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ForestEnt
2 abonnés
224 critiques
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4,0
Publiée le 11 novembre 2017
Film policier lent, fouillé, politique et social, avec des caractères approfondis. Ca rappelle pas mal d'auteurs de polar occidentaux, y compris même Simenon sur l'aspect personnages fouillés, mais comme ça se passe en Egypte, ça fait plus exotique. D'habitude, ça se passe à Los Angeles.
Il y a un volet opinion politique sur le thème "qu'est-ce que c'était corrompu sous Moubarak!", mais il faut bien évidemment comprendre que c'est pareil sous Morsi, Sissi et dans tous les autres pays arabo-musulmans.
Scénarios, acteurs, images, musique, tous convaincants.
Le polar de l'année qu'elle dit l'affiche ! Je n'ai pas du voir le même film alors car il est d'une banalité lassante. J'ai franchement été déçu suite aux pseudo-critiques dithyrambiques décrites ici-même. Ca ne vaut pas la moyenne. Un généreux 2/5.
Formidable thriller égyptien qui n’a rien à envier aux polars américains du moment. Un scénario prenant remarquablement mené, une enquête passionnante à suivre mais aussi (et surtout) un personnage central de flic remarquable (tout comme le comédien qui l’interprète) et une formidable évocation d’une ville corrompue, Le Caire. Le film se passe d’ailleurs peu de temps avant la révolution et se termine au début de celle-ci. Le plus étonnant est que le film n’a pas été tourné au Caire alors qu’on s’y croirait vraiment.
Ne nous fions pas au titre et ce, même si cela ne ferait pas de mal à nos méninges cinéphiliques. Car si celui-ci a bien été pensé en hommage à « LA confidential », on ne trouvera dans le film de Tarik Saleh ni Kevin Spacey ni Kim Basinger, et encore moins Los Angeles. C’est donc dans un quartier miteux du Caire, qu’un policier veuf inconsolable et pétri de culpabilité enquête sur le meurtre d’une jeune chanteuse. Au volant de sa voiture paraissant sortie tout droit de la casse, l’inspecteur Noureddine trainera ses suspicions jusqu’à la maison privée d’un « fils de » dont l’entourage lui fera une vie d’enfer pour le faire renoncer à son enquête. En vain. Noureddine surmontera au contraire tous les obstacles jusqu’à mettre en péril sa situation professionnelle ou tourner le dos au parent à qui il doit tout, pour démasquer le coupable et le faire inculper. La capitale va bientôt s'embraser dans le printemps arabe, un chaos filmé dans l’urgence.
"Le Caire confidentiel" est plus un film politique sur la révolution dans cette ville et la fin de l'ère Moubarak. Car il faut bien l'admettre cette oeuvre proclamée comme "Le polar de l'année" n'est guère emballante avec cet enquêteur de police qui va traquer des chanteuses assassinées. On n'arrive jamais à se passionner pour Nourredinne (Fares Fares) qui allume les cigarettes plus vite que son ombre tandis que l'intrigue se consume. spoiler: Il y a à la fin la reconstitution de la chute du président Moubarak (filmée à Casablanca) qui confirme l'intérêt de Tarik Saleh de mettre en avant un grand moment pour le peuple égyptien au détriment du polar . Une grosse déception pour ce film primé au festival policier de Beaune.
Comme ces polars des années 60, parfois en NB : la corruption du pouvoir est dénoncée. On est scotché sur son siège d'un bout à l'autre du film et à la fin on comprend tout, ou presque. C'est cela "Le Caire Confidentiel", bien joué, bien tourné. Bien sûr, se passe en Egypte. Se regarde avec plaisir.
Thriller un poil paresseux nous montrant les dessous vérolés de la capitale égyptienne entre népotisme, policiers corrompus et pauvreté. L'intérêt principal de ce film réside dans l'époque où il se situe, les quelques semaines qui ont précédé la chute d'un Moubarak à bout de souffle, quasi-dictateur depuis quarante ans d'une Égypte épuisée par la mal-gouvernance. Un inspecteur solitaire se lance dans une enquête difficile malgré de multiples embuches politiques et policières. Finira-t-il triompher de l'adversité ou bien sera-t-il noyé dans le n'importe-quoi qui semble avoir remplacé la dictature défunte ?
Contraint par les codes, le film de genre brille dans leur détournement, par son originalité dans les marges de liberté que lui laissent ces règles, dans l’hybridation d’une pluralité de genres différents. Aucune chose que ne réussit vraiment Le Caire confidentiel. La toile de fond du film policier de Saleh est pourtant d’un exotisme formellement réjouissant : la densité urbaine du Caire, l’aspect nocturne d’une grande partie du film, rendu par les teintes ocres et violacées et figurant une atmosphère crépusculaire et corrompue de la ville, la voix bouleversante des chanteuses égyptiennes sont les éléments les plus réussis de cette œuvre. Pourtant, l’exercice de style manque de force, tant la présence des invariants du polar se succèdent avec une rigueur presque scolaire : la personnalité trouble du héros – ripoux, fumeur et buveur invétéré – la femme fatale, sont les marionnettes d’un scénario sans surprise. Ainsi, ce qui aurait pu faire la force du film : la dénonciation de l’état de décomposition de la société, vu au prisme de la corruption généralisée de la police cairote, ne devient qu’un élément « obligé » de plus dans le cahier des charges du scénario noir. La tension politique du printemps arabe et des événements de la place Tahrir, qui sourd en arrière-plan, ne tient pas non plus sa promesse symbolique tant elle est peu utilisée et n’apparaît in fine que comme le décor presque folklorique du dénouement tragique . Pas entièrement raté, ce film conserve quelque chose d’intéressant, qui peut suffire au cinéphile cherchant la qualité dans une programmation cinématographique estivale ou télévisuelle qui en sont avares. zemovieblog.wordpress.com
Atmosphère feutrée et chemin tortueux pour arriver à la vérité.... La corruption énerve et le policier se retrouve plus loin que là où il voulait aller. Sa prise de conscience progressive est intéressante.
C’était annoncé comme le polar de l’année et les prix avaient l’air d’en démontrer une certaine valeur. Nous y sommes donc allés à l’aveugle. Généralement ce sont les pays nordiques qui nous impressionnent toujours au plus haut point dans ce genre cinématographique. Mais cette fois on se dit vite que l’Egypte fait fort ! Mais non, en réalité, Le Caire confidentiel est bien un film de nationalité danoise et suédoise. Suite au meurtre d’une jeune chanteuse en 2011, l’inspecteur Noredine va se charger de l’enquête en rencontrant de multiples protagonistes qui essuient la diversité et l’état social du pays. Cigarette sur cigarette, notre enquêteur découvre une société corrompue qui se gagne désormais par des intérêts individuels. C’est ainsi que le récit est contrit quelques jours avant la révolution égyptienne qui aboutira à la démission du Président. Tous les codes du cinéma noir, comme le pessimisme, la sombre photographie, ou la musique poisseuse, sont réunis et font du Caire confidentiel une réussite. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
"Le Caire confidentiel" est un solide polar égyptien, qui montre les rouages politiques et policiers de l'Égypte juste avant la révolution qui fit tomber Mubarak. Ce contexte est important car il est celui du film, et même si l'on imagine que rien n'a changé, il montre le pouvoir de la corruption qui gangrène ce pays. Il y a donc un côté documentaire dans ce film, lié au réalisme de l'ensemble et à la justesse de l'interprétation. L'enquête quant à elle est passionnante et est prétexte à montrer au plus prêt le quotidien d'un inspecteur de police, qui va peu à peu changer et se rendre compte dans quel monde il vit.