A la fin des années 60, Dick Cheney, fiancé, travaillant pour une compagnie d’électricité a des problèmes avec l’alcool. Lynne, sa future femme le sermonne sèchement. Quelque temps plus tard, on ne sait comment, il reprend des études et obtient un poste de stagiaire auprès du Républicain Donald Rumsfeld, qu’il choisit pour son bagout et non pour un idéal politique.
Restant toujours dans l’ombre, Dick Cheney gravit les échelons et devient un jour vice-président auprès de Georges W. Bush.
A partir du 11 septembre 2001, il orchestre l’essentiel des décisions politiques du gouvernement Bush, dont les interventions en Afghanistan et en Irak ou la mise en place de la torture, abolissant légalement les contre-pouvoirs qui pourraient faire obstacle au président et surtout à lui-même, avec un contrôle sur les mails de la Maison Blanche.
A la sortie du cinéma, j’avais l’esprit complètement désordonné et la vilaine impression d’avoir été manipulée tout au long du film, tout sens critique anesthésié.
On peut bien sûr adhérer -ou non- à certaines des thèses d’Adam Mac Kay : les Républicains aux USA sont des êtres cyniques sans idéal, Georges W. Bush était un crétin complètement manipulé par ses hommes de l’ombre, Dick Cheney est un homme monstrueux sans aucune conscience proche du dictateur, responsable de la mort de centaines de milliers de personnes, la guerre en Irak n’avait aucune raison d’être, l’Etat Islamique tel qu’il est actuellement a été au départ créé par les américains …
Mais j’ai trouvé le montage du film structuré de façon assez chaotique, avec des images subliminales ici et là, des sauts temporels pas toujours logiques. Rien n’est démontré, tout est affirmé utilisant parfois des procédés comiques, obligeant le spectateur à se moquer de tout cela comme son auteur, demandant une adhésion sans recul critique.
Le film est long et brasse plusieurs décennies. Pour ma part, j’aurais préféré par exemple un film qui s’attache à la naissance de Daech et ses liens avec les USA, sous forme d’investigation, avec des preuves. Dans le même genre, j’ai nettement préféré l’excellent « la guerre selon Charlie Wilson », ou pour sa forme le dernier Spielberg « Pentagon papers », brillant.
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