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Fêtons le cinéma
690 abonnés
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4,5
Publiée le 18 mars 2019
Gus van Sant a le culot de changer la marche en danse immobile que peuplent les démons, et le fauteuil roulant en mouvement fondamental d’une existence peu à peu reconquise. Œuvre gorgée de vitalité, Don't worry, he won't get far on foot dégage de son pathos attendu un thème fort et brasse les sursauts émotionnels : une même scène semble se rejouer mais sous une lumière différente, tantôt chaude et rassurante tantôt grisâtre et mélancolique. Certaines figures nagent entre le réel et l’irréel, notamment une jeune femme nommée Annu ; et c’est tout un art graphique qui prend vie, le dessin gagne en autonomie et s’incarne dans le parcours du personnage principal. Le film traite l’alcoolisme comme un accident et un handicap, pose la question du pardon au sein d’une communauté refondée dans la société d’antan pourtant toujours d’actualité. Les vieilles voitures s’accidentent mais le fauteuil rétablit une joie de vivre très contagieuse.
Ce n'est pas un biopic mais le récit du combat du dessinateur tétraplégique John Callahan contre l'alcoolisme. Malgré la tragédie, cette vie brisée et ce corps transformé en prison, le propos est positif et profondément humaniste. La narration est au départ cassée, fragmentée, et retrouve progressivement sa linéarité et son sens, à l'instar du parcours de John Callahan. Joaquin Phoenix est formidable. Un film émouvant sans être pleurnichard.
John Callahan est un cartooniste américain qui était provocateur et irrévérencieux. Un artiste sans limites aux dessins satiriques, drôles et acides. Pour rendre hommage à cet homme disparu en 2010, Gus Van Sant a fait un film à son image. Ce n'est pas un biopic qui se lamente sur le sort du personnage qui devient paralysé après un accident de voiture, mais plutôt une satire à l’humour noir qui aborde de nombreux thèmes notamment du handicap et surtout de l'alcoolisme. Deux sujets liés, car s'il se retrouve dans cette situation, c'est à cause de son problème d'alcool, et ce même s'il n'était pas au volant de la voiture. Cet homme a vécu une vie très riche donc il se passe beaucoup de choses, mais je ne peux pas dire que j'ai été intéressé par ce qu'il se passe. Le réalisateur dresse un portrait plein de tendresse et de sensibilité, mais je ne peux dire que j'ai été touché à un seul instant. Le casting sauve clairement l'ensemble, car sinon, c'est l'histoire tragique d'un alcoolique qui reprend peu à peu gout à la vie. Joaquin Phoenix est bon, mais ça reste Joaquin Phoenix grimé en John Callahan par contre Jonah Hill est vraiment très bon. J'ai du mal avec les derniers films de Gus Van Sant et ce nouveau film confirme la tendance.
Biographie d'un dessinateur américain alcoolique sur la voie de la rédemption. Comme quoi, par étape, chacun peut s'en sortir. J'ai bien aimé les 12 étapes et les dessins d'humour noir. Un biopic agréable.
Les critiques sont devenus très cruels avec Gus Van Sant, comme s'ils ne supportaient pas que le cinéaste vaporeux de Gerry ou Elephant ait disparu.
Or, il faut se rendre à l'évidence, Gus Van Sant ne fait plus de Gus Van Sant première manière depuis au moins cinq films, et je pense que personne ne peut deviner quel est l'auteur de ce film s'il ne le sait pas avant.
Jugeons donc Don't worry pour ce qu'il est : une histoire prenante qui fait sentir comme rarement ce qu'est l'addiction à l'alcool, un montage compliqué mais efficace, un casting impeccable et une performance exceptionnelle de Joaquin Phoenix. Le résultat est très plaisant, même si quelques incroyables maladresses (l'apparition de la mère) émaillent le film.
J'ai pour ma part été touché par le désespoir énergique que dégage le personnage et les dessins de John Callahan, et une scène m'a particulièrement ému : celle des retrouvailles entre John et Dexter.
Le talent de Van Sant se perçoit dans de menus détails qu'on a plaisir à repérer : un champ contrechamp original, une prise de vue avec un angle particulier, un mouvement de caméra particulièrement fluide.
Un film très fort, très puissant, mais très dérangeant aussi. Le sujet est délicat, quoique basé sur la vraie vie d’un dessinateur de comics américain. Mais il y a une violence morale, dans la description de cet alcoolique qui s’autodétruit pour finir par avoir un accident très grave. Sa planche de salut sera la révélation d’un talent de dessinateur de comics, qui lui amènera le succès et la rédemption. Le montage est très bien fait, avec beaucoup de flash- back, à plusieurs niveaux , comme un puzzle qui s’assemble, mais tout cela est lisible et donne une vraie poésie au film. Il y a surtout une incroyable performance de Joaquin Phoenix , terrible en rouquin , désespéré , suicidaire , tétraplégique , li transforme son corps , devient tout tordu, recroquevillé il transmet la souffrance , on est au-delà de l’actor studio.Très belle performance , dans un petit rôle de Rooney Mara , qui transmet toujours beaucoup. Ce film pourtant âpre et peu commercial, confirme J. Phoenix comme un des tous meilleurs acteur de sa génération et Gus van Sant , comme un très grand réalisateur.
"Don't Worry, he..." n'est sûrement pas le film le plus marquant et intense de Gus Van Sant mais il n'en reste pas moins une oeuvre forte et touchante. En adaptant l'autobiographie éponyme du dessinateur John Callahan, devenu tétraplégique à la suite d'un accident de voiture, le cinéaste dresse le portrait d'un homme au fond du trou, détruit par la vie mais qui saura faire face et remonter la pente. Beaucoup de valeurs chrétiennes sont mises en avant ici pour un message global optimiste et positif sans tomber dans la niaiserie. Un drame classique bien porté par Joaquin Phoenix.
un biopic très intéressant sur un caricaturiste américain atteint d'une dépendance à l'alcool. suite à un accident de voiture et devenu paraplégique le difficile chemin vers la rédemption et le pardon. Joaquin Phoenix une nouvelle fois nous délivre une composition extraordinaire remarquablement entouré. le film est prenant et très instructif.
Joaquin Phoenix est épatant, tout comme Jonah Hill. Le rythme du film est un peu languissant mais le portrait de cet homme, pas franchement attachant, est étonnant. On aurait cependant aimé qu'il aille plus loin dans la provocation et le cynisme...
A mi-chemin du cinéma expérimental de Van Sant et de ses œuvres plus grand public, un film honorable mais qui peine à tenir le rythme sur deux heures. Heureusement, il y a Joachin Phœnix..
Gus Van Sant, en petite forme depuis quelques films, retrouve un semblant d'inspiration avec ce bipic pas banal d'un personnage singulier de la culture pop américaine. L'occasion de retrouver Joaquin Phoenix en grande forme. Le ton cherche à la fois l'humour et le drame, et le scénario a la volonté de s'éloigner des sentiers battus du biopic académique. Mais il faut reconnaître que il n'arrive jamais à trouver le bon angle pour approcher ce personnage et rendre un tant soit peu l'histoire intéressante. C'est finalement assez verbeux et on s'ennuie ferme. Dommage.
Il y a toujours la possibilité de faire erreur mais à 65 ans et avec 17 longs-métrages à son actif, il semble bien qu'il n'y ait plus énormément à attendre de Gus Van Sant. Il est même légitime de se demander si on ne l'a pas quelque peu surévalué. Quoi qu'il en soit après l'épouvantable Nos souvenirs, Don't worry, he won't get far on foot ne va pas raviver l'enthousiasme pour le cinéaste. Ce portrait de Joe Callahan, construit à hue et à dia, avec ses allers et retours incessants vers le passé apparait tout d'abord comme brouillon avant de révéler sa vraie nature, l'esquisse d'une rédemption après une longue traversée d'un enfer alcoolisé. Van Sant a beau multiplier les effets de style, son scénario est en définitive classique au service d'un personnage qui cultivait la provocation, thème que le film aborde peu ou mal, en tous cas dans un chaos narratif que la mise en scène n'éclaire pas. Pas plus que l'interprétation de Joaquin Phoenix dont l'appétence pour des interprétations hors normes ne va pas tarder à fatiguer. D'ailleurs, d'autres personnages se révèlent bien plus intéressants que lui, à commencer par ceux interprétés avec justesse et sans effets par Jonah Hill et l'adorable Rooney Mara. Pas très inspiré et très chargé, Don't worry, he won't get far on foot risque fort de passer à la trappe quand il s'agira de se souvenir des oeuvres marquantes de Gus Van Sant.
Après l'échec rencontré par "Nos souvenirs", Gus Van Sant revient dans son Portland d'origine pour un film qui a tout du retour aux sources tant par les choix des thématiques que de la mise en scène. Au passage, le cinéaste retrouve Joaquin Phoenix 23 ans après l'avoir révélé dans "Prête à tout", l'acteur écopant d'un rôle auparavant destiné à Robin Williams, à savoir celui du cartoonist John Callahan, alcoolique notoire devenu tétraplégique à la suite d'un accident de voiture et qui trouva sa rédemption à travers l'art. Du sur-mesure pour Van Sant donc qui ne fait pas trop d'efforts pour donner film l'ampleur qu'il pourrait avoir. Se reposant essentiellement sur Joaquin Phoenix (décidément l'un des meilleurs acteurs de sa génération) et de temps en temps sur Jonah Hill (surprenant et touchant en mentor plein de sagesse), Van Sant déconstruit son récit afin de nous faire comprendre le parcours chaotique de Callahan mais ne fait qu'effleurer la surface à de nombreuses reprises, n'évitant certaines redites et lourdeurs. Certes, l'émotion est là grâce aux acteurs mais sa mise en scène très découpée vient gâcher une partie de la portée du récit qui finit sa course dans une dialectique finalement assez simpliste. Avec un tel sujet, Van Sant aurait pu mieux faire que de se reposer sur ses acquis.
Etonnant de voir comment la sortie du dernier Gus Van Sant a été discrète. Peut-être est-ce dû à son titre non traduit. Celui qui signifie « Ne vous inquiétez pas, il n'ira pas loin à pied » met Joaquin Phoenix dans la peau de John Callahan, un alcoolique tétraplégique qui a trouvé la rédemption dans le dessin. L’histoire vraie de ce dessinateur de presse cloué à son fauteuil à cause d’un accident de voiture sous l’effet de l’alcool est bien menée entre les flash-back et les séances aux Alcooliques Anonymes. Chaque rôle y trouve sa place, dont celui de Jonah Hill très touchant. On regrette tout de même que « Don't Worry, He Won't Get Far On Foot » soit un peu trop délicat et sobre, loin des dessins du véritable artiste. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com