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Serge_la
7 abonnés
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4,0
Publiée le 14 janvier 2021
C'est une histoire vraie et le film raconte d'une manière fascinante. Impossible de le quitter. Le mec part de complètement alcoolique à sobre grâce aux A.A. et rencontre le succès presque malgré lui.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 30 juillet 2020
Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot est le film le plus misérable, ennuyeux, sombre et lent que j'ai jamais vu et il est difficile de le regarder jusqu'au bout. Il ne suffit pas que l'acteur principal soit psycho et intolérable. C'est un affront à toute personne ayant une déficience physique et forcée de vivre avec ce type de blessure. Comment Phoenix peut-il être qualifié de paraplégique alors que des acteurs physiquement limités auraient dû avoir l'occasion de représenter John Callahan dans le film. La même vieille histoire pour réalisateur élitiste hollywoodien tentant de gagner de l'argent via l'histoire inspirante de quelqu'un d'autre...
Tout au long de sa carrière, Gus van Sant a oscillé entre des productions auteurisantes reposant sur l’implicite et l’abstraction (au point d’en devenir parfois hermétiques et indigestes) et des films de commandes beaucoup plus conventionnelles, les secondes ayant peu à peu pris l’ascendant sur les premières. Cette fois encore, c’est la linéarité séquentielle qui s’impose avec le récit du destin de John Calahan, devenu tétraplégique suite à un accident de la route un soir de beuverie, et qui parviendra à reprendre sa vie en main au point de devenir un des dessinateurs de presse les plus célèbres d’Amérique. Pour ce faire, Van Sant peut compter sur des interprètes qui y croient à fond, à commencer par Joaquin Phoenix évidemment, abonné aux rôles extrêmes, mais aussi Jonah Hill qui délaisse ici avec succès ses rôles traditionnels de petit gros rigolo/maladroit/insupportable. Si le film n’est pas exempt d’humour - les petits dessins de Calahan se signalaient par un mauvais goût et un politiquement correct assumés - tout ici respire le “film à prix d'interprétation”, regards perdus dans le vague et larmichette au coin de l’oeil inclus, et le “film qui a ému l’Amérique”. Car si Calahan s’en est sorti, c’est grâce au programme en douze points des Alcooliques Anonymes, saupoudré d’une pincée de foi, ce qui permettra son cynisme et son goût de l’observation sarcastique de se déplacer du terrain de la réhabilitation vers celui du carnet à dessin. L’ensemble n’est pas dépourvu d’intérêt mais ressemble à tant d’autres projets qu’on aurait du mal à trouver des éléments qui le feraient ressortir clairement du lot, si ce n’est son titre intriguant (lui aussi tiré des strips de Calahan). Décidément, ce genre d’histoires de rédemption douloureuse a toujours autant de mal à fonctionner de ce côté de l’Atlantique.
Le concept du dessin qui sera d’ailleurs un véritable plus dans ce film même s’il n’est pas énormément exploité. Par moment des dessins mordant de Callahan viennent illustrer les propos. J’aurai aimé en voir cependant plus car cela aurait surement compenser le manque de rythme d’un film assez lent. Même si la notion chronologique est peu évidente, avec beaucoup de retour en arrière, le moins que l’on puisse dire c’est que Joaquin Phoenix est vraiment grandiose quel que soit la situation. L’acteur qui avait impressionné par sa performance dans HER, maitrise ici un rôle plein de caractère. Entre humour, colère et tristesse, tous les états émotionnels y passent. Et chacune des périodes de sa vie aura son second rôle phare. Jack Black sera dans celle avant accident. Son profil comique se mari à merveille avec le rôle de fêtard qui lui est attribué même si par la suite, il mettra de la subtilité dans son jeu. Quant à Jonah Hill, lui aussi qui a naturellement un profil comique, sa prestation à contre-courant est géniale. Au départ c’était peu évident de le voir en une espèce de gourou mais au final ça fait mouche. Et pour la partie Amour, Gus Van Sant a inventé le personnage de Annu en la personne de Rooney Mara, qui est un mélange des différentes femmes qu’a fréquenté John Callahan. En somme, même si c’est un beau récit et que les acteurs sont top, sa construction brouillonne et son rythme au ralenti m’ont empêché de l’apprécier.
Dès le titre très satirique (traduisible en français par : "T'inquiète pas, il ira pas loin à pieds" pour désigner l'handicapé), vous avez le ton du film. Grinçant, ironique, et résilient, on nous présente l'histoire tragique d'un dessinateur devenu handicapé après un accident de voiture dû à son alcoolisme. Loin d'être moralisateur, le personnage de Joaquín Phoenix (tiré de l'histoire vraie dudit dessinateur) se fait l'exemple du combat pour reprendre sa vie en main malgré les obstacles souvent épouvantables qui y sont disséminés. Gus Van Sant se fait bien discret derrière la caméra, à tel point qu'on ne reconnaît pas sa patte, mais d'un autre côté cela laisse plus de place à l'intrigue pour exister et faire passer son propre message. Les dessins cependant prennent beaucoup de place, eux, et on s'agace parfois de passer à côté de la blague intraduisible en français (à moins d'avoir un bon niveau d'anglais et un esprit vif dans l'ironie, il y a certainement quelques dessins qu'on ne comprendra pas). Le rythme accuse une longueur qui dessert un peu son discours, moins percutant, mais on se réjouit de voir Jonah Hill dans un drame, cela lui va plutôt bien au teint. Comme d'habitude, Joaquín Phoenix brille de crédibilité et on s'attache d'emblée à son personnage, aussi bougon soit-il. Si l'on ne devait garder qu'une scène, celle des enfants qui partent jouer aux bêtises avec ce grand gamin à roulettes (peut-être plus turbulent qu'eux, au final), concentre toute la beauté du film.
Gus Van Sant, en petite forme depuis quelques films, retrouve un semblant d'inspiration avec ce bipic pas banal d'un personnage singulier de la culture pop américaine. L'occasion de retrouver Joaquin Phoenix en grande forme. Le ton cherche à la fois l'humour et le drame, et le scénario a la volonté de s'éloigner des sentiers battus du biopic académique. Mais il faut reconnaître que il n'arrive jamais à trouver le bon angle pour approcher ce personnage et rendre un tant soit peu l'histoire intéressante. C'est finalement assez verbeux et on s'ennuie ferme. Dommage.
Gus van Sant a le culot de changer la marche en danse immobile que peuplent les démons, et le fauteuil roulant en mouvement fondamental d’une existence peu à peu reconquise. Œuvre gorgée de vitalité, Don't worry, he won't get far on foot dégage de son pathos attendu un thème fort et brasse les sursauts émotionnels : une même scène semble se rejouer mais sous une lumière différente, tantôt chaude et rassurante tantôt grisâtre et mélancolique. Certaines figures nagent entre le réel et l’irréel, notamment une jeune femme nommée Annu ; et c’est tout un art graphique qui prend vie, le dessin gagne en autonomie et s’incarne dans le parcours du personnage principal. Le film traite l’alcoolisme comme un accident et un handicap, pose la question du pardon au sein d’une communauté refondée dans la société d’antan pourtant toujours d’actualité. Les vieilles voitures s’accidentent mais le fauteuil rétablit une joie de vivre très contagieuse.
Joaquin Phoenix pourrait nous happer en mangeant une tartine ou en se curant le nez… Il porte sur ses épaules le portrait touchant que dresse Gus Van Sant de cet homme à la rechercher d'un salut dans son combat contre ses problèmes.
Voici un film assez étrange non dénoué d'intérêt mais au rythme souvent lent qui en refroidira plus d'un. Le film repose sur une histoire vraie d'un homme alcoolique qui, suite à un accident, demeurera tétraplégique. On suivra alors ses tentatives pour accepter sa situation et reprendre goût à la vie. Le jeu de Joaquin Phoenix est magnifique et c'est dans son interprétation que le film montrera le plus grand des intérêts. Bref : un titre de film impossible à retenir au contraire de la performance de Joaquin Phoenix.
Film sur John Gallahan alcoolique très jeune et victime d'un accident de la route à cause d'un ami alcoolisé qui la rendu tétraplégique. En alternant les différentes époques de notre heros Gus Van Sand nous retrace son chemin de la reconstruction grâce a son talent pour des dessins satiriques et a des groupes de thérapies . Les interprétations de Joaquin Phoenix et de Jonah Bill sont tres convaincantes .
Biographie d'un dessinateur américain alcoolique sur la voie de la rédemption. Comme quoi, par étape, chacun peut s'en sortir. J'ai bien aimé les 12 étapes et les dessins d'humour noir. Un biopic agréable.
Etonnant de voir comment la sortie du dernier Gus Van Sant a été discrète. Peut-être est-ce dû à son titre non traduit. Celui qui signifie « Ne vous inquiétez pas, il n'ira pas loin à pied » met Joaquin Phoenix dans la peau de John Callahan, un alcoolique tétraplégique qui a trouvé la rédemption dans le dessin. L’histoire vraie de ce dessinateur de presse cloué à son fauteuil à cause d’un accident de voiture sous l’effet de l’alcool est bien menée entre les flash-back et les séances aux Alcooliques Anonymes. Chaque rôle y trouve sa place, dont celui de Jonah Hill très touchant. On regrette tout de même que « Don't Worry, He Won't Get Far On Foot » soit un peu trop délicat et sobre, loin des dessins du véritable artiste. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Voilà un film inspirant, parfois long et maladroit, mais avant tout touchant et poétique, emmené par des acteurs au sommet de leur art. Ce film vient toucher en nous notre être profond. John, cet homme en chaise roulante, c'est chacun de nous, nous faisons tous face à des difficultés dans nos vies respectives, sommes tous confrontés à la culpabilité, à la rancœur... À rejeter la faute sur les autres... Mais nous pouvons tous changer pour vivre mieux avec nous-même. Pour John, l'accident fut son réveil... Un réveil qui l'a mis sur un chemin, un chemin à la rencontre de lui-même ou il fera face à ses peurs, ses doutes, ses douleurs, mais y trouvera des éléments de réponse sur ce qu'il est vraiment. Le chemin que fait John, c'est le chemin que ce film nous invite tous à faire en nous-même. Que l'on se rende compte que l'essentiel est enfoui au fond de nous et qu'il faut prendre le temps de l'écouter... Même s'il ne produit pas de son...
John Callahan est un cartooniste américain qui était provocateur et irrévérencieux. Un artiste sans limites aux dessins satiriques, drôles et acides. Pour rendre hommage à cet homme disparu en 2010, Gus Van Sant a fait un film à son image. Ce n'est pas un biopic qui se lamente sur le sort du personnage qui devient paralysé après un accident de voiture, mais plutôt une satire à l’humour noir qui aborde de nombreux thèmes notamment du handicap et surtout de l'alcoolisme. Deux sujets liés, car s'il se retrouve dans cette situation, c'est à cause de son problème d'alcool, et ce même s'il n'était pas au volant de la voiture. Cet homme a vécu une vie très riche donc il se passe beaucoup de choses, mais je ne peux pas dire que j'ai été intéressé par ce qu'il se passe. Le réalisateur dresse un portrait plein de tendresse et de sensibilité, mais je ne peux dire que j'ai été touché à un seul instant. Le casting sauve clairement l'ensemble, car sinon, c'est l'histoire tragique d'un alcoolique qui reprend peu à peu gout à la vie. Joaquin Phoenix est bon, mais ça reste Joaquin Phoenix grimé en John Callahan par contre Jonah Hill est vraiment très bon. J'ai du mal avec les derniers films de Gus Van Sant et ce nouveau film confirme la tendance.
Né sous X, alcoolique à treize ans, tétraplégique à vingt-et-un, John Callahan n'a pas eu une jeunesse facile. D'autres que lui auraient pu sombrer. D'ailleurs l'accident qui le prive de l'usage de ses membres ne le dissuade pas de continuer de boire. Mais, grâce à la chaleur amicale d'un groupe d'Alcooliques anonymes, grâce à l'amour d'une femme, grâce surtout à la pratique du dessin qui fera connaître ce dessinateur au trait provocateur du monde entier, John Callahan va commencer une nouvelle vie.
On comprend l'intérêt que Gus Van Sant a trouvé dans la rédemption de John Callahan, originaire comme le cinéaste, de Portland dans l'Oregon. Le personnage est attachant qui refuse toute démagogie, dans ses œuvres comme dans sa vie, et cultive une capacité étonnante à déplaire. En ces temps où la résilience est à la mode, ce "feel good movie" pourra toucher. D'ailleurs sa première demie-heure fait illusion, qui entrelace plusieurs chronologies avec une étonnante maestria : une réunion des AA où Callahan fait retour sur son passé, sa vie débridée et alcoolique au début des années 80 (ah ! ces coiffures !), son arrivée à l'hôpital après son accident et sa terrible rééducation.
Mais le film souffre d'une cruelle défaillance de scénario. Aucune tension ne l'innerve, aucun fil ne le tend, aucun enjeu ne le fait avancer. Gus Van Sant se borne à raconter, aussi brillamment soit-il, l'histoire d'un homme qui s'en est sorti. Ce biopic sirupeux et inconsistant s'étire sur près de deux heures. Il rappelle "Will Hunting" - avec Robin Williams auquel le rôle de John Callahan était promis - et "Harvey Milk" dont je n'ai jamais partagé l'admiration respectueuse dont il fait l'objet. Quand bien même l'interprétation est étincelante (Joaquin Phoenix, qui aligne ces temps-ci les rôles titres, confirme qu'il est l'un des plus grands acteurs de sa génération, Jonah Hill surprend dans un rôle à contre-emploi, même Rooney Maria parvient à sauver son personnage de la caricature), elle ne suffit pas à tirer le spectateur de la lente somnolence dans laquelle il a tôt fait de glisser.