Mon compte
    Le Caire Confidentiel
    Note moyenne
    3,8
    3003 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Caire Confidentiel ?

    243 critiques spectateurs

    5
    19 critiques
    4
    100 critiques
    3
    93 critiques
    2
    23 critiques
    1
    5 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Charlotte28
    Charlotte28

    125 abonnés 2 013 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2020
    Au-delà d'une enquête policière assez banale voire maladroite, le film se distingue par son ambiance poisseuse et sa retranscription de type instantané de la société égyptienne vouée à la corruption politico-économique, à un pessimisme dépité et à des situations intimes douloureuses, redoublées par les difficultés de l'immigration, de la situation financière ou du manque de considération féminine. Une valeur documentaire indubitable, plus encore que cinématographique.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    122 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2020
    Tourné à Casablanca suite à l'arrêt du tournage au Caire par la Sûreté d'État égyptienne et inspiré d'une histoire ayant eu lieu à Dubaï, le film de Saleh n'a d'égyptien qu'une poignée de dates clés entourées de leur contexte révolutionnaire. Doit-on considérer que c'était par la force des choses ?

    Le cinéma arabe est souvent social et ce film passe aisément pour un traître à cet égard. Le ton assez peu égyptien qu'il prend en traitant le thriller, ainsi que l'opportunisme dont il fait preuve en se basant sur un contexte réel presque bafoué par la fiction, ce sont des détails qui font poser la question de la place qu'occupe vraiment le film.

    Mon petit esprit occidental a envie de louer le côté panarabique de la chose. Saleh profite en effet du divertissement pour montrer Le Caire sous toutes ses coutures. Bon, okay, Casablanca. C'est le spectateur qui commet une erreur lorsqu'il voit une vocation documentaire ou historique au film ; si Saleh en fait une, c'est d'abuser de l'ambiguïté.

    Pour le reste, la ville est soignée : belle, sans fard, honnête même si ce n'est pas la bonne, elle accuse un récit policier qui incite presque subliminalement à la comprendre. Un colonel de police peut croire qu'Internet est sur Facebook et ignorer ce qu'est un like, mais faire partie malgré tout d'une mégalopole moderne qui, très schématiquement, ne manque que de liberté. Et ça, contrairement au thriller parfois pas excellemment dégrossi qu'il propose, c'est beau et divertissant à voir.

    Le film n'est une traîtrise que si l'on considère le cinéma arabe social comme une nécessité absolue (ce qui est souvent le cas quand on pense aux régimes politiques du monde arabe), mais n'est-elle pas possible, en premier lieu, justement parce que ces films sociaux existent ? La croyance qu'on en a moins besoin en Europe ne tient-elle pas, similairement, à leur plus faible proportion chez nous ?

    Je ne prétends pas avoir la réponse, mais Saleh a le mérite de poser la question. Il la pare même d'un point d'interrogation magnifique : la foule de manifestants qui, sur la dernière image, défile pour protester contre l'oppression, passe sans le savoir sous le portrait géant d'un député ayant commis un crime. Son crime, c'est l'objet du film. Mais ça, il fallait l'avoir vu pour le savoir.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 618 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 juin 2020
    Montrer la corruption de la police égyptienne était le seul but de Le Caire Confidentiel. Et pas de se concentrer sur la vraie histoire du début de la révolution. Il y avait des scènes insensées montrant des choses exagérées comme un officier donnant un suspect pour de l'argent. La plupart des événements étaient prévisibles et le film n'était pas aussi mystérieux que je m'y attendais. En plus de cela le jeu des acteurs n'était pas très bon. Comme la scène où l'officier Noredin était sur le point d'être assassiné. La dernière scène où les flics ont laissé Shafiq s'en aller a été une très mauvaise fin et n'a pas de sens...
    Bertrand M.
    Bertrand M.

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2020
    Le film sait passer l'atmosphère de la ville du Caire ; j'ai vraiment cru m'y retrouver. Les corruptions s'empilent les unes sur les autres et finalement s'entrechoquent dans des dédales mortifères. Je ne sais si j'ai vraiment accroché? Pas vraiment ennuyé, mais pas emballé non plus! Next !
    SociN
    SociN

    11 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2020
    Un film rugueux dont le coté policier n'est qu'un prétexte pour dépeindre la société cairote. Seul le gratin surnage grâce à la corruption. Pour les petits ou les pauvres, la misère est la seule issue. Fares Fares est habité par son rôle.
    Eduardo R
    Eduardo R

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2020
    Je tombe par hasard sur ce présumé thriller "égyptien" , immédiatement je suis alerté par le vocabulaire , j'entends , attention il y a quelqu’un !!!
    Je l'aime ce film je vais le revoir, comme Le Voleur de L.Malle ( 5 fois) ou + ou d'autres Polansk etc Oh! le Caire ( tourné a Casablanca, qu'importe) n'est pas parfait et le monde grassement pourri qu'il décrit me parait parfaitement plausible et surtout en ce jour même , a la fin l'on sait quoi faire n'est pas? Sauvez votre peau , Quittez ce monde , vous n'avez rien rien a y faire, dit Noureddine !!!
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2020
    Le titre Français fait évidemment référence à James Ellroy, car le film se prévaut clairement du genre « film noir » Américain. En effet, tout est là : la forme, le style, le thème, l’enquêteur découvrant, au fil de son cheminement, des situations qui le dépassent, mettant en cause des représentants du « pouvoir ».
    La grande innovation et la grande originalité du film, c’est de transposer cette thématique typique du film noir dans un univers différent, l’Egypte, et à un moment particulier, le début du « printemps Arabe ».
    Comme dans les classiques du genre, le parcours individuel se montre révélateur de la société et de ses tares, qui in fine, comme dans Chandler, dépassent à la fois, et dans une démarche cohérente, la capacité d’investigation du personnage et la compréhension du spectateur.
    Dans une société gangrénée par la corruption où les « petits arrangements » relèvent du quotidien, le film pose habilement, par l’itinéraire du personnage principal, la question de la limite à ne pas franchir.
    Et relativise à la fin les péripéties montrées, l’histoire collective l’emportant, dans la mémoire, sur les destins individuels.
    maxime ...
    maxime ...

    245 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    The Nile Hilton Incident titre Originel oblige impose de suite son contexte et ne se cache décidément pas ! Ce Polar entre embrouille politique en tout genre et déambulation existentielle refuse de choisir et offre une bonne grosse dose de cinéma tout à la fois étourdissante et sans nul doute vengeresse. Tarik Saleh son réalisateur se décide à rentrée dans les portes tête baissé et concrétise des envies de rébellion à travers une suite d'images en lien avec les actualités. Les acteurs suivent les directives du cinéaste et délivrent une prestance remarquable. Fares Fares dont le visage m'étais déjà connu de part Lykke Li et son tube I Follow Rivers réalisé je l'apprend à l'instant par Tarik Saleh trouve au travers de se long métrage moyen de se mettre en lumière. Je n’arrêtais pas tout au long du film de me dire qu'il avait des airs de Toshiro Mifune dans les compositions de Kurosawa. On lit sur son visage, on essaye tout du moins à comprendre sa peine. Le miroir de son sujet. Un film fort et intense, que j'appréciai encore plus dans le temps j'en suis convaincu.
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Dans *Le Caire confidentiel*, Tarik Saleh nous immerge dans un polar labyrinthique au cœur du Caire, sous fond d'ébullition révolutionnaire qui touche l'Egypte 2011 dans la lignée des printemps arabes.

    A partir d'un pitch partiellement simpliste : L'inspecteur Noureddine Mostafa (Fares Fares) enquête sur le mystérieux meurtre d'une jeune chanteuse; Tarik Saleh ouvre son récit pour toucher toutes les classes d'une Egypte (qui est encore) sous la dictature militaire de Moubarak.

    C'est une Egypte à la fois misérable et moderne qui s'ouvre à la caméra de Saleh. Ces nombreux plans en voiture illuminés par les couleurs vives des publicités et nombreux commerces, au cœur d'un Caire nocturne et vivant. Des airs de *Blade Runner*, mais où l'intrigue se déroule bel et bien en 2011. C'est dans cette atmosphère digne des meilleurs films noirs, que déambule l'inspecteur Mostafa à la recherche de réponses sur un effroyable assassinat commis dans les plus hautes sphères d'un luxueux hôtel.

    Pour articuler sa surface policière et son fond politique, Saleh à l’intelligence de convoquer ''toutes'' les classes sociales d'une ville empreinte au basculement. Au-delà des flics corrompus qui règnent en maîtres dans les commissariats, ce sont les pauvres yeux et oreilles des femmes de chambres souvent immigrés, qui assistent aux violents règlements de compte des classe aisés.
    Dans cette course à la vérité, magnat de l’immobilier, garde rapprochée du président Moubarak, femme fatale, et pauvres citoyens se retrouvent mêlés à un crime qui pourrait mettre fin à une certaines hypocrisie ambiante. Mais que devient la réelle justice lorsque la corruption est seule capitaine à bord du bateau coulant égyptien ?

    Malgré quelques anecdotiques descentes scénaristiques, Tarik Saleh ouvre fortement son récit pour transporter son spectateur à travers les quatre coins du Caire. On peut aussi regretter le manque de parallèles entre la surface et le fond du récit, qui mène inévitablement à envoyer rapidement l'élan révolutionnaire en fin de récit. Mais il est indéniable que *Le Caire confidentiel* convoque tout les codes du film noir pour une immersion maîtrisée au cœur de la ville corrompue, secrète et misérable du Caire.
    Nadia T
    Nadia T

    4 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2020
    Très bien, à regarder absolument en VO! Les acteurs sont au TOP, on se rend compte de l'ambiance, de la corruption, cela pousse à la réflexion, la situation est-elle vraiment différente malgré la révolution ? A voir...
    Philippe C
    Philippe C

    98 abonnés 1 053 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2020
    Le principal intérêt de ce film policier est de situer son action au Caire à la veille de la révolution de 2011 qui verra la chute de Moubarak, ce qui fournit en arrière plan une ambiance étrange et souvent fascinante. L'intrigue est mince : une pseudo-artiste, en fait prostituée qui fait du chantage à la photo compromettante vis à vis de ses amis-clients est assassinée dans un hôtel de luxe. une employée émigrée soudanaise a vu des choses...un magnat du BTP qui plus est député est compromis dans ce scandale. L'enqu'ête est menée par un flic taciturne, à la fois corrompu, corrupteur et généreux.
    L'intérêt du film ne réside pas dans le scénario policier qui est lent confus, plein d'ellipses, et finalement décevant.. Le vrai intérêt est le regard sombre jeté sur la société égyptienne décadente de l'époque, une ambiance de fin de règne où chacun cherche à se faire ou conserver une place en faisant jouer les influences politiques, familiales et les rapports de force basés sur l aviolence.... bizarrement le sujet religieux est à peine évoqué.
    Tout semble égyptien dans ce film : le lieu (le Caire), le réalisateur et les acteurs qui ont des noms à consonnance arabe, mais c'est du cinéma : le film a été tourné au Maroc, le réalisateur est suédois et l'acteur principal libanais
    Marc L.
    Marc L.

    45 abonnés 1 591 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2019
    Si le film a été tourné en langue arabe et en Afrique du nord, le réalisateur, Tarik Saleh, est citoyen suédois, né en Suède, et un observateur avisé aura tôt fait de repérer quelques différences avec les productions purement égyptiennes, comme celles de Mohamed Diab. Quoique pensé comme une plongée dans les entrailles du Caire, on n’y découvre par exemple aucune trace de la religion et des Frères musulmans, que les réalisateurs locaux ont systématiquement le souci de ménager. Le film relate, fut-ce en changeant les noms, l’assassinat de la starlette libanaise Suzanne Tamim, pour lequel un membre haut-placé de l’appareil gouvernemental égyptien fut condamné à une lourde peine de prison en 2009...et ça, aucun réalisateur égyptien n’aurait eu la possibilité ou la liberté de le faire, quand bien même cette affaire criminelle remonte à l’ère Moubarrak. Enfin, la structure du film elle-même diffère des habitudes du cinéma égyptien et s’avère beaucoup plus proche des normes européennes ou américaines, ce qui fait de ‘Le Caire confidentiel’ un parfait spécimen de Film Noir, situé dans un contexte atypique : reprenant à son compte, et très correctement, les figures imposées du genre (le flic torturé, la femme fatale, l’assassin silencieux,...), le réalisateur fait également de la ville, et plus précisément de sa facette nocturne et interlope, un personnage à part entière du récit. On découvre avec intérêt la géographie urbaine de cette métropole tentaculaire, ses avenues animées et ses bidonvilles, ses recoins obscurs et ses quartiers huppés : à vrai dire, on ne soupçonnait pas qu’une ville comme Le Caire, à laquelle on associe plus volontiers les concepts de circulation chaotique, de poussière et de chaleur écrasante, puisse être aussi cinégénique et à l’épreuve d’un polar moderne. Bon, pour être tout à fait précis, il ne s’agit pas exactement du Caire mais de Casablanca, les autorités égyptiennes ayant refusé les autorisations de tournage à un film qui fouinait un peu trop dans les secrets inavouables de la société cairote (mais franchement, on n’y voit que du feu !) : ‘Le Caire confidentiel’ dresse effectivement le portrait d’une société inégalitaire et hypocrite, où la richesse permet de s’affranchir de la morale et surtout, d’une société totalement corrompue, des plus hauts sommets de l’Etat jusqu’à ses plus modestes représentants. Le désarroi exprimé par l’inspecteur de police lorsque ses investigations se heurtent à un plafond de verre est donc assez ironique puisque lui-même, à petite échelle, souscrit pleinement à cette corruption “culturelle”, quelques billets lui permettant de contourner la règle lorsqu’il les offre, ou de fermer les yeux sur celle-ci lorsqu’il les reçoit. Mais après tout, les vices humains qui gangrènent les sociétés sont aussi des caractéristiques du Roman Noir, et sa version orientale, moderne et cinématographique aurait pu être écrite par Raymond Chandler ou Dashiell Hammett en visite aux pyramides.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 juin 2019
    Super film ! Une vraie immersion dans le Caire d'aujourd'hui. Un très bon polar !
    Un bon film art et essai, mais aussi un très bon divertissement.
    mazou31
    mazou31

    96 abonnés 1 284 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2019
    Un très grand polar qui vous passionne tout du long, vous surprend souvent et vous ouvre les yeux, s’il est possible, sur un régime égyptien totalement vérolé, au summun de la corruption du haut en bas de la société, au temps de la chute de Moubarak (2011). Est-ce changé ? Rien de moins sûr. L’histoire, noire et complexe, est suivie de façon très tonique, sans temps mort ni verbiage, mais aussi interprétée par des acteurs très typés. Un polar qui marque les esprits et qui mérite largement ses prix.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2019
    Une claque que ce film ! On pénètre au coeur de la société égyptienne corrompue au moment du printemps arabe, avec un meurtre sordide à résoudre et des personnages véreux à tous les niveaux, dont au plus haut sommet de l'Etat. C'est remarquablement bien fait, et on suit cette histoire avec un véritable appétit. On ne peut s'empêcher de penser à L.A. Confidential : il y a pire référence. Du très bon cinéma, dont on remarque avec amusement que la production est scandinave, le réalisateur, bien que d'origine égyptienne, est scandinave, et que l'acteur principal est libanais.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top