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reggie miller
160 abonnés
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3,5
Publiée le 12 avril 2018
Après son gros raté "Nos souvenirs", Gus Van Sant retrouve ses esprits avec un film pas si mainstream que ça. "Don't Worry..." est sublime dans sa première heure avec sa construction en flash back/ flash foward et ses petites animations. Le film est assez étrange, un peu insaisissable, mélancolique mais jamais mélo comme il risquait fort d'être au vu de son sujet. La 2nde partie est un peu moins forte avec quelques passages qui "selon moi" méritaient qu'on y passe moins de temps mais n'empêche pas le film de laisser une belle emprunte au moment de son générique de fin. On est loin des sommets des années 2000 (Gerry, Elephant, Last Days, Paranoid Park) mais c'est tout de même du bel oeuvre avec un Jojo Phoenix toujours aussi impressionnant. Le meilleur acteur du monde.
Honnêtement, j'ai eu de sacrée réticences à aller vers ce film. Ses prémices ont qui plus est confirmé mes doutes à son égard à tel point que je me suis posé cette question. Qu'est-il arrivé à Gus Van Sant pour qu'il aille barboter dans cette marre là ? Jamais de mémoire il n'a pris de raccourcis, alors pourquoi ? Et puis non, après un démarrage qui va chercher dans des coins foireux la suite gagne en consistance et trouve son conducteur. La patience débouche sur une tendresse bouleversante.
Gus Van Sant n'est donc pas née de la dernière pluie et retrouve ses habitudes de cinéaste inventive et engagé. Il parviens comme toujours a mené sa barque à sa façon, comme il l'entend et une fois de plus ses techniques le démontre mieux que touts les mots. Son emploi de la musique en est un autre exemple frappant. Toujours juste, de A à Z.
Tout n'est pas parfais du coté de la distribution. Sur papier, on salive, le résultat est en revanche un peu plus nuancé. Rooney Mara est filmé de manière à être très jolie, elle traverse le film comme un mirage, c'est le but mais bon, c'est un peu dommage. Elle à des qualités autres à faire valoir. Joaquin Phoenix est lui en pleine représentation de ses capacités, pas toujours à bonne escient. Attention, à aucun moment je ne le situe à coté de la plaque. C'est juste que le trop d'excès à base de morve au nez etc à un peu le don de moi me faire oublier le personnage au détriment du jeu trop visible de l'acteur. Jonah Hill aussi force avant de complètement se révélé. Il est d'ailleurs d'une extrême sensibilité dans sa partie finale. Magnifique ! Beth Ditto, Jack Black et touts les autres traverse en coup de vents le film mais sont vraiment impeccables et servent l'histoire pour le meilleur, j'insiste !
Pour ma part, ces passages les plus drolatiques ont vraiment marché avec moi. Le délire un peu mélancolique qui se fabrique forme un alliage un brin bizarre mais complètement cohérent avec ce qu'il se raconte ici. La chute sur la rampe de skate comme ultime séquence me va en cela très bien.
Né sous X, alcoolique à treize ans, tétraplégique à vingt-et-un, John Callahan n'a pas eu une jeunesse facile. D'autres que lui auraient pu sombrer. D'ailleurs l'accident qui le prive de l'usage de ses membres ne le dissuade pas de continuer de boire. Mais, grâce à la chaleur amicale d'un groupe d'Alcooliques anonymes, grâce à l'amour d'une femme, grâce surtout à la pratique du dessin qui fera connaître ce dessinateur au trait provocateur du monde entier, John Callahan va commencer une nouvelle vie.
On comprend l'intérêt que Gus Van Sant a trouvé dans la rédemption de John Callahan, originaire comme le cinéaste, de Portland dans l'Oregon. Le personnage est attachant qui refuse toute démagogie, dans ses œuvres comme dans sa vie, et cultive une capacité étonnante à déplaire. En ces temps où la résilience est à la mode, ce "feel good movie" pourra toucher. D'ailleurs sa première demie-heure fait illusion, qui entrelace plusieurs chronologies avec une étonnante maestria : une réunion des AA où Callahan fait retour sur son passé, sa vie débridée et alcoolique au début des années 80 (ah ! ces coiffures !), son arrivée à l'hôpital après son accident et sa terrible rééducation.
Mais le film souffre d'une cruelle défaillance de scénario. Aucune tension ne l'innerve, aucun fil ne le tend, aucun enjeu ne le fait avancer. Gus Van Sant se borne à raconter, aussi brillamment soit-il, l'histoire d'un homme qui s'en est sorti. Ce biopic sirupeux et inconsistant s'étire sur près de deux heures. Il rappelle "Will Hunting" - avec Robin Williams auquel le rôle de John Callahan était promis - et "Harvey Milk" dont je n'ai jamais partagé l'admiration respectueuse dont il fait l'objet. Quand bien même l'interprétation est étincelante (Joaquin Phoenix, qui aligne ces temps-ci les rôles titres, confirme qu'il est l'un des plus grands acteurs de sa génération, Jonah Hill surprend dans un rôle à contre-emploi, même Rooney Maria parvient à sauver son personnage de la caricature), elle ne suffit pas à tirer le spectateur de la lente somnolence dans laquelle il a tôt fait de glisser.
Dès le titre très satirique (traduisible en français par : "T'inquiète pas, il ira pas loin à pieds" pour désigner l'handicapé), vous avez le ton du film. Grinçant, ironique, et résilient, on nous présente l'histoire tragique d'un dessinateur devenu handicapé après un accident de voiture dû à son alcoolisme. Loin d'être moralisateur, le personnage de Joaquín Phoenix (tiré de l'histoire vraie dudit dessinateur) se fait l'exemple du combat pour reprendre sa vie en main malgré les obstacles souvent épouvantables qui y sont disséminés. Gus Van Sant se fait bien discret derrière la caméra, à tel point qu'on ne reconnaît pas sa patte, mais d'un autre côté cela laisse plus de place à l'intrigue pour exister et faire passer son propre message. Les dessins cependant prennent beaucoup de place, eux, et on s'agace parfois de passer à côté de la blague intraduisible en français (à moins d'avoir un bon niveau d'anglais et un esprit vif dans l'ironie, il y a certainement quelques dessins qu'on ne comprendra pas). Le rythme accuse une longueur qui dessert un peu son discours, moins percutant, mais on se réjouit de voir Jonah Hill dans un drame, cela lui va plutôt bien au teint. Comme d'habitude, Joaquín Phoenix brille de crédibilité et on s'attache d'emblée à son personnage, aussi bougon soit-il. Si l'on ne devait garder qu'une scène, celle des enfants qui partent jouer aux bêtises avec ce grand gamin à roulettes (peut-être plus turbulent qu'eux, au final), concentre toute la beauté du film.
Une histoire qui nous laisse sur le bord de la route, c’est comme faire du “Stop� sans aucune voiture qui s’arrête, on finit par trouver le temps long.
Les dessins de John Callahan sont un exemple d’auto-dérision incontournable soit, mais Gus Van Stant n’est pas inspiré. Il se perd avec trop de blabla et de bonne morale irritante.
Joaquin Phoenix, habituellement habité par ses rôles, semble ailleurs, il est balourd voir agaçant.
La jolie Rooney Mara est toujours aussi légère qu’une plume, mais rien ne nous touche vraiment et on finit par s’impatienter sacrément.
John Callahan a bu un coup de trop et, comme partout dans le monde, il est victime d’un sale accident de voiture. Pas de bol son acolyte s’est endormi au volant. John se réveillera quadraplégique, il va courageusement surmonter son handicap et sa dépendance à l’alcool. Évidemment grâce à un groupe de parole dirigé par un riche AA aux allures de Gourou de pacotilles (très bien joué par Jonah Hill). La rédemption de John est un grand classique à l’américaine plutôt fade.
Callahan va sortir de l’ombre grâce à ses caricatures humoristiques et provocantes sur le handicap et il sera édité par différents quotidiens américains.
Je ne connais pas le travail de l’artiste mais cela ne me semble pas mériter un Biopic de deux heures. La réalisation est belle, l’image aussi mais le scénario se traîne en longueur, tant et si bien que l’on perd toute compassion pour John et son parcours insolite? D’autant que Joaquin Phoenix ne le rend pas du tout attachant.
Le dernier Gus Van Sant est intéressant mais pas palpitant. Bcp de bâillements avec un scénario qui s'étire parfois et s'étiole souvent. Bien sur la réalisation est superbe avec une reconstitution précise et fidèle à cette époque. Le casting est 4 étoiles.avec la prestation alternant force démesurée ou grande douceur et finesse de la part Joaquin Phoenix, monumental donc et LE meilleur acteur du moment. Il est juste assez hallucinant de le voir dans ce rôle difficile : on ne peut que le regarder admirativement proposer une palette de nuances émotionnelles, de regards profonds, de sourires séducteurs, désespérés. Du grand Art! Ce portrait est touchant ou exaspérant tant cet homme est aussi tourmenté que caractériel dans sa déchéance, et percutant dans sa rédemption par la caricature (intégrer ses dessins en animation est une riche idée qui permet de rire véritablement de ces croquis mordant). Le découpage du film déstabilise au début mais on finit par raccrocher les éléments et y trouver un réel sens de la part du réalisateur. Callahan était dc un personnage assez atypique. Je ne sais pas si sa vie est ici romancée mais elle laisse songeur devant tant de souffrance comme de courage et de profondeur. En cela, le portrait d'artiste qui se révèle sur le tard est assez intéressant.
Beaucoup plus que les dessins humoristiques, le film m'a captivé sur le thème: est-il possible d'être handicapé et bien dans sa peau. Une grande partie du film nous entraîne dans une vitalité éffrenée, insolente. Aucun doute, Joaquim Phoenix incarne le rôle, touchant mais qui évite qu'on le prenne en pitié. Le film est insolent, aborde "franco" la sexualité pour les handicapés.
Pourquoi faut-il que le ton du film change à la fin et qu'il devienne moralisateur, dommage !
Un grand plaisir de retrouver Joaquin Phoenix dans un rôle pas drôle du tout mais quel jeuc'est spectaculaire car ce rôle d hommes alcoolique qui va se trouver avec un ami en voiture et son ami va provoquer un accident grave et le priver de ses jambes et de certains plaisirs. Les deux amis vont se perdre et l hospitalisé va rencontrer une femme mais la route est longue pour se guérir et il va rencontrer des gens fabuleux hauts en couleurs et attachants qui vont l'aider comment va til reussir à vous de voir à ne pas rater
Magnifique film sur la vie et la résilience. Les acteurs sont géniaux. Du côté de la réalisation on regrettera les flash-back redondants et parfois identiques qui donnent une certaine lourdeur. Sinon ce n'est que du bon !
Le parcours vers la rédemption de John Callahan, alcoolique, dessinateur satirique, devenu tétraplégique à 21 ans. Né en 1951, décédé en 2010.
Coup de coeur pour ce film dont le discours sur l’alcoolisme se situe par delà le bien et le mal.
Construit sous forme kaléidoscopique, dans un éclatement temporel, l’histoire garde une grande cohérence, dans le sens de la rédemption de John Callahan. Gus Van Sant recolle les morceaux au fur et à mesure.
L’essentiel du temps est consacré aux discussions dans le groupe de parole des Alcooliques anomymes, et leur effet sur le quotidien du dessinateur.
Les acteurs sont épatants et investis, notamment Jonah Hill et Joaquin Phoenix, des rôles plus discrets sont attribués à Rooney Mara et Jack Black.
Le concept du dessin qui sera d’ailleurs un véritable plus dans ce film même s’il n’est pas énormément exploité. Par moment des dessins mordant de Callahan viennent illustrer les propos. J’aurai aimé en voir cependant plus car cela aurait surement compenser le manque de rythme d’un film assez lent. Même si la notion chronologique est peu évidente, avec beaucoup de retour en arrière, le moins que l’on puisse dire c’est que Joaquin Phoenix est vraiment grandiose quel que soit la situation. L’acteur qui avait impressionné par sa performance dans HER, maitrise ici un rôle plein de caractère. Entre humour, colère et tristesse, tous les états émotionnels y passent. Et chacune des périodes de sa vie aura son second rôle phare. Jack Black sera dans celle avant accident. Son profil comique se mari à merveille avec le rôle de fêtard qui lui est attribué même si par la suite, il mettra de la subtilité dans son jeu. Quant à Jonah Hill, lui aussi qui a naturellement un profil comique, sa prestation à contre-courant est géniale. Au départ c’était peu évident de le voir en une espèce de gourou mais au final ça fait mouche. Et pour la partie Amour, Gus Van Sant a inventé le personnage de Annu en la personne de Rooney Mara, qui est un mélange des différentes femmes qu’a fréquenté John Callahan. En somme, même si c’est un beau récit et que les acteurs sont top, sa construction brouillonne et son rythme au ralenti m’ont empêché de l’apprécier.
Tout au long de sa carrière, Gus van Sant a oscillé entre des productions auteurisantes reposant sur l’implicite et l’abstraction (au point d’en devenir parfois hermétiques et indigestes) et des films de commandes beaucoup plus conventionnelles, les secondes ayant peu à peu pris l’ascendant sur les premières. Cette fois encore, c’est la linéarité séquentielle qui s’impose avec le récit du destin de John Calahan, devenu tétraplégique suite à un accident de la route un soir de beuverie, et qui parviendra à reprendre sa vie en main au point de devenir un des dessinateurs de presse les plus célèbres d’Amérique. Pour ce faire, Van Sant peut compter sur des interprètes qui y croient à fond, à commencer par Joaquin Phoenix évidemment, abonné aux rôles extrêmes, mais aussi Jonah Hill qui délaisse ici avec succès ses rôles traditionnels de petit gros rigolo/maladroit/insupportable. Si le film n’est pas exempt d’humour - les petits dessins de Calahan se signalaient par un mauvais goût et un politiquement correct assumés - tout ici respire le “film à prix d'interprétation”, regards perdus dans le vague et larmichette au coin de l’oeil inclus, et le “film qui a ému l’Amérique”. Car si Calahan s’en est sorti, c’est grâce au programme en douze points des Alcooliques Anonymes, saupoudré d’une pincée de foi, ce qui permettra son cynisme et son goût de l’observation sarcastique de se déplacer du terrain de la réhabilitation vers celui du carnet à dessin. L’ensemble n’est pas dépourvu d’intérêt mais ressemble à tant d’autres projets qu’on aurait du mal à trouver des éléments qui le feraient ressortir clairement du lot, si ce n’est son titre intriguant (lui aussi tiré des strips de Calahan). Décidément, ce genre d’histoires de rédemption douloureuse a toujours autant de mal à fonctionner de ce côté de l’Atlantique.
Pour son retour aux affaires, Gus Van Sant a sorti de son placard un projet avorté vieux de vingt ans à savoir un long-métrage sur le dessinateur John Callahan. Mais à la différence d'"Harvey Milk", Gus Van Sant décide ici de ne pas réaliser un biopic conventionnel en se centrant d'avantage sur le parcours personnel du héros que sur son oeuvre. On retrouve les différentes thématiques qui jalonnent la filmographie du cinéaste américain qui nous offre un film à la narration éclatée rendu compréhensible par un sublime travail de montage. Le spectateur navigue entre passé et futur et finit par être transporté par cette histoire tant la maîtrise de la mise en scène et de la narration se fait ressentir à chaque instant. Reste tout de même que le film m'a parfois un peu laissé sur ma faim en n'exploitant pas suffisamment à mon goût les personnages secondaires qui ne dépassent pas leur statut de personnage fonction. Cela n'empêche pas l'ensemble du casting de bien fonctionner, que ce soit le formidable Joachim Phoenix, la très talentueuse Rooney Mara et le surprenant Jonah Hill pour ne citer qu'eux. Je considère ce long-métrage comme un Gus Van Sant mineur, qui n'a clairement pas le même niveau d'inventivité et de force émotionnelle que le merveilleux "Elephant", mais qui n'en demeure pas moins un film agréable qui séduira je pense les fans du cinéaste.
Partant d'un scénario original ,cela aurait pu faire un meilleur film il me semble, en effet c'est long et très répétitif. On n'arrive plus à se repérer dans le temps car trop de flashback. J'imaginais découvrir la renaissance d'un handicapé grâce au dessin ,il est plutôt sauvé par la rédemption en fait. Un peu déçue.