Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
BigDino
8 abonnés
473 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 26 août 2017
Même si la traduction française du titre a le manque d'élégance de révéler une partie de l'intrigue, on aurait largement reconnu l'influence de L.A confidential sans ça. Pour autant ce polar sombre aux accents de critique du système, s'il s'inscrit dans une symbolique bien plus lourde que son illustre prédécesseur, nous tient suffisamment en haleine jusqu'à son dénouement qui en est probablement la partie la plus faible. Parti pris réussi donc pour ce film primé de partout, même si les personnages secondaires ont malheureusement un gros manque d'épaisseur.
Superbe film sur la corruption de la police et du pouvoir en Egypte á la veille du soulevement de 2011. Inspiré de faits réels mais finement écrit et réalisé Tarek Saleh réussit á mêler á la brutalité des faits et des situations une sensualité exquise qui font de ce film une véritable oeuvre d'art. Les personnages sont bien construits et Fares Fares crève l'écran en cet inspecteur de police, loin d'être irréprochable, mais dont l humanité et les codes moraux le poussent à investiguer jusqu'au bout (et á ses risques et périls) un crime qu on cherche à classer et etouffer car impliquant les plus hautes sphères du pouvoir .la machine qui broie tout sur son passage provoquera le soulèvement de 2011 mais réussira t il à l ébranler...
Bon policier avec ambiance plutôt noire. La corruption est partout dans cette Egypte d'avant la chute de Moubarak. Qu'en est-il maintenant ? Le film montre bien le peuple oppressé et dirigé par la manière forte par une caste riche qui veut faire appliquer des principes qu'elle même n'applique pas du tout (alcool, drogue, femmes ...). Quelques interrogations subsistent quand même en particulier sur l'attitude du témoin principale spoiler: qui ne dit pas vraiment qui elle a vu dans le couloir de l'hôte l et sur l'obstination du policier spoiler: à faire arrêter le sénateur, bien qu'il a l'air de savoir qu'il n'a pas tué le femme.
Il est finalement assez rare de se faire emporter par un film aussi codifié.
Le Caire confidentiel est en effet conforme à ce qu'on imagine être l'archétype du film noir, tendance Chandler ou pour les plus jeunes, Elroy : un crime sordide, un policier dépassé et manipulé, des puissants qui oeuvrent dans l'ombre, des autorités corrompues, une intrigue confuse.
Le mérite de Tarik Saleh, réalisateur suédois d'origine égyptienne, est de s'appuyer sur des points forts bien spécifiques.
Le premier de ces éléments est le casting admirable, dont l'acteur Fares Fares (qu'on a vu dans Zero dark thirty) est la pierre angulaire : il parvient à paraître à la fois épuisé et inflexible, faible et fort. Du grand art. Tous les autres personnages sont superbement interprétés, jusqu'au plus petit second rôle.
La deuxième force du film, c'est son substrat historico-culturel : le film se commence en plein printemps arabe et se termine avec les évènements de la place Tahir. Ce contexte entre parfaitement en résonance avec l'histoire.
Troisième qualité : la mise en scène et le montage sont formidables de sécheresse et d'efficacité, la caméra ne s'appesantit jamais plus que nécessaire. Alors que certains certains réalisateurs zoomeraient sur un cadavre (comme c'est le cas dans le mauvais Que Dios nos perdone, dont je parlerai prochainement), Saleh est ici tout en retenue. C'est souvent très beau.
Je conseille donc vivement cet excellent polar qui nous donne une vision époustouflante de la cité cairote (alors qu'il a été tourné à Casablanca, mais c'est la magie du cinéma !).
Excellent film policier au scénario mêlant parfaitement petite et grande histoire. Les personnages sont bien écrits et bien joués, l'ensemble est très crédible et l'intérêt est maintenu du début à la fin. Je recommande à 100%.
On baigne ici dans une ambiance malsaine où la corruption règne, difficile d’avoir de l’empathie pour des personnages froids, désincarnés qui parlent le plus lentement possible en enchaînant cigarettes sur cigarettes (histoire de prendre la pose et que la fumée emplisse l’image). Puis finalement, l’intrigue se met en place avec des rebondissements efficaces, le contexte historique prend de l’importance et le héros évolue suffisamment pour qu’on ait envie de le suivre.
Le titre original The Nile Hilton Incident, ne fait pas référence à L.A confidential. Le Caire Confidentiel a été présenté en première mondiale au festival de Sundance en janvier 2017, où il a remporté le Grand Prix de la World Competition. Il a également été récompensé par le Grand Prix au festival du film policier de Beaune. Voici un polar pas banal. Tarik Saleh est un réalisateur suédois qui avait envie de faire un film dans le pays de ses origines. S’il n’a hélas pas pu tourner au Caire comme il l’avait prévu il a pu malgré tout tourner en Egypte. Il s’est inspiré de l’histoire vraie du meurtre de la célèbre chanteuse libanaise Suzanne Tamim en 2008. Un homme d’affaires égyptien et un membre du Parlement ont été condamnés. C’est moins le meurtre lui-même que la condamnation d’un proche de la famille Moubarak qui a à l’époque choqué le pays. (Allociné) On plonge dans une histoire où on ne sait pas qui sera le plus corrompu et crapuleux. Le héros est un flic ripou, qui pique allègrement de l’argent, tout en rackettant les habitants du quartier. Pourtant il va enquêter sur le meurtre d’une chanteuse et tenter de rendre justice. Mais qui tire vraiment les ficelles et à qui profite le crime ? Fares Fares campe un flic avec une « gueule », il est énigmatique et son jeu est juste. L’acteur libano-suédois est d’ailleurs un des producteurs du film. J’ai aussi beaucoup aimé la bande son et la voix de la chanteuse. Je ne vous laisse découvrir Le Caire confidentiel qui poursuit une jolie carrière en salle depuis presque deux mois en France. Le Caire confidentiel est un thriller captivant où on découvre un pays ravagé par la corruption et donc le cœur va basculer en ce début de printemps arabe.
Bon film. Très réaliste . Qui met en évidence la société Égyptienne en pleine mutation , cherchant plus de liberté et d'égalité mais faisant phase à un système étatique corrompu et conservateur.
Intrigue policière se situant à la veille de la Révolution égyptienne de 2011, Le Caire confidentiel est une belle réussite. Après un début qui n’accroche pas automatiquement, le spectateur est pris petit à petit par son enquête policière et sa description de la société égyptienne sous l’ère Moubarak faite de corruptions et d’inégalités de traitement selon les catégories sociales. Inspiré de l’assassinat de Suzanne Tamim, Le Caire confidentiel est un polar prenant qui plait de plus en plus au fur et à mesure de son avancée.
Un clin d'œil à L.A confidential, une B.O très sympa pour qui aime les chansons d'amour en arabe, un flic bourru (mais c'est parce qu'il cache une vraie fêlure en lui, en apparence il pleure son épouse), un milieu d'argent, de spectacle, de politique et d'affaires. Une belle chanteuse assassinée et évidement on l'empêche de faire son job. On découvre la corruption, une plaie d'Egypte donc, le tout la veille de la révolution dont on sent poindre les prémices en toile de fond. Le tout est tourné à Casa ... conséquemment. Très bien ce film 🎥
Bon film policier, bien mis en scène, avec le souci de toujours intégrer Fares Fares dans les lieux qu'il traverse. Tarik Saleh substitue à la question procédurale de savoir qui a tué la question morale de savoir si le sens de la justice de Nourredine (qui en fait un hériter égyptien de Marlowe) va résister aux pressions politiques. Une belle réussite. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
C'est en fait un film de crime politique et social, impliquant des flics limités, perdus et corrompus qui recherchent un sens à leur vie désespérée et inutile. C’est l'histoire de ce type de flic, un veuf, qui lutte pour que justice soit faite malgré les magouilles et les les exigences du régime qui le freinent. Ce flic est pourtant un anti-héros pur, pour qui l'auditoire peut ressentir une grande empathie, parce qu'il est proche de la réalité de ce pays où la corruption se propage comme une maladie, une répression, partout, du fond de la société au sommet de ce système. C’est un véritable film noir, influencé par le film noir américain, mais de la meilleure façon (loin des clichés manichéens des blockbusters hollywoodiens, avec d’un côté les gentils flics, et de l’autre les méchants voyous). Certes, c’est un film déprimant et totalement désespéré, mais c’est un milliard de fois mieux que les navets d'Hollywood que la grande majorité des spectateurs vont voir… Tarik Saleh aime des réal’ comme Melville, Polanski, Friedkin, Kurosawa ou encore Joon-HO, pas étonnant donc qu’il nous offre un thriller sombre, captivant et profondément nihiliste d'un pays dangereux et corrompu. Ne manquez pas ce film !
Une description implacable de ce qu'est la corruption à tous les étages des services de police - en Egypte en plein chaos de 2011 en l'occurrence. Ce vertige de ne pouvoir se fier à qui que ce soit, cette insécurité permanente de n'avoir plus aucune référence à ce que devrait être la justice ... Un policier corrompu mais avec des principes, un témoin immigré qui ne sait pas lire l'arabe, un potentat député, un cacique de la police uniquement intéressé par la meilleure répartition des détournements ... personne n'est épargné par le seul désir de sauvé sa peau au milieu de cette fange de déni de justice ! C'est vertigineux !!
Mais POURQUOI, au grand POURQUOI, nous vend-on ce film comme le polar de l’année ? J’ai passé la séance à penser à autre chose, rien n’est prenant, rien n’est haletant, on s’endort. On dirait la série Une Femme d’Honneur, mais version orientale, avec des personnages sans profondeur et des dialogues à dormir debout. Sans parler du montage qui est vraiment douteux, voire amateur. Vraiment c’est sans intérêt, aucun. Toute cette super promo laissait supposer un polar poisseux et furieusement politique. Au final, le film n’est qu’une succession de clichés, saupoudré de révolution arabe pour faire croire au thrilleur politique. Le Caire confidentiel reste un polar classique sans grande originalité. L’intérêt porte principalement sur le cadre.