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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 septembre 2017
Dans un recoin du monde est une sorte de Tombeau des lucioles qui se termine sur une note beaucoup moins déprimante qui fait que l'on aura sans doute envi de le revoir. L'histoire, d'une grande rigueur historique, ne cède jamais à la tentation du spectaculaire pour rester sur le point de vu des personnes qui sont ignorants de la portée historique des évènements. On entre dans l'état d'esprit du japonais moyen que l'on imagine trop binairement fanatisé. Et on comprend sa colère lors du discours de l'empereur et j'ai noté ce petit"pff" d'ennui de l'un des personnages qui l'écoutait pourtant respectueusement. Rigoureux, humain et loin du manichéisme et du misérabilisme de la description habituelle de ces événements. Un chef d'oeuvre qui se permet en plus de beaux passages expérimentaux d'animation.
Un film qui a pour sujet la guerre 39 45 dans le Japon de deux petites filles, les mois avant et après Hiroshima....La grande qualité du film est d'offrir de très beaux dessins, (en tons pastels et légers) ainsi qu'une émotion presque onirique;...les personnages sont attachants et les dialogues discrets, nippons en quelque sorte, et le film irradie d'une triste douceur. on ne peut s'en étonner étant donner les évènements de la guerre.....c'est une belle réalisation qui peut faire penser par son esprit à Miyazaki.....Le filme est plus pour les adultes que pour les petits bouts qui ne suivront pas l'histoire. c'est de l'excellent cinéma d'animation, celui qui laisse une impression sur la rétine et dans les rêves....Je conseille chaleureusement
Entre la longue domination, au moins vu de l'occident, des Studios Ghibli, et la prolifération d'animes pour adolescents construits à partir de shonens au succès planétaire assuré, on peut parfois oublier en France que l'animation japonaise est une forme de cinéma à la fois adulte et richissime. En se penchant sur la vie "ordinaire" (un qualificatif qui revient souvent, et de façon admirative à propos de Suzu) d'une très jeune femme mariée contre son gré et vivant dans des conditions rudimentaires dans la montagne pas très loin d'Hiroshima (le film se passe d'abord un peu avant, et ensuite pendant la seconde guerre mondiale...), "Dans une recoin de ce monde" propose un voyage d'abord délicieux puis, inévitablement (?), terrible, à travers une époque désormais lointaine où les tâches quotidiennes, de plus en plus difficiles à accomplir alors que la Guerre se rapproche, constituaient le seul horizon de l'existence féminine. En choisissant avec audace de réduire la fiction à son strict minimum, en dédramatisation de manière exemplaire même les scènes atroces de la dernière partie du film, Sunao Katabuchi fait preuve d'une détermination remarquable : si la liberté offerte à son héroïne par son talent de peintre et de dessinatrice offre un temps un échappatoire à son existence difficile, la perte de son bras au cours d'une scène éprouvante la ramènera cruellement à sa condition, mais là encore, Katabuchi n'en fait "pas un drame", et choisit encore et toujours la douceur. C'est qu'on est ici plus proche de l'épure stoïque à la Ozu, ou à la limite du mélodrame retenu à la Naruse que des représentations contemporaines extraverties. Même le final, bouleversant, qui évoquera inévitablement l'épreuve du "Tombeau des Lucioles", reste heureusement bien en deçà de ce que le sujet pouvait faire craindre. "Dans un recoin de ce monde" est un film qui fait du bien à l'âme en refusant le pathos, en évitant tout excès lacrymogène : il finit par nous imprégner de la certitude, exprimée avec élégance tout au long du film par un dessin magistral et une mise en scène limpide, voire sereine, que, quoi qu'il arrive, la vie continuera.
Dans un recoin de ce monde est un beau dessin animé Japonais avec une histoire simple mais touchante et juste. Pourtant ça partait mal pour ma part.
En effet, le début est très niais (trop même) au point que je me suis demandé si c'était bien cette production que j'avais bien choisi au préalable et que ce n'était pas une animation pour petits. Bon après franchement, le vilain doublage Français n'aide pas non plus, il faut le dire. Une VO aurait sûrement mieux passé. Alors que je me voyais déjà regretté mon choix du film, je commençais à être surpris par mon emballement pour la suite. Un peu après le moment où Suzu déménage et l'ampleur de la guerre, cette production devient plus sérieuse : l'histoire est plus juste et plus sérieuse. Ce dessin animé propose notamment des scènes assez tristes et dures de la vie quotidienne d'une famille en période de guerre. Ce qui est beau ici c'est que tout est montré avec finesse et une grande efficacité : ça ne se veut pas tire larme mais ça reste tout autant bouleversant. Certaines scènes sont vraiment dramatiques (certains passages avec des enfants dont un à la fin) et d'autres plutôt dures en mettant en valeur l'injustice (de quoi est horriblement accusée Suzu par sa belle-sœur un moment) . Il y a toutefois un ton léger agréable qui fait que cette production se rend plus sympathique et attachante. Il y a toutefois un ton léger agréable qui fait que cette production se rend plus sympathique et attachante. Hormis, le thème de la guerre, ça parle aussi de la vie d'une jeune épouse qui vit chez sa belle-famille après un mariage organisé (si on peut le dire). L'amour est aussi un thème vraiment bien abordé avec parfois toutes ses contradictions et ses étrangetés. Suzu est un personnage féminin intéressant : un peu niaise parfois et des comportements étranges (certains gestes vis à vis de son mari par exemple). Une fille douce mais qui n'est pas très câline non plus. Souriante mais parfois froide à certains moments. Toutes ces scènes sont par ailleurs mises en évidence avec un beau bout de crayon parce que les images sont jolies.
Recoin de ce monde est donc un très joli dessin animé. Malgré un début qui m'a paru trop bébé, la suite est plus juste et propose une histoire envoûtante et touchante autour d'une jeune épouse Japonaise au temps de guerre. On sort tout de même du cinéma un peu marqué de cette petite histoire dramatique et c’est là où le cinéma est beau.
La Seconde Guerre mondiale et surtout les deux bombes atomiques ont hanté le cinéma japonais, et c'est encore le cas à l'image de ce long-métrage. Si Sunao Katabuchi s'intéresse bien à l'horreur de la Guerre et le désastre sur les âmes humaines, et ce avec une part de poésie et de rêve, ce n'est pas l'aspect dominant de son film. Ici, il va surtout mettre en scène un destin des femmes, avec comme arrière-plan les mœurs d'une société misogyne. Le film aborde le couple, les sacrifices, et de manière générale la vie, avec un certain aspect mélancolique. Si tout n'est pas toujours parfait, à commencer par une finalité légèrement maladroite et un peu trop longue, ainsi qu'une émotion qui n'est pas aussi forte que le sujet le promettait, cela reste tout de même un beau film. Sunao Katabuchi propose avec Dans un recoin de ce monde une oeuvre jolie, poétique et tendre.
Je suis tombé dessus vraiment par hasard et ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais. J’ai découvert un très joli film avec un sujet pourtant dramatique. On va suivre l’histoire de Suzu une jeune fille japonaise pendant la deuxième guerre mondiale qui va subir, un mariage plus ou moins forcé, la vie en communauté dans sa belle famille, les privations alimentaires, sa passion pour le dessin qu’elle va devoir délaisser et le bombardement d’Hiroshima qui se prépare. Pourtant cette héroïne est quasiment constamment positive, le film est une ode à la vie et à la recherche du bonheur qui ne sombre pourtant jamais dans la béatitude. L’animation est classique connaît quelques loupés par moment mais aussi quelques passages d’une poésie pure. Ce fut une belle découverte.
c'est tellement soporifique il ne se passe rien dans ce film, c'est la vie d'une jeune de son enfance à son adolescence et tout au long du film, il ne se passe rien c'est à mourir d'ennui, passer votre chemin.
Après une (assez) longue première partie, le film de Sunao Katabuchi, parcouru par une litanie d'alarmes, se fait de plus en plus émouvant, et son propos sur un conflit d'il y a 70 ans reste tout aussi actuel à l'heure des concours nucléaires mondiaux. Katabuchi fait preuve d'un mélange d'empathie et d'élégance dans ce très beau film aux nombreuses idées visuelles.
Adapté du manga de Fumiyo Kono, le film est un récit à mettre entre toutes les mains, même celles des plus jeunes.
L'explosion nucléaire qui a détruit Hiroshima le 6 août 1945, ce n'est qu'un flash étrange (orage ?) et une forte secousse (tremblement de terre ?) pour Suzu et sa belle famille de Kure, ville portuaire située à quelques 20 kilomètres de la grande ville. Quand cet événement choc se déroule, nous avons déjà suivi la vie de cette famille depuis une heure et demie ; le scénario évoquant la jeunesse de Suzu, son mariage arrangé à 18 ans et les deux années avant la bombe. Un quotidien réaliste et parfois poétique puisque Suzu est une artiste un peu rêveuse.
L'humour et la bonne humeur trouvent toujours leur bonne place entre les bombardements et la perte de nourriture. De plus, le réalisateur se permet à la fin quelques images vraiment dures pour contraster avec la vie qui reprend son cours après.
Tout cela est bien construit et tellement beau que le film pourrait devenir l'un des meilleurs films de l'année ...
C’est sûr que les images sont jolies, mais c’est trop soporifique. Il ne se passe quasi rien (malgré le sujet !), on ne s’attache pas aux personnages qui ne sont que survolés, on n’a pas d’histoire (c’est une fille qui se marie et qui vit sa vie), on n’a aucun impact de la guerre, peu d’émotions, c’est vide, c’est mou, c’est tout simplement raté.
Film trés lent et ennuyeux! Si vous n'avez pas aimé "Le vent se lève" comme moi, vous n'aimerez pas non plus ce film C'est intéressant pour le coté historique mais il ne se passe rien d'autre dans ce film. Donc si vous cherchez un endroit où dormir au chaud allez-y
Adaptation du manga éponyme, "Dans un recoin du monde" dépeint le quotidien d'une jeune japonaise originaire d'Hiroshima durant la Seconde Guerre mondiale. De prime abord, ce film d'animation séduit par la beauté de ses dessins, lettant parfaitement en valeur la magnificence des paysages nippons ainis que les passages oniriques et poétique. Parce que de la poésie, il y en beaucoup dans le film de Sunao Katabuchi malgré un sujet grave et lourd. Bien qu'omniprésente dans la vie de la jeune fille et de sa belle-famille, cette guerre n'occupe pas la totalité de l'intrigue. L'histoire se concentre avant tout sur le quotidien de cette petite famille rattrapée ensuite par ces tragiques évènements. On ne tombe jamais dans le pathos et une bonne partie de "Dans un recoin du monde" est finalement assez légère. L'impact de la guerre et son horreur ne sont toutefois pas minimisés et certaines scènes de souffrances n'ont rien à envier au "Tombeau des Lucioles" de Takahata. Un beau film, subtile, sensible et bienveillant.
Une jolie et belle mise en image de la période d'avant et un peu d'après les bombes d'Hiroshima et Nagasaki. Ce qui est intéressant c'est que l'on se trouve du côté des civils japonais, qui, on le ressent bien, sont complètement détachés de la guerre hormis un ou deux personnages qui vont et viennent de leur missions, mais on ne s'y attarde pas vraiment. La population est donc en train de vivre sa vie, presque comme d'habitude, au rythme des bombardements et des rationnements. Touchant, beau, mais trèèèès loin d'un "Le tombeau des lucioles" qui a un abord un peu différents certes, mais tourne tout de même autour des civils japonais et d'Hiroshima. A découvrir.
Les évènements d'Hiroshima à travers les yeux d'une victime, une jeune fille rêveuse et attachante. L'histoire est belle, entre tendresse et douleur, et l'esthétique est superbe. En revanche, il est un peu difficile de s'accoutumer à une narration morcelée qui rend le récit un peu anecdotique et cause également quelques longueurs.
"Dasn un recoin de ce monde" est un manga d'une jeune valeur montante, Sunao Katabuchi, signant son troisième long-métrage. Mettant en scène l’innocence à travers la jeune Suzu, le film constitue un nouvel adage dans lequel la petite histoire s'insère dans la grande. Ici c'est l'ombre d'Hiroshima qui plane sur cette cité balnéaire oubliée du temps. Katabuchi se distingue par son aisance à filmer la nature, l'attente ou encore l'ennui. "Dans un recoin de ce monde" est une chronique remarquable, jolie et bien faite mais pas transcendante pour autant, comportant quelques longueurs. Sur le plan de la Seconde Guerre mondiale mêlée à l'innocence, il y a fort à parier que la référence ne demeure encore "Le Tombeau des lucioles" pour les prochaines années.