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GyzmoCA
179 abonnés
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3,0
Publiée le 3 juin 2018
Le Caire Confidentiel est un polar noir à la Jean-Pierre Melville des années 70, plus qu'un thriller comme on peut s'y attendre. L'enquête policière est classique mais l'intérêt du film est ailleurs, dans sa résonance politique en mettant en lumière la corruption policière et le système politique égyptien. Ce n'est pas pour rien que le réalisateur a choisi le printemps arabe en arrière plan. Farès Farès déjà vu dans les excellentes enquêtes du département V, joue parfaitement ce flic emporté par l'enquête et ses convictions profondes. Un bon polar malgré une histoire déjà vu.
Ce film nous présente une histoire de corruption à tous les étages, entre magouilles, arrangements, règlements de compte, trafic... De la police à l'état, tout est noir et malsain, tout s'achète... Au milieu de ce chaos, un flic corrompu va peu à peu prendre conscience de la situation et tenter de sauver le peu qui reste à sauver... Une "brillante" mais très sombre radiographie de l'Egypte...
Inspire d’une histoire vrai en Egypte, ce très bon polar va vous tenir en haleine tout le long. L’acteur principal est parfait. Mélange de thriller, d’enquête policière et de révolution : ne laissez pas passer ce film
Fares Fares s'est fait remarquer en 2013 après avoir pris part à la trilogie policière scandinave "Enquêtes du département V" où il campait l'adjoint d'un inspecteur mis au rencart suite à une dépression dans un département chargé d'étudier les dossiers concernant de vieilles enquêtes jamais résolues afin d'apurer les statistiques d'un commissariat central. Le voici sous la houlette de Tarik Saleh, flic au Caire à la veille des évènements de janvier 2011 qui poussèrent Moubarak vers la sortie. Le scénario écrit par Tarik Saleh est inspiré du meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim en 2008 à Dubaï par un dignitaire du régime égyptien. Saleh a sans aucun doute très correctement étudié tous les classiques du genre pour se les approprier et en retranscrire le meilleur au sein du contexte très particulier de la mégalopole du Caire où s'entassent près de 10 millions d'habitants dans des conditions souvent précaires. La corruption y est un mode de fonctionnement quasi institutionnalisé qui concerne comme souvent au premier chef la police. Dans le commissariat où travaille Nourredine (Fares Fares) c'est son oncle Kammal le chef de brigade qui orchestre les affaires et notamment le partage des gains du racket quotidien . Le meurtre d'une jeune chanteuse dans un complexe hôtelier de luxe va réveiller la conscience chloroformée de Nourredine qui va progressivement s'isoler pour mener son enquête. La confrontation avec un riche industriel mêlé au pouvoir va très vite ramener Nourredine dans son propre commissariat. On l'a dit Tarik Saleh respecte tous les codes du film noir qu'il inscrit dans un contexte politique un peu à la manière de Sidney Lumet. Ainsi Nourredine déambule dans la grande cité surpeuplée au son de la musique envoûtante de Krister Linder. Mais là où Humphrey Bogart, Frank Sinatra ou Paul Newman levaient le voile sur les mœurs dissolues de la jet set désabusée de New York ou de Los Angeles, Fares Fares doit se colleter avec tous les trafics qui minent une ville où beaucoup de migrants tentent de survivre. Un œil acéré est aussi porté sur la petite minorité qui vit luxueusement aux dépends d'une misère ambiante largement entretenue. Face aux dangers multiples qui résultent de ce chaos organisé, Nourredine n'a que sa froide détermination et sa connaissance du milieu pour se frayer un chemin jusqu'aux cimes qui agissent en toute impunité à coups de bakchichs et d'exécutions sommaires. Si la lucidité dont fait preuve Tarik Saleh ne constitue pas le meilleur dépliant touristique pour un pays déjà en proie à la défiance de la clientèle européenne, elle contribue à travers un film de genre respectant tous les canons à éveiller les consciences.
Il ne fait pas bon d'être un flic intègre dans certaines parties du monde... Noredin Mostafa ne l'est pas totalement, mais si on le compare avec ses collègues, c'est presque un modèle. Avec son troisième film, Tarik Saleh nous fait vivre une enquête de police avec une question qui reste en suspens tout le long à savoir si une justice est possible ou pas ? Le commandant va défier sa hiérarchie, mais aussi tout un système judiciaire à deux vitesses et corrompu pour tenter d'élucider cette affaire et surtout que justice soit faite. L'enquête en question est assez simple, il n'y a ni suspens ni rebondissement, on a rapidement tous les éléments en main pour comprendre le gros de l'histoire. Avec cette histoire qui rejoint l'Histoire, le réalisateur dresse le portrait de l'Égypte juste avant le Printemps arabe. Une immersion dans une ville rongée par le cancer de la corruption au cœur d'une société moralement hypocrite dans laquelle certaines personnes sont délaissées et d'autres, utilisées ou exploitées. Je n'ai pas été totalement pris par cette enquête trop simple par contre le film pour tout ce qu'il montre est intéressant et bien fait.
Une petite déception au sujet de ce qui était annoncé comme "Le polar de l'année" L'ambiance du Caire pendant la révolution (qui accouchera d'une sourie, comme on le voit) est très bien restituée, mais l'intrigue en elle même est décevante et le scénario (trop) convenu. De plus,les personnage sont peu attachant.
La société Égyptienne gangrenée par la corruption et l'injustice est le véritable sujet de ce polar, bien plus que l'assassinat d'une belle star par un politicien protégé, thème déjà abordé à maintes et maintes reprises. L'enquête de ce flic ripou (mais moins immoral que la moyenne) est plaisante à suivre mais ne le film ne mérite pas toutes les éloges qu'il a reçu.
Excellent film noir idéalement situé dans un contexte agité, propice aux histoires sombres et tendues. Loin d'être un artifice superflu, c'est au contraire un révélateur qui met en valeur l'intrigue et les personnages. Un peu à la manière des premiers livres de Michael Connolly qui se servait des émeutes raciales de Los Angeles pour développer son héros. Le film est bien construit et tient le spectateur en haleine. C'est tout ce qu'on demande d'un polar noir.
Un grand polar, un vrai ! Bien filmé, bien joué, une des révélations de l'année 2017. L'intrigue vous prend, la corruption vous encercle, il ne fait pas bon fréquenter cette police là en Egypte.
Courrez vite voir « Le Caire confidentiel » de Tarik Saleh qui est vraiment un excellent film policier qui vous tient en haleine jusqu’à la fin et qui est magistralement filmé ! Tout est parfait !
Un film sur la corruption en Egypte vu à travers un polar. Si le pays est bien montré et que les acteurs remplissent complètement leur rôle ( Fares Fares est excellent), le scénario est très classique, ce qui le rend hélas prévisible.
Magnifique ! Un thriller comme j'aime ♥ ! L'acteur principal très attachant, le contexte explosif 💥 de l'Égypte à l'époque, il lâche pas le morceau malgré la corruption énorme, très bon film 📽 ! �
Un bon polar qui prend son temps, sans fioritures, efficaces. Ici, pas de héros ni de fusillades toutes les 3mn, réaliste et précis. On reste toutefois sur sa faim pour le final, on aimerait en voir plus pour l'après. A voir ! 3.5/5 !!!