car il est celui du film, et même si l'on imagine que rien n'a changé, il montre le pouvoir de la corruption qui gangrène ce pays. Il y a donc un côté documentaire dans ce film, lié au réalisme de l'ensemble et à la justesse de l'interprétation. L'enquête quant à elle est passionnante et est prétexte à montrer au plus prêt le quotidien d'un inspecteur de police, qui va peu à peu changer et se rendre compte dans quel monde il vit.