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mazou31
94 abonnés
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2,0
Publiée le 3 mars 2012
Voilà une adaptation qui ne donne guère envie de lire Mauriac ! La chair torturée, la bonne société guindée, les crises spirituelles des bons bourgeois, ça peut être enrichissant certes, mais pas dans cette lenteur maniérée (la symbolique des miroirs devient insupportable de lourdeur), cette mise en scène académique qui ne traduit guère la finesse et l’originalité de l’écrivain. Emmanuelle Béart, une fois encore, frise le ridicule avec sa diction chuchotante et tous les autres acteurs surjouent maladroitement sauf… Didier Bezace qui relève, autant qu’il le peut, le niveau par sa souffrance digne et muette. Un piteux téléfilm qui se veut littéraire !
Je n'ai pas lu le roman de Fançois Mauriac mais cela donne envie et si l'on aime Emmanuelle Béart et/ou Didier Bezace je vous conseille fortement de voir ce téléfilm très bien interprété par tous les acteurs, de jolis seconds rôles aussi : l'épouse, le gendre, la fille, etc... et une reconstitution d'époque très bien faite.
C’est l’adaptation fidèle du roman de Mauriac qui est proposée par Jean-Daniel Verhaeghe. Dans la France du début du siècle, un père et son fils tombent amoureux simultanément de la même femme sans rien savoir des sentiments de l’autre. Mauriac nous montre le regard porté sur une même femme par deux hommes d’âges différents. Le médecin abordant la soixantaine s’accroche à cette passion non assouvie dont il sent bien qu’elle pourrait être la dernière avant que le rideau ne tombe sur sa sexualité vacillante. Au contraire le jeune homme voit en cette femme d’âge mûr l’occasion d’accéder rapidement aux voluptés du corps féminin à travers ce qui pourrait être un apprentissage utile pour ses conquêtes futures. Au-delà de cette passion amoureuse Mauriac décrit parfaitement l’ambiance compassée au sein des familles bourgeoises de cette époque où rien de ce qui touche aux sentiments ne devait transparaître. Les acteurs sont tous très justes notamment Emmanuelle Béart qui en abordant les rivages de la cinquantaine fait preuve d’une fragilité mêlée de sensualité parfaitement adaptée à ce rôle de femme entretenue devant faire face au qu’en dira-t-on. On comprend parfaitement que le père et le fils en pincent pour elle. Didier Bezace comme toujours est parfait, quant à Catherine Mouchet chacune de ses apparitions est marquée par sa diction étrange qui lui permet de transcrire à l’écran une grâce entrecoupée de réactions piquantes comme la pointe d’un couteau. Une excellente adaptation télévisée.
Adaptation télé d’un roman de Mauriac ppur France 3, ce téléfilm vaut bien des films français et les moyens de reconstitution d’époque sont là : décors, costumes, environnement avec en plus une bande son de Dini très travaillée et réussie. L’histoire d’une prostituée Maria Cross dont sont amoureux le père et le fils. Des retrouvailles 12 ans après et les souffrances d’un choix à faire, céder à une passion, une pulsion ou rester un homme respectable. Mais la belle se sentira plus proche du fils. On retrouve le style des feuilletons sagas de l’été qui ont fait le succès du savoir faire de France Télévision en ce domaine. Pour le reste le rythme est lent et peu réjouissant, academique mais on adapte du Mauriac pas du Audiard. Les acteurs dans tous les rôles sont impeccables et Emmanuelle Beart apporte sa beauté, son jeu parfois énigmatique avec ses expressions et mimiques qui peuvent en agacer certains mais qui font son charme et son style. Pas renversant mais pas ennuyeux non plus pour découvrir une adaptation fidèle d’un auteur finalement peu lu.