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jeff21
66 abonnés
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3,5
Publiée le 7 juillet 2017
Au delà de l'intrigue policière, c'est davantage la mise en lumière de la corruption de la police du Caire et du système politique égyptien amenant à la révolution égyptienne du Printemps Arabe de 2011. Une version politique des événements finement menée avec ce film policier. Un bon résultat.
Si ce métrage de Tarik Saleh n’est pas exempt de défauts, avec notamment des petits problèmes de montage, on peut saluer sa capacité à décrire un pays entièrement gangrené par la corruption à partir d’une simple enquête policière. Cette dernière est d’ailleurs d’un classicisme total, mais elle met particulièrement bien en exergue le propos du cinéaste qui n’hésite pas à mouiller l’intégralité des personnages. Car la force du film est de suivre l’enquête d’un flic qui est également ripou, mais qui va découvrir qu’il n’est qu’un petit maillon d’une chaîne impressionnante. Le film est tellement complet dans sa description sans fard qu’il ne cesse d’étonner. Un vrai bon film noir classique qui bénéficie de son contexte géographique (un pays dont on parle assez peu) et historique (les printemps arabes de 2011). De la belle ouvrage.
corruption, chantage, tel est le quotidien de la police au Caire avant la révolution destituant Moubarak. l'enquête est semée d'embuches pour le flic presque "propre" .Qui a tué la chanteuse dans son hôtel ? c'est un film noir sur une période noir , personne n'est a l'aise et tous se méfient de tout. . rondement mené , bien interprété, nous sommes plongé dans l'univers pas très reluisant de la police , sacré film démoncant la vie dans l'Egypte de la dictature.
Remarquable polar égyptien, parfaitement rythmé, qui utilise intelligemment les manifestations de janvier 2011 provoquant la chute du raïs Moubarak. Tous les codes du genre sont au rendez-vous, mélangés à un fond social peu connu (les émigrées soudanaises sous la coupe d'un "chef de village") d'où émerge le beau personnage de Salwa.
Au Caire, en janvier 2011, une chanteuse est assassinée dans un hôtel de luxe. L'inspecteur Noureddine mène l'enquête.
Un film noir arabe. "Le Caire confidentiel", c'est "L.A. Confidential" à la sauce égyptienne. Tous les ingrédients sont réunis : un crime sordide dans un monde interlope, des élites corrompues, des jolies pépés, un détective taiseux... Le cinéma américain a filmé mille et une fois de telles intrigues et en a fait quelques chefs d’œuvres inoubliables.
Le seul intérêt du film de Tarik Saleh est d'utiliser ces éléments dans un lieu et à une époque où on n'a pas l'habitude de les voir déployer. Le film noir est une façon surprenante de traiter les printemps arabes. Pour documenter la corruption rampante et la soif de démocratie, "Le Caire confidentiel" n'utilise pas la voie du documentaire mais celle du polar. C'est ce qui donne à ce film tout son sel. Mais le sel ne suffit pas à faire un plat. Et faute d'ingrédients suffisamment roboratifs, "Le Caire confidentiel" se résume à n'être qu'une simple curiosité cinématographique.
Dur, dur de trouver un bon film l'été. Mais celui-là est non seulement bon, mais très bon. Le héros, Noureddine, flic cairote corrompu et désabusé qui noie son désespoir dans l'alcool et les médicaments, est soudain touché par la grâce et se mue en justicier sans peur et sans reproche lorsqu'il est amené à enquêter sur le meurtre d'une jeune femme. Tandis que sa hiérarchie déploie toute son énergie à étouffer cette affaire impliquant un magnat de l'immobilier tout-puissant, Noureddine risque sa vie pour que justice soit rendue. Cela vaut au spectateur une plongée inquiétante dans une société égyptienne gangrenée par la corruption, le népotisme, la brutalité. Mais au-delà de cette réalité affligeante, il y a chez le héros, veuf et solitaire, comme une sorte de désespoir existentiel. Il serait trop simple de croire qu'il suffit d'une révolution pour changer l'humanité. Ce n'est pas seulement la société, c'est le coeur de l'homme qui est plein d'ordure. Et pourtant, ce constat ne débouche pas dans ce film sur une apathie résignée. Le héros se bat même avec l'énergie du désespoir, comme pour retrouver grâce à ses propres yeux et pouvoir à nouveau se regarder dans une glace. Fares Fares, l'acteur principal, qui traîne sa longue carcasse dégingandée et promène sur le monde son regard mélancolique, est excellent.
Un thriller passionnant. Entre intrigue judiciaire et soulèvement du peuple contre le gouvernement de Hosni Moubarek. Fares fares remarquable dans sa prestation.
Alors bien sûr, ce petit polar a pour lui ce côté éxotique qui fascine tant, cette plongée au coeur d'un pays dont on connaît mal le quotidien, le tout mis en scène par un réal suédois au coeur d'un financement nord-européen. Ce gloubi-boulga donne tout de même un polar qui aurait pu (du ?) être hyper tendu, nous accrochant par les tripes au milieu d'un pays au bord du chaos sauf que voilà, c'est quand même bien pépère au final, avec des tunnels de dialogues et de situations convenues qui n'ont pas vraiment réussi à exploiter le formidable contexte de base. Même quand il s'énerve, le rythme du film ne décolle pas, ça reste assez sage au niveau de la mise en scène et seule la musique participe à ce crescendo. Alors parfois, c'est quand même bien foutu, les acteurs sont très bons, le scénario recycle trop de clichés et de trucs vus mille fois ailleurs et en mieux mais c'est une chouette petite découverte, qui peut vraiment fasciner un spectateur peu habitué au genre. Le dernier acte parvient enfin à décoller, un peu, mais en exploitant cette ambiance de chaos, K. Bigelow avait troussé un "Strange days" autrement plus chaotique, prenant, vibrant, intense et marquant. Là, c'est posé et parfois dérangeant mais pas plus. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Tarik Saleh construit son "The Nile Hilton Incident" ("traduit" pour la France en racoleur "Le Caire confidentiel" - totalement hors de propos...) sur (vaguement) le fait divers réel de l'assassinat de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim, "réussissant" à en faire à la fois du gloubiboulga parfaitement bourratif ("tous pourris", pourrait-on résumer), et en simplifiant à l'extrême, à lui ôter tout attrait de "thriller". La critique bobo crie cependant au génie, puisque le réalisateur et ses acteurs, probablement tous (en tout cas ai-je repéré dans le casting le Libanais chrétien Farès Farès, et le tueur patenté est joué par un Algérien à papiers français), sont des néo-européens (surtout à passeport suédois), et que la "fiction" est transposée de 2008 à janvier 2011, ce qui permet de prétendre à un contexte "explosif", celui de la destitution de Moubarak, par contagion du printemps tunisien (pseudo "printemps" d'ailleurs, puisque datant de l'hiver 2010/2011). Pas le début du moindre intérêt cinématographique dans le "polar de l'année" annoncé mensongèrement par l'affiche ! Même pas de la vraie "couleur locale", le film s'étant finalement tourné dans une autre ville arabe laide et sale, mais beaucoup moins peuplée que Le Caire supposé, la marocaine Casablanca - pas toujours grimée parfaitement (ne serait-ce que par les enseignes de boutiques en français vues de temps en temps, insolites dans un pays anciennement britannique.... et où l'on continue de parler anglais). Farès Farès (vu dans "Les Enquêtes du Département V") n'a aucune présence, ni aucun talent - et comme il est de la plupart des plans, c'est la cerise qui finit de rendre le gâteau indigeste !
Un flic solitaire, une hiérarchie policière corrompue, une femme fatale, un crime dans un grand hôtel : les ingrédients du film noir sont à la place qui leur revient dans Le Caire confidentiel. Tarik Saleh, réalisateur suédois, d'origine égyptienne, en joue avec maestria, les intégrant d'une manière nerveuse à une intrigue complexe et parfois confuse, là aussi c'est presque une loi obligée du genre. Malgré un certain manque de fluidité dans la mise en scène, il y a une vraie ambiance poisseuse dans le film qui est rehaussée par l'idée de placer l'action en janvier 2011, au début de la révolte qui finit par éliminer le régime autoritaire de Moubarak. Le Caire confidentiel joue de la proximité géographique et temporelle avec les événements sans pour autant que ceux-ci ne prennent le pas sur une histoire criminelle suffisamment riche et aux développements de plus en plus incontrôlables. S'y greffe un portrait vivant d'une ville grouillante et interlope, une véritable performance quand on apprend que le film a été tourné dans les rues de Casablanca. Avec son physique d'aigle fatigué, Farès Farès campe le personnage principal avec une présence indéniable. L'interprétation, dans son ensemble, est d'ailleurs irréprochable conférant au film un cachet très réaliste tout en se soumettant avec souplesse au romanesque de la fiction.
Grand prix du jury au festival de Sundance, "Le Caire confidentiel" ne déçoit pas et s’aventure même là où l'on ne l'attends pas. En effet, Tarik Saleh réalise ici un film qui dépasse rapidement son statut de polar pour s'avérer être un film beaucoup plus complexe qui surf entre les genres. On y suit l'enquète d'un policier égyptien qui doit faire face à la corruption. Mais le film ne se résume pas à cette simple enquête et s'en détache pour acquérir une dimension politique. L’enquête est un moyen pour le réalisateur de faire apparaître à l'écran la faillite de la justice et l'omniprésence de la corruption. Avec beaucoup de maîtrise, Tarik Saleh réussit à équilibrer son récit entre sa dimension policière et sa dimension politique. Ce lien est fait par le personnage principal dont l'écriture est d'une profondeur et d'une justesse rare. L'acteur Fares Fares le campe superbement et apporte une interprétation très nuancé qui porte le métrage. Le film refuse de porter une vision manichéenne et ne comporte d’ailleurs aucun "gentil". Cela permet au métrage de se transformer en film noir, révélateur du dysfonctionnement de la société égyptienne. Le réalisateur assume l'aspect sombre de son film et le cultive même pour offrir une fresque sociétal précise et émouvante qui surprend autant qu'elle séduit.
Incompréhension totale devant les critiques élogieuses qui parlent de film haletant et passionnant alors que l'on s'ennuie du début à la fin la faute a un script convenu qui n'a comme originalité que de placer son récit juste avant le début des printemps arabes. C'est peu pour le reste l'intrigue ressemble à du derrick à la sauce orientale, avec des acteurs sans aucun charisme et des personnages tellement pauvres et pourris qu'ils ne suscitent ni empathie ni intérêt. Enfin le film est d'une laideur plastique peu commune et ressemble plus à du très mauvais téléfilm qu'à du cinéma.
Polar assez classique. Bien fait,, corruption sombre, mais pas totalement mémorable.
C est juste une impression générale infondée. Je n avais que peu envie s y aller, le film me faisait à priori peu envie. J ai du mal avec le consensuel et je trouve ce film trop consensuel pur moi. Il y a des gentils, des méchants et des entre deux. Tout le monde essaie de s en sortir, de faire le bien autour s eux si ca ne leur coûte rien. Un méchant peut devenir gentil mais un gentil ne devient pas trop un méchant. La corruption ce n est pas bien, ni le meurtre, ni le mensonge, ni la politique. ...
Pour moi le film dénonce trop lourdement la pauvreté, la corruption à tous les niveaux de la population, le pouvoir de l argent, ... c est plutôt bien fait mais à trop vouloir démontrer, dénoncer, cela a eu l effet inverse et j ai eu du mal à entrer et rester dans le film.
Niveau scénario, il y a quelques faiblesses incohérences, mais elles ne sont pas gênantes : momo qui reçoit un ordre et obéi à propos de l homme puis juste après fait quelque chose contraire à cet ordre avec la femme. Gina et salwa qui restent alors que le ménage a commencé. La course poursuite à pied et en voiture : les avances pas cohérentes avec le déroulement de la poursuite, le fuyard qui ne vérifie pas s il est suivi. Et cætera.
C est surtout moi qui ne devait pas être bien disposé pour ce film, j aurais dû y aller à un autre moment.