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petitbandit
89 abonnés
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3,0
Publiée le 6 juillet 2017
Thriller à la fois politique et historique, Le Caire Confidentiel nous transporte au temps de la révolution de janvier 2011 et le début du renversement de Moubarak. L'histoire, simple et classique nous raconte le meurtre sauvage d'une chanteuse mêlant un proche du pouvoir et la police corrompue. L'ambiance et l'atmosphère sont remarquablement retranscrit dans cette ville tumultueuse, sale et violente, où la misère cotoie la richesse, la corruption généralisée dans la Police, Les acteurs sont plutôt bons, Fares Fares, sombre et efficace est excellent, l'intrigue prenante. A déplorer une certaine lenteur avec des scènes inutiles et une durée bien trop longue, le dénouement pouvant arriver bien plus vite. Cette impression aussi que le fil de l'histoire n'avance pas par moment. Pas mal mais aurait pu être bien mieux réaliser.
Auréolé de deux prestigieux prix au Sundance et au festival du film policier de Beaune, "Le Caire confidentiel" nous plonge dans une enquête policière dans une Egypte mouvementée par la corruption et le début de la Révolution égyptienne contre le régime de Moubarak. En dehors de ce contexte géographique et politique particulier, l'intrigue reste classique pour le genre. C'est bien dommage car, si le film est assurément bon, on attend cette petite chose en plus. Le scénario est certes bien écrit mais ne créé pas la surprise non plus. Idem pour la réalisation et pour l'ambiance générale du long métrage. Une mention tout de même pour Fares Fares, toujours aussi bon. On apprécie aussi le regard de Tarik Saleh sur la société égyptienne dont il brosse un portrait peu flatteur : corruption de masse, zone de non droit où la jusrtice n'a pas sa place, usage de la torture, de mensonges, manipulations,... Tout y passe. Bref, un bon polar dont la banalité de l'intrigue est contrebalancée par l'originalité et l'intérêt de son contexte.
Il y a eu la révolution puis quelques mois plus tard, les révoltes contre le pouvoir militaire. C'est dans ce contexte particulier que "Le Caire Confidentiel" se passe. Un récit policier ? Peut-être ... plutôt une opportunité à raconter un pays au bord de la crise, où la corruption et la violence dominent dans les rapports sociaux. Il faut être courageux pour exercer son métier de policier das un tel environnement, surtout lorsqu'un crime d'une jeune-femme engage la responsabilité d'un homme de pouvoir. C'est tout le but de Noureddine qui s'engage à corps perdu dans une lutte pour la légalité. "Le Caire Confidentiel" aurait pu être un œuvre tapageuse et démonstrative. C'est au contraire un film presque intimiste qui contemple une ville et des habitants perdus dans les contradictions du pouvoir. Le film est souvent noir et il rappelle en ce sens un certain cinéma français des années 80 qui mêlait réflexions politiques, errance du héros policier et poursuite effrénée de criminels à col blanc. L'intrigue policière n'est pas ce qui est de meilleur dans ce film. D'ailleurs, le titre focalise d'abord sur une ville et donc un pays qui a du mal à se reconstruire. Il est question d'immigration irrégulière, de pauvreté, et bien sûr de corruption par les administrations chargées de protéger les citoyens. Le format aurait mérité d'être plus court mais le réalisateur parvient avec brio à tenir en haleine son spectateur jusqu'au générique final. La fin d'ailleurs est excellemment maîtrisée et permet à la fiction d'endosser définitivement son caractère de plaidoyer.
Le Caire confidentiel du réalisateur Tarik Saleh est un polar dans lequel l'officier de police Noredin (interprété par Farès Farès) mène l’enquête sur le crime d’une chanteuse retrouvée morte dans une chambre d’hôtel (auquel fait référence le titre original « The Nile Hilton Incident »). Cette enquête va s’avérer dangereuse pour l’inspecteur car le principal suspect est un député, ami du fils du président Moubarak, et les témoins disparaissent les uns après les autres. Le Caire confidentiel reste un polar classique sans grande originalité. L’intérêt porte principalement sur le cadre. En effet, il a pour toile de fond l’état de la société cairote en 2011 juste avant la chute du président Moubarak. Le réalisateur met en exergue des institutions ultra corrompues dont n’est pas épargné le héros du film. Si le film reste intéressant sur ce point là, il est parfois un peu trop contemplatif, manque de rythme et comporte quelques facilités d’écriture (spoiler: quel intérêt pour Noredin d’avoir placé une arme dans la pochette derrière le siège conducteur à portée de Salwa si ce n’est qu’elle servira plus loin dans l’intrigue ).
Un aperçu d'un mode d'organisation sociétale, dans lequel la corruption des fonctionnaires de police est la règle. Un film dans lequel l'argent, le chantage, le sexe restent ce qui meut l'action des puissants. Peu de femmes dans ce film. Lorsque la révolution éclate, ce sont les hommes, qui défilent. Point de femmes agissantes, point de femmes engagées dans l'action. Je n'aime pas cette division du monde où de surcroît, on assassine celle qui chante...
polar très classique des années 70/80 dans l intrigue et sa mise en scène .c est surtout l environnement du Caire et la situation politique juste avant les évènements de la place Tahir. que donne une atmosphère différentes des autres films noirs
Excellent film qui nous permets de plonger dans l'ambiance du Caire. L'intrigue démarre sur les chapeaux de roues et nous laisse présager de rebondissements à foison. Cependant le rythme s'essouffle quelque peu et des longueurs se font jour. Mais malgré cela, il s'agit d'un film que je conseille fortement. Ne serait ce que pour contrebalancer les blockbusters américains actuels dénués de scénario dignes de ce nom.
Il ne fait pas bon d'être un flic intègre dans certaines parties du monde... Noredin Mostafa ne l'est pas totalement, mais si on le compare avec ses collègues, c'est presque un modèle. Avec son troisième film, Tarik Saleh nous fait vivre une enquête de police avec une question qui reste en suspens tout le long à savoir si une justice est possible ou pas ? Le commandant va défier sa hiérarchie, mais aussi tout un système judiciaire à deux vitesses et corrompu pour tenter d'élucider cette affaire et surtout que justice soit faite. L'enquête en question est assez simple, il n'y a ni suspens ni rebondissement, on a rapidement tous les éléments en main pour comprendre le gros de l'histoire. Avec cette histoire qui rejoint l'Histoire, le réalisateur dresse le portrait de l'Égypte juste avant le Printemps arabe. Une immersion dans une ville rongée par le cancer de la corruption au cœur d'une société moralement hypocrite dans laquelle certaines personnes sont délaissées et d'autres, utilisées ou exploitées. Je n'ai pas été totalement pris par cette enquête trop simple par contre le film pour tout ce qu'il montre est intéressant et bien fait.
Le Caire, janvier 2011. Quelques jours avant que le printemps arabe ne déferle sur l'Egypte, une chanteuse est retrouvée morte dans une chambre d'hôtel de luxe. Un inspecteur va mener l'enquête, et s'embourber dans une histoire de chantage et de connexions politiques. La trame de "The Nile Hilton Incident" est très classique, faisant écho aux films noirs à l'ancienne. L'intérêt du film est plutôt le portrait qu'il tisse en toile de fond du régime de Moubarak : corruption généralisée, police brutale et à la botte du gouvernement, misère de la population, et personnes de pouvoir s'intéressant davantage à leurs intérêts qu'à celui d'une cocotte minute prête à exploser. Un sujet original, traité avec réalisme par ce film suédois (!) tourné à Casablanca (les autorités post printemps arabe ayant refusé le tournage en Egypte). Malgré quelques longueurs dans l'intrigue, Fares Fares est très convaincant dans ce rôle de policier qui fait partie intégrante du système, et qui va prendre du recul dessus. La réalisation de Tarik Saleh est très professionnelle, mais vu le thème abordé on aurait espéré quelque chose d'un peu plus percutant. Intéressant néanmoins.
On baigne ici dans une ambiance malsaine où la corruption règne, difficile d’avoir de l’empathie pour des personnages froids, désincarnés qui parlent le plus lentement possible en enchaînant cigarettes sur cigarettes (histoire de prendre la pose et que la fumée emplisse l’image). Puis finalement, l’intrigue se met en place avec des rebondissements efficaces, le contexte historique prend de l’importance et le héros évolue suffisamment pour qu’on ait envie de le suivre.
Un polar bien fichu, sur fond de corruption, à l'interprétation solide et à la réalisation efficace. Dommage que le scénario manque un peu de surprise et que l'enquête passe finalement au second plan.
Thriller un poil paresseux nous montrant les dessous vérolés de la capitale égyptienne entre népotisme, policiers corrompus et pauvreté. L'intérêt principal de ce film réside dans l'époque où il se situe, les quelques semaines qui ont précédé la chute d'un Moubarak à bout de souffle, quasi-dictateur depuis quarante ans d'une Égypte épuisée par la mal-gouvernance. Un inspecteur solitaire se lance dans une enquête difficile malgré de multiples embuches politiques et policières. Finira-t-il triompher de l'adversité ou bien sera-t-il noyé dans le n'importe-quoi qui semble avoir remplacé la dictature défunte ?