Sincèrement, j'ai vraiment hésité à lui accorder la moyenne, « Daddy Cool » pouvant se targuer de quelques qualités de comédie : certains passages sont quand même assez drôles, les enfants excellemment choisis et le duo Vincent Elbaz - Laurence Arné fonctionne vraiment bien, avec ce qu'il faut d'humour et de répliques vachardes dans l'écriture. Cela se regarde sans déplaisir (nettement plus poussif dans le dernier tiers, toutefois), avec même quelques velléités étonnantes de mise en scène
(bon, je pense surtout à ce plan-séquence quasiment final : pas mal et vraiment inattendu, même s'il est surtout au service d'un dénouement et d'une morale dont on se serait bien passé)
, au moins sent-on que l'équipe a essayé de faire un film sympa. Maintenant, ce n'est quand même vraiment pas léger, pour ne pas dire bien lourd, parfois : alors je sais qu'avec des gamins de cet âge la tentation doit être grande, mais là, on est à la limite du pipi-caca, et ce à plusieurs reprises... Le scénario, malgré quelques idées et moments plaisants, s'avère parfois bâclé et a souvent du mal à être consistant, son déroulement, à quelques exceptions près
(on sent bien que Noémie Saglio et Maxime Govare ont été tentés d'éviter le « happy end » à travers cette jolie scène au tribunal, mais c'était plus fort qu'eux (ou la production))
, se révélant très prévisible, son « histoire d'amour » en tête, le trait concernant certains seconds rôles s'avérant pour le moins appuyé. Bref, si l'on a vu bien pire dans le registre, ce côté franchouillard nuit clairement à un divertissement plutôt rythmé, pas antipathique mais trop gras et consensuel pour séduire.