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Santu2b
249 abonnés
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2,0
Publiée le 21 octobre 2019
En plus d'être difficilement accessible, prétentieux et sans style particulier, "The Big Short" n'avait pas convaincu. Force est de constater qu'Adama McKay reproduit exactement le même schéma pour "Vice" dont le sujet était pourtant bien plus prometteur. L'histoire de ce briscard de la politique aurait pu faire l'objet d'un sujet passionnant et documenté tout en restant fun. Or McKay ne fait ni l'un ni l'autre. La première partie tente de captiver le spectateur exactement de la même manière que son prédécesseur : on y retrouve ce côté faussement pédagogique et ses effets de style assez vains. Le cinéaste mais le problème est que passé la première mi-temps, son petit manège ne tient plus. L’intérêt retombe définitivement, les bavardages s'accumulent et il faut dire que l'on apprend vraiment pas grand-chose. Le film n'est même pas sauvé par ses acteurs qui cabotinent tous dans l'ensemble et sont mal dirigés. Assez fade.
A l'heure où les biopics lisses et sans surprise sont légions, "Vice" surprend agréablement. Car non seulement il traite d'un personnage mal connu du grand public (Dick Cheney, vice-président de George W Bush), mais en plus, le film fait preuve de beaucoup d'audace. Le scénario revient sur les débuts en politique de Dick Cheney sous Nixon et son amitié avec Donald Rumsfeld, sa carrière, et surtout ses 8 années où il dominera d'une main de fer l'administration Bush. On salue en premier lieu l'interprétation étonnante de Christian Bale, qui se transforme une fois de plus (les prothèses aidant !) pour incarner Cheney, présenté comme un manipulateur froid et droit dans ses bottes, qui rêve de diriger le pays sans concession. L'acteur dira d'ailleurs dans son discours d'acceptation du Golden Globe s'être inspiré de Satan pour sa prestation ! Ce protagoniste glaçant contribue fortement au cynisme d'un scénario qui dépeint la politique américaine d'une manière effrayante, et critique la toute puissance que peu prendre l'exécutif... Pour autant, le film ne ménage pas son humour, entre des effets de montage percutants, des idées de mise en scène assez originales, George W Bush (joué par Sam Rockwell) montré comme une andouille dont Cheney tire les ficelles, et Donald Rumsfled (incarné par Steve Carell) présenté comme un vulgaire arrogant. Adam McKay ne se fait pas non plus avare en commentaires politiques, dénonçant la guerre en Irak, mais aussi le pouvoir de Trump (d'ailleurs directement évoqué à plusieurs reprises). Bref, "Vice" est un film riche et rafraîchissant, qui souffre malheureusement d'une certaine confusion par moments. Il n'a malheureusement pas rencontré le succès commercial qu'il méritait, la faute sans doute à un film qui demeure assez technique pour les non-Américains, et qui égratigne tout autant les politiciens américains que les électeurs (et spectateurs !) qui les mettent au pouvoir.
Après " The Big Short ", le cinéaste Adam MacKay signe un fascinant biopic qui met en scène les années politiques de Richard Bruce Cheney, de son passé jusqu'à son éléction en tant que vice-président des États-Unis, sous Georges Bush fils. Dés les premières minutes, le ton est donné et l’énergie féroce d'un Christian Bale presque méconnaissable fait le reste. Et son interprétation grinçante se mêle prodigieusement avec son hallucinante transformation physique, qui se complète avec sa démoniaque justesse de jeu. La distribution est épatante. Steve Carell est renversant et quant à Amy Adams, parfaite dans le rôle Lynne Cheney. Bien plus sérieuse que son œuvre précédente, Adam Mackay apporte un nouvel éclairage sur l'atmosphère politique américaine vue au cinéma. Sa réalisation mêle à la fois de nombreux procédés satiriques et de véritables images d'archives, et de manière à rendre tout ça stupéfiant ou bien choquant. Un sombre biopic haletant qui dénonce les arcanes du pouvoir et qui fait écho à la politique sous la présidence de Donald Trump.
Les premières minutes donnent le ton, distancié et satirique, de ce film très documenté sur le fond mais surtout marquant par sa forme grâce à un mélange de procédés métatextuels (symbolique appuyée, effets musicaux dramatisants, faux premier générique, ruptures diverses du quatrième mur) qui permet d'éclairer les coulisses du pouvoir, au-delà de la personnalité ambiguë de Cheney dont la sobre interprétation pertinente de Christian Bale tranche avec l'explosive mise en scène. Malgré quelques redites dans la présentation du blâme autour de ce trouble personnage mystérieux, les questionnements sous-jacents restent assez bien exposés pour nous interpeller. Une réussite singulière.
Après le génial The Big Short, Adam McKay est de retour avec Vice, biopic de Dick Cheney, homme de l’ombre de la politique américaine qui s’est progressivement imposé comme l’homme le plus puissant du pays sous le mandat de G.W Bush. Christian Bale, une nouvelle fois physiquement métamorphosé, est tout simplement extraordinaire dans son interprétation de Dick Cheney. Son talent d’interprétation transpire dans son langage corporel, ses tics obsessionnels et son regard cynique glaçant. Intrigant, mystérieux et cruellement drôle, il incarne à la perfection un personnage impitoyable. Les performances d’Amy Adams, toujours juste, et Sam Rockwell (dans la lignée de son Oscar) en un G.W Bush niais et comique, viennent compléter un casting remarquable. La réalisation et la qualité scénaristique sont aussi à souligner : le film regorge d’idées de mises en scène fabuleusement ingénieuses. Percutant, le montage s’attache à offrir une dynamique tonique au film qui permet de garder en haleine le spectateur tout le long. Mais la qualité première du film repose sur sa polyvalence : l’équilibre parfait entre la présentation de la vie privée d’un personnage impitoyable mais complexe et la mise en lumière des terrifiants rouages de la politique américaine. De plus, deux lectures du film s’offrent au spectateur : cyniquement drôle d’abord, Vice alterne entre drame et comédie féroce, mais nous présente aussi de manière fataliste les mécanismes d’un système capitaliste inextinguible, la surpuissance incontestée d’un pays, la « vanité » de contester l’ordre mis en place, mais surtout les malversations d’un système qui, malgré une allure démocratique, s'essaye aussi à des élans despotiques. Un coup de maître cinématographique.
Vice retrace l'histoire de Dicke Cheney passé de simple homme politique à premier ministre des Etats-Unis. Au premier abord, on peut s'attendre à un film populaire avec une dose d'House of Cards dans les dialogues et le scénario mais le film reste plat et il faut être intéressé par la culture américaine ou par le parcours de cet homme hors du commun.
On comprend surtout pour quelle raison le rôle de Christian Bale était hyper intéressant. Il donne tout comme à son habitude pour camper des anti-héros et des hommes impressionnants. Le reste du casting est parfait.
Sortir de ce film convaincu que les USA sont responsables de beaucoup trop d'abomination...Bale est comme d'habitude excellent, on en oubli l'acteur. Le rythme du film est peut être un peu inégale, j'ai eu des moments d'ennuis...
Illustration moderne et cinématographique du "Prince" de Machiavel. Cynisme, pouvoir et absence de morale sur fond d'American Way of life de pure façade et bien lisse: tout un programme jouissif ! Parions qu'aucun futur énarque n'arrivera jamais à la cheville du personnage principal, sans doute parce qu'il vient de la base et a compris mieux que quiconque, avec un ressentiment de classe sociale et des dents à cirer le parquet, comment fonctionnait le système politico-administratif central au sein duquel il évolue, pour en jouir jusqu'à l'épuisement et l'écoeurement.
Les dessous d'une partie de la politique américaine, la petite histoire dans la grande. Sans le film, je n'avais aucune idée de l'impact de Dick Cheney à l'époque.
Après "The big short, le casse du siècle", ma seconde incursion dans la filmographie d'Adam McKay et un long-métrage dans un style résolument moderne et parfaitement vulgarisateur qui revient sur le parcours politique de l'éminence grise Dick Cheney. Une biographie instructive, richement documentée et impeccablement rythmée qui dresse un portrait, à l'instar de "W" d'Oliver Stone, assez cynique de la présidence de George W. Bush ici dépeint comme une marionnette aux mains de son influent conseiller. Une mise en scène tape-à-l'oeil mais au final peu de séquences vraiment mémorables, un ensemble tout de même sauvé du flot commun par l'impressionnante transformation physique de Christian Bale. Pas mal.
Je ne suis pas amateur de biopics, mais le sujet, la bande-annonce et surtout la présence de Christian Bale m'ont donné envie de le regarder. Bilan ? J'ai apprécié la façon dont a été mise en scène et jouée l'intrigue, avec un grand Christian Bale, méconnaissable mis à part pour sa bouche et ses yeux Je ne connais pas la vie de Dick Cheney pour prétendre que ce film cadre parfaitement avec la sienne, mais ce que je connais de la politique américaine et internationale rend fort crédible l'ensemble - "malheureusement" j'ai envie de dire.