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Jerem69tt
103 abonnés
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3,0
Publiée le 4 mars 2022
Un film déconcertant ! Il part comme un banal film français, une simple sortie familiale puis dérive vers un thriller en semi huis clos. Le problème c’est qu’il a un réalisme qui fait sa force au début et qui se retourne contre lui à la fin tant les actions sortent de l’ordinaire. Il se veut donc philosophique (une personne en société et son équivalent libre, ses pulsions) mais est poussé trop loin, où l’histoire ne tient plus. Le dénouement final étant l’exemple… Des forces indéniables (suspens, tension…) mais un manque sur l’histoire laissant une interprétation assez libre et large.
On veut tellement connaitre les motivations de ce Harry qu'on suit cette histoire pendant que la tension monte progressivement. Sergi López est impressionnant tant il est inquiétant. (Pas mal)
17 ans après sa sortie, ce thriller reste un chef-d’œuvre d'humour noir et d'horreur, d'ambiance déstabilisante et de réalisme cauchemardesque dans un cadre familial supposé apaisant. Dominik Moll maîtrise sa réalisation et son sujet de bout en bout, signant un film captivant, original, intemporel, un classique dans le genre de l'intrus qui s'impose et prend le contrôle sur la vie d'autrui. Sergi Lopez est excellent dans un de ses plus beaux rôles avec "Une liaison pornographique". Je n'arrive pas à comprendre la moyenne de 2.6 pour un film si percutant et réussi. Les gens...
Excellente surprise que ce thriller français qui fait jeu égal avec les films à la Lynch. La rencontre inattendue de Michel avec Harry, un ancien "ami" d'école mystérieux et un peu étrange qui semble avoir une sorte de passion malsaine pour Michel. Tout oppose Harry de Michel. Harry est un est un riche rentier à tendance psychotique, en couple sans enfant avec une fille un peu simple. Sa vie se résume à profiter de la vie, à la jouissance et finalement à l'ennui. Michel est un père de famille équilibré, attentionné qui doit faire face aux diverses difficultés de la vie, au soin de ses 3 filles avec l'aide de sa femme Claire, une femme bien, jouée par Mathilde Seigner (qui joue son rôle à la perfection comme à son habitude). Harry s'incruste et s'immisce dans l'intimité de cette famille normale. L'atmosphère devient de plus en plus pesante. On se demande quand Michel va se décider à chasser cet ami importun. Sous prétexte de services rendus et de conseils moralisateurs, on comprend petit à petit que Harry cherche à gagner un ascendant psychologique sur Michel avec une grande habileté, quasi machiavélique et avec l'objectif dissimulé mais très ferme de détruire sa famille. On ne connait pas la raison de cette hostilité, probablement la jalousie. On comprend que Michel représente et possède tout ce que Harry a refusé d'être et de suivre par choix personnel et définitif. C'est l'opposition entre le sentier ardu qui mène au bonheur et la voie facile qui mène à la perdition. Ceci dit le film reste ouvert à diverses interprétations et c'est aussi ce qui fait sa force. Un véritable oasis que ce film dans le grand désert des thrillers français. Et surtout n'oublions pas le message très fort qui en découle: restons méfiants à l'égard de certains "amis qui nous veulent du bien!!"
Un film mystérieux comme harry. L'ambiance est digne d'un Hitchcock. Harry serait-il le diable? Ne passez pas à côté de ce film très étrange. ------Mars 2014------ Un grand cru des années 2000. -----Décembre 2021-----
Chef d'oeuvre absolu où Sergi Lopez peut évoquer - toutes proportions gardées - Rutger Hauer dans HITCHER, un pur psycho dont on a bien du mal à cerner, définir, les motivations. On peut regretter le manque de réalisme dans le comportement du couple Laurent Lucas - Mathilde Seigner, mais on se laisse prendre par ce film où le suspense est constant et surtout progressif, avec des compositions remarquables. Du niveau d'un Chabrol, sans problème.
Beaucoup de suspense, sur fond de paysages du Massif central...Le personnage de Harry n'est pas si difficile à cerner, il faut juste prendre au sérieux tout ce qu'il dit car il le pense profondément...et dangereusement. Michel est par contre plus mystérieux, paraissant souvent vague et indécis entre un "ami" le ramenant dans le passé et son rôle bien présent de père de famille...: c'est cela, entre autres, qui joue parfois avec les nerfs ! Les autres personnages sont également assez excentriques, seule Claire a finalement la tête sur les épaules...
Qu'il est rafraichissant de voir dans le paysage cinématographique français un thriller comme celui-là ! Nous ne sommes pas trop habitués à des productions lorgnant du côté de Hitchcock et venant de France, alors quand ce "Harry, un ami qui vous veut du bien" est sorti, il a forcément attiré l'attention sur lui. Dans ce long-métrage tout est affaire de subtilité insidieuse : dans la manière dont s'installe le fameux Harry chez Claire et Michel, dans la manière dont le scénario instille une atmosphère tendue, oppressante, en crescendo constant, dans la manière enfin qu'a Dominik Moll de traiter ce même scénario, sans se presser, en prenant soin d'étudier les personnages avant de les faire souffrir. Le seul vrai défaut que l'on pourra reprocher à ce film, c'est les longueurs et la mollesse de certaines scènes qui nuisent à l'ensemble, mais sinon on ne peut qu'approuver Moll qui, pour sa deuxième réalisation, nous livre un film abouti et vraiment intéressant. A voir.
Vague camarade des années lycée, Harry s'invite, pas gêné, dans la maison de vacances de Laurent et de sa petite famille. Personnage mystérieux, équivoque et immédiatement suspect que cet Harry dont on ignore si son amabilité et sa générosité masquent un quelconque projet ou si sa rencontre avec Laurent est purement fortuite. Le crescendo dramatique attendu a bien lieu mais, à la différence du film d'angoisse courant, le réalisateur Dominik Moll ne donne pas dans la surenchère d'effets artificiels. La mise en scène garde la ligne, le rythme indolent et la retenue qui sont les siens depuis le début, sans rechercher la grandiloquence ou l'outrance psychologique trop souvent attachées aux personnages de la sorte de celui incarné par Sergi Lopez. Ainsi, c'est préserver la cohérence et la justesse, comportementales et humaines, des personnages qui, précisément, sont les grandes qualités du film. Des qualité évidentes dues à la directions d'acteurs impeccable et à une interprétation d'ensemble remarquable. Fort de cette authenticité et de sa modération, le cinéaste peut se permettre de susciter des questionnements et de les laisser en suspens. L'énigme reste entière mais elle est le coeur d'un film parfaitement maitrisé et d'une belle intensité.
Film original avec des acteurs réellement convaincants. On s’attache aux personnages et surtout à Harry qui suscite l’intérêt et deviens de plus en plus malaisant.
Outre l'originalité de ce film à surligner, l'effet escompté n'est pas toujours à la hauteur de nos espérances. Un thriller paranoïaque qui a réussit à compter parmi les rares du genre dans notre pays. Oui c'est pas mal, de là à dire que c'est dans la lignée d'un bon Hitchcock il ne faut pas exagérer hein... L'ambiance de ce film nous imprègne dès les premiers instants et c'est comme une évidence : nous sommes dans le vrai, le rendu est très réaliste. Du moins au début. Et puis le fameux Harry est réussit de A à Z, bien interprété, une belle montée en puissance de l'esprit dérangé... L'histoire parait simple et s'écoule sans temps mort, une fois l'enjeu assimilé. Une amitié "retrouvée" ou les limites de la bienséance sont vite dépassées, jusqu'à en devenir très gênant, car les situations calculés mènent le couple central dans des situations embarrassantes. Cela dit, je trouve les autres acteurs assez fades, certaines prestations manquent tellement d'audace et de prestance tout simplement que l'on se croit devant un bon téléfilm de TF1. A voir quand même, car dans le même genre il n'y a pas foule en Made In France.
Dés la première scène, au Sergi Lopez tombe nez à nez avec Laurent Lucas dans les toilettes de l'air d'autoroute, on est pris par le regard de l'espagnol qui ne laisse pas indifférent. Il y est malicieux, hagard, surprenant, gênant, coquin et très inquiétant. En faite, il perturberai quiconque se mettrai sur son chemin, alors on comprend quelque part cette famille qui décide de lui ouvrir ses portes. On se demande si cela va se finir en partouze ou assimilé. C'est tout autre, mais pour ça, il faut voir le film.
Alors que le scénario part sur les chapeaux de roue, celui-ci s'enlise rapidement et inexorablement... Ne manque plus que le grotesque "happy end", bien gentillet à souhait pour ne pas chagriner les esprits, pour achever ce ratage... Dommage pour l'excellent Sergi Lopez (qui seul mérite l'étoile gracieusement offerte plus haut) à qui on ne pourra pas jeter la pierre... Quand je repense au tapage médiatique fait à la sortie de ce film, considéré comme un "digne descendant de Hitchcock" (sic!)!!! Que de prétention pour un vulgaire "suspense" digne du dimanche soir de TF1...
Lors de sa sortie en salles (2000), " harry ..." fût un succès public et critique inattendu de la part d'un jeune réalisateur presque inconnu.
La distribution ne comprenait aucune vedette et lança même la carrière de Sergi Lopez dans l'Hexagone.
Lorsqu'on le revoit aujourd'hui, il faut admettre qu'il tient toujours la route. Reposant essentiellement sur le scénario et les dialogues, particulièrement reussis, on peut émettre tout de même quelques réserves à sa finition.
Les décors, la photo et la mise en scène n'ont, elles malheureusement vraiment rien d'exceptionnel
Pourtant, "Harry..." possède indéniablement un charme envoûtant qui rend sa vision indispensable. Plus complexe qu'il n'en a l'air, son intérêt repose sur sa lecture possible à plusieurs niveaux qui va au-delà du film de genre.
Cette histoire de retrouvailles inopinées entre deux camarades de classe qui s'étaient perdu de vue, 'est sans doute aussi un regard sur ce qu'on fait de son existence, les déterminismes qui empêchent les individus de s'accomplir tout en relevant la nécessité de canaliser ses envies et ses désirs. Bref, apprendre l'art de la nuance.
La chanson finale " Ramona " interprétée par la star du cinéma Dolores Del rio ( années 40 et 50) , souligne le propos en exposant la confrontation entre le rêve à la réalité.
Sans doute plus captivant dans sa première partie que dans le dernier quart d'heure qui constitue le moment le moins accompli, " Harry..." constitue néanmoins un vrai plaisir de cinéma qu'il serait injuste de bouder et de se priver.