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Flowcoast
62 abonnés
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3,5
Publiée le 5 mai 2018
Dans la ligné des très bons films japonais en rapport avec la 2nde Guerre Mondiale, un Recoin de ce monde s'avère reprendre tous les ingrédients des succès des films japonais d'animation : de très beaux dessins, de très belles images, des personnages attachants comme excécrables. Evidemment, on compare vite les films japonais comme le Tombeau des Lucioles qui est l'exemple du film d'animation japonais parfait. On souffre par l'accentuation des alertes et des bombardements et des blessures visibles et invisibles...
Pas mal mais un scénario assez linéaire et qui manque de pics émotionnels forts. J'ai ressenti assez peu de chocs et de surprises. C'est malgré tout un bon film qui vaut la peine d'être vu, ne serait-ce que pour y voir ce décalage entre la campagne au coeur d'un pays dans une guerre qu'elle ne subit presque qu'indirectement, jusqu'au jour fatal.
Les potentialités de l'anime japonais semblent infinies.
On a vu par exemple ces derniers temps un manifeste d'esthétisme pop new age (Your name), une fable poétique formidable (Le garçon et la bête), et un portrait de femme sur fond historique (Miss Hokusai).
Dans un recoin de ce monde aborde un nouveau genre : le mélodrame à la Douglas Sirk. Le réalisateur Sunao Kutabuchi nous raconte l'histoire de la jeune Suzu, obligée de quitter sa famille pour aller se marier avec un inconnu dans un village éloigné.
Suzu est un peu simplette. Elle apprécie les petits plaisirs quotidiens, est plutôt réservée et dessine très bien. Sa nouvelle famille est composée d'une belle soeur acariâtre, d'un doux mari, d'une petite nièce ravissante et de beaux-parents qui vieillissent. Il est très touchant de suivre cette expérience de vie à la fois unique et un peu quelconque.
Le fait que l'action se situe aux environs d'Hiroshima en 1944 ajoute bien sûr à l'intérêt du film, même si le sujet de la bombe n'est pas décisif dans le film, est fait l'objet d'un traitement admirablement distant. La description des conditions de vie durant la phase de guerre conventionnelle est très intéressante, et c'est un autre évènement, dont je ne dirai rien ici, qui va entraîner le récit dans une autre dimension, immensément triste.
Sans être bouleversant (Kutabuchi adopte une distance narrative à grand coup d'ellipses qui limite les épanchements lacrymaux), le film est captivant par son attention portée à des détails de la vie quotidienne, sa capacité à rendre la nature merveilleusement exotique et une intelligence pour exploiter la géographie des lieux de l'action (paysage, maison).
Un bien beau moment, qui recèle de magnifiques parenthèses poétiques.
Un magnifique dessin animé tant dans l'histoire captivante et touchante que dans la beauté des images, parfois de beaux tableaux façon aquarelle. Le personnage centrale est touchant dans un contexte historique triste.
Portrait de femme et vie quotidienne dans la région d'Hiroshima entre 1930 et l'après-guerre. Il faut s'habituer à un mode de narration un peu fragmenté, fruit du point de vue rêveur et décalé de l'héroïne, et s'accommoder de quelques longueurs ici et là. Mais ce film d'animation japonais séduit globalement par la délicatesse de son trait (dessin et psychologie) et par la sensibilité de son récit, à la fois douloureux et tendre, émouvant sans pathos superflu.
Dans la grande tradition des Anime qui racontent si peu et autant à la fois, ‘Dans un recoin de ce monde’ célèbre la vie rurale et la cellule familiale traditionnelle japonaise, la belle-fille emménageant chez son mari et ses parents, ici présentés sous un jour particulièrement favorable et bienveillant, chacun y mettant du sien pour faire face aux épreuves et surmonter les tensions. Comme il n’était pas envisageable de consacrer deux heures exclusivement à reproduire, même avec une minutie qui force l’admiration, les repas familiaux, les tâches domestiques et ménagères les plus insignifiantes et les événements collectifs qui rythmaient la vie des campagnes japonaises des années 30 et 40, l’adversité provient ici des marges, du grand monde soumis à la grande histoire puisque le recoin du monde où vivent Suzu et sa belle-famille se situe dans les environs d’Hiroshima : ce seront donc les privations, les pénuries alimentaires, la tension qui imprègne une société militariste qui sent le vent tourner, l’inquiétude pour ceux qui sont partis se battre, les bombardements et l’horreur atomique qui amèneront leur cortège de drames. Dans n’importe quelle autre cinématographie, un tel projet aurait été tourné avec de véritables acteurs mais on connaît la préférence des Japonais pour l’animation, y compris dans des créneaux aussi atypiques que le drame historique semi-documentaire ! Les rêveries de Suzu, son don pour le dessin et le trait tout en rondeur de cet Anime, qui confère une allure enfantine à tous les personnages (y compris les vieillards) s’appuient sur une certaine poésie du quotidien, la répétitivité des tâches simples et le soin qu’on se doit de leur accorder, pour offrir un regard philosophe sur le Japon en guerre, qui dégage pourtant davantage d’optimisme que le chef d’oeuvre doloriste qu’était ‘Le tombeau des lucioles’.
Comme peut en témoigner le cinéma d'Akira Kurosawa, des Studio Ghibli ou celui d'Ishirô Honda, la Seconde Guerre mondiale et surtout les deux bombes atomiques ont hanté le cinéma japonais, et c'est encore le cas à l'image de l'animé Dans un Recoin de ce Monde, qui va aborder ces événements par le prisme d'une jeune fille.
Si Sunao Katabuchi s'intéresse bien à l'horreur de la Guerre et le désastre sur les âmes humaines, et ce avec une part de poésie et de rêve, représentant une échappatoire efficace à la dure réalité, ce n'est pas l'aspect dominant de son film. Ici, il va surtout mettre en scène un destin de femme, avec comme arrière-plan les mœurs d'une société misogyne, et Dans un Recoin de ce Monde va, à travers elle, aborder le couple, les sacrifices, surtout par les femmes, et de manière générale la vie, avec un certain aspect mélancolique.
Si tout n'est pas toujours parfait, à commencer par une finalité légèrement maladroite et un peu trop longue, ainsi qu'une émotion qui n'est pas aussi forte que le sujet le promettait, cela reste tout de même un beau film. Dès le début on s'y intéresse, on s'attache à la fille alors que les personnages l'entourant parviennent à exister, on est immergé dans un mode de vie emporté par le vent et le cadre est remarquable. Sunao Katabuchi montre une certaine finesse dans la description de cette femme, justesse aussi et une certaine dose d'émotion, ainsi que de lyrisme, qui se ressent totalement dans l'atmosphère.
Dans un recoin de ce monde parvient à allier cette poésie dans l'ambiance et les personnages avec de très jolis dessins, ainsi que quelques excellentes idées à l'image de l'incursion de ceux-ci dans l'oeuvre. Un vrai charme se dégage de tout cela, à l'image des incursions dans les méthodes d'antan, alors que les dialogues sont eux aussi toujours justes, jamais avec un mot de trop, comme en témoignent certaines tranchent de vie, notamment de couple, où les non dits et sous-entendus sont nombreux.
Sunao Katabuchi propose avec Dans un recoin de ce monde une oeuvre jolie, poétique et tendre, tant dans la forme que dans la fond où il va s'intéresser avec justesse à une femme qui va vivre d'importants mais douloureux événements.
" dans ce recoin de ce monde" prix du jury du dernier festival d'animation d'Annecy et acclamé par la critique est un joli film animation .En effet nous y suivons la vie d'une jeune nippone pendant la seconde guerre mondiale. Celui ci est mélancolique,poétique et émouvant démontrant bien les conséquences sur la population de la guerre et la difficile émancipation d'une jeune japonaise.
Animation issu de manga du même titre de 2007-09 en forme de biopic dans le sens où on suit une jeune fille puis une femme originaire d'Hiroshima dans les années 1933-50 et surtout la période 1944-45 avec son lot d'évènements dramatique. On a un peu l'impression d'un biopic d'une dessinatrice au caractère gentil et courageux mais c'est surtout un quotidien qui peut sembler parfois un peu lent. Cependant les dimensions subtiles données à tous ces personnages en font une animation remarquable comme en ont souvent fait les japonais. Ici pas d'ésotérisme et d'imaginaire ayant une base religieuse mais une sensibilité forte pour un témoignage relativement tendre malgré sa crudité de la guerre, des bombardements notamment Hiroshima 6.8.1945 vues avec tristesse et désespoir mêlés d'humanité et de soucis des autres.
Je vous propose de découvrir avec moi le film d’Animation Japonais Dans un recoin de ce Monde. Cette réalisation Sunao Katabuchi nous compte l’histoire de la jeune Suzu. On va suivre le déroulé de la vie de cette habitante de la région de Hiroshima avant, durant et après la Seconde Guerre Mondiale. On voit un point de vue très rarement abordé dans le cinéma occidental, celui des civils Japonais durant ces sombres années. La production MAPPA est adapté du manga de Fumiyo Kôno paru en 2008. Mais attention, Sunao Katabuchi a produit un gros travail de documentation pour que le déroulement du film correspond aux dates & aux événements réellement parvenu. Il en va de même pour la ville d’Hiroshima qui a été reproduite selon les description de l’époques en restant le plus fidèle possible. Pour parler de l’aspect graphique en globalité, il est vraiment sublime. Différentes techniques, toutes aussi belle les unes que les autres, sont utilisées. Mais c’est vraiment par l’émotion que Dans un recoin de ce Monde que ce film va vous marquer. On voit la condition de vie difficiles de ces Japonais durant la Guerre que se soit par la peur des bombardements ou encore la restriction alimentaire. Cette frise historique vous permettra de voir l’histoire du point de vue des « perdants » ce qui est bouleversant. Je vous conseille fortement ce petit bijou.
"Dans un recoin de ce monde" parle d'un des événements les plus tragiques de l'histoire : les bombes atomiques largués sur Hiroshima et Nagasaki. En lisant le synopsis du film, je m'attendais à voir les bombes dès le début ou assez rapidement, mais le film est quasiment entièrement construit sur ce qui se passe avant la bombe, à partir de 1944. Il ne faut pas s'attendre à voir l'armée japonaise, les kamikaze ou autres éléments de la seconde guerre mondiale au Japon, car en effet, le film est centré sur une famille et notamment sur une jeune fille nommé Suzu.
Esthétiquement, ce film d'animation est magnifique, avec un style bien à lui mais pas non plus trop éloigné par rapport à ce que l'on a l'habitude de voir. Sunao katabuchi arrive à créer un univers magnifique et à l'opposé de l'obscurité, des films très sombre sur ce sujet. On a même un côté contemplatif alors que la guerre fait rage. spoiler: On voit les bombardements, mais que très peu les dégâts. Il joue principalement sur le morale et le quotidien d'une famille d'une petite ville proche d'Hiroshima.
Cela est vraiment remarquable mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être quand même un peu déçu de ne pas avoir quelque chose de bien plus marquant, triste et tragique, à la hauteur de l'événement. C'est un film que l'on peut montrer aux enfants sans aucuns problèmes. Si l'on veut voir un film qui montre bien l'horreur de cette seconde guerre mondiale, "Le Tombeau des Lucioles" est le film parfait, même s'il ne montre pas les bombes atomiques.
Dans un recoin de ce monde est le premier long métrage en compétition à ouvrir le festival du film d’animation d’Annecy cette année. Il a d’ailleurs remporté le Prix du jury long métrage. Une bonne excuse pour lui faire honneur au ciné. Le bilan après une semaine sur les écrans français n’est pas brillant. Peu de salle, et surtout peu de spectateur. C’est fort dommage. J’ai eu de la chance lors de ma séance c’était bien remplis !
Dans un recoin de ce monde est adapté du manga de Fumiyo Kôno sorti en 2008. Une œuvre pour laquelle la mangaka a d’ailleurs reçu le Prix d’Excellence catégorie manga lors du Japan Media Arts Festival en 2009. C’est Sunao Katabuchi qui décide de réaliser un fillm d’après ce manga après avoir eu la bénédiction de l’auteur. Il s’est énormément investit pour ce long-métrage. Pendant quatre ans il va faire d’énorme recherche sur cette époque. Si bien que chaque paysage et même certains personnages ont bel et bien existé. Le moins que l’on puisse dire c’est que graphiquement on ne peut rien reprocher au film. L’animation est fluide, le design des personnages charmants, des décors fabuleux et un soucis du détail impressionnant. Sunao Katabuchi souhaitait rendre le quotidien de l’époque le plus fidèle possible. Au détriment sans doute du scénario. Car au fond il n’y a pas vraiment d’histoire dans ce film. On suit la vie de Suzu, sans pour autant qu’il y est un but autre que de montrer comment était le Japon avant, pendant et juste à la fin de la guerre. Dans un recoin de ce monde est beau avec parfois quelques longueurs, mais on pardonne assez car ce soucis du détail passionnera les amateurs d’Histoire. C’est aussi et surtout un récit sur la guerre. Cette dernière est vue à travers les yeux de divers personnages, chacun à son point de vue. C’est d’autant plus poignant que l’on connait l’issus de cette guerre. Il vous fera sans doute moins pleurer que Le tombeau des lucioles, plus lumineux, il vous tirera sans doute quelques larmes malgré tout pour les plus sensible. Dans un recoin de ce monde est un film intéressant qui ne pourra que plaire aux amateurs du Japon. Attention, cependant il ne convient pas aux plus jeunes qui pourrait s’ennuyer.
Un des plus grands films d'animation . Aussi beau esthétiquement que profond. Témoignage historique qui touche à la fois l'humain , la souffrance, la poésie et l'instinct de vie. Magnifique et grandiose. Chef d'oeuvre de l'animation.
Dans un recoin de ce monde conte l'histoire d'une debilos vivant la seconde guerre mondiale. Qui dit donc personnage principal bête comme ses pieds, dit scénario à s'endormir debout.
J'ai rarement vu un protagoniste aussi insupportable. Étant limitée intellectuellement, elle ne se contente que de se laisser guider par le scénario et les autres personnages qui lui ordonnent de faire ceci-cela. Impossible de s'attacher à un portrait aussi flasque mentalement que physiquement. Ni de s'apitoyer sur son sort quand les autres personnages la rabaissent; puisqu'ils ont juste raison.
De plus, ce film prend le risque de se doter de graphismes des plus minimalistes. Ainsi, même adultes, les personnages ont l'air d'avoir 8 ans. L'animation laisse aussi sur sa faim et renforce l'insupportabilité de Suzu. La façon dont elle penche sa tête sur le côté comme une demeurée est atrocement agaçante.
Le film est donc atrocement mou, une grande partie n'a aucun intérêt puisqu'on met une éternité pour arriver à la guerre. Et quand celle-ci éclate, on met à nouveau 3 plombes avant que la tension ne monte réellement.
En fait, Dans un recoin de ce monde se passe durant la guerre juste parce que c'est un sujet qui émeut à coup sûr le spectateur. C'est juste une facilité scénaristique pour donner du volume au pitch. De fait, même si c'est moche et que l'intrigue ne mène à rien, bah on va lâcher notre larmichette parce que c'est pas gentil de pulvériser des paysans. Donc, comme il n'y a rien à tirer de la nunuche principale, on va tuer machin et bidule pour être sûr d'émouvoir a minima.
Bref, les personnages ne servent à rien et sont justes bons à se faire canarder. Si vous voulez un bon film d'animation sur la guerre au Japon, regardez Le Tombeau des Lucioles, les protagonistes ont un cerveau.
Il s'agit d'un film qui raconte la vie autour de la ville d'Hiroshima pendant la Seconde Guerre mondiale, où nous suivons la vie d'une jeune fille exploitée par sa belle famille (mariée de force). Il s'agit de la vie quotidienne de gens simples. Le film n'évoque pas la bêtise militariste du gouvernement japonais de l'époque et son incapacité à reconnaître la défaite. Mais les victimes internes de ce régime. Victimes indirectes liées à l'effort de guerre (rationnement par exemple) ou directes (les bombardements d'armes conventionnelles ou le bombardement en utilisant l'arme nucléaire). À ce titre le film peut être perçu comme un hommage aux civils qui ont vécu et survécus aux horreurs de la guerre. Sans être un documentaire, le film contribue à la mémoire de ces évènements et à une meilleure compréhension de l'impact de la guerre sur la vie quotidienne des gens ordinaires. L'esthétique est très travaillée, avec un rythme plutôt lent et contemplatif, qui au bout du compte arrive à provoquer de l'empathie envers cette jeune fille.