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Marjolaine A.
133 abonnés
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4,0
Publiée le 9 février 2020
Un film au fond aussi grave traité à mi chemin entre le biopic et la comédie, c'est franchement novateur et c'est surtout très réussi. Certaines périodes sont trop survolées, comme la fin du deuxième mandat de Bush Junior. Et je n'ai pas aimé la fin du film, dans laquelle le propos de Farrelly, en mélangeant un peu tout, perd de son impact.
J’ai trouvé ce biopic vraiment intéressant. On ne va pas se mentir, le grand public Français ne connaît pas Dick Cheney. Il faut se pencher de prêt sur la politique américaine pour savoir l’influence qu’a eue cet homme sur les États-Unis durant des dizaines d’années. On s’introduit au cœur de la machine politique américaine. Les entrailles du pouvoir. C’est d’ailleurs très bien illustré avec de nombreuses images venues pour interpeler, voire choquer, le spectateur. De plus, la narration faite par un personnage externe rajoute de la clarté et à aucun moment, même sans s’y connaitre, nous ne sommes largués. Certains passages un peu plus lents, et personnel sur la vie de Dick Cheney, m’ont d’ailleurs paru interminables. À travers cet homme va se concentrer tout ce qui ne va pas dans le système de l’Oncle Sam. Le film n’a pas peur de la polémique et n’a aucun tabou. Le choix de Christian Bale pour interpréter cet homme est un très bon choix. Amy Adams l’accompagne parfaitement dans le rôle de l’épouse à la fois maligne et forte. J’ai été un peu plus étonné de voir encore Steve Carell qui en est déjà à son troisième film sur 2019. Cependant, c’est le seul où il m’a convaincu. Là où j’ai été le plus agréablement surpris concerne la réalisation. Alors que je m’attendais à quelque chose de sobre et de sombre, Adam McKay nous propose de l’originalité. C’est vraiment très interactif et nous met en éveil. Cette mise en scène vivante crée un lien entre Dick Cheney, et le monde extérieur qu’il va influencer.
Réalisé par Adam McKay en 2018, il s’agit d’un film-documentaire sur l’un des hommes politiques les plus influents des Etats-Unis d’Amérique, à savoir Dick Cheney (remarquablement interprété par Christian Bale). Au-delà de la description glaçante de cet individu manipulateur et arriviste, on a surtout le droit, comme dans certaines productions de Michael Moore, à une charge violente et sans alternative où le spectateur se sent totalement pris à partie. Bref, c’est un rappel historique absolument édifiant mais ce n’est pas le genre d’œuvre qui donne envie d’aller au cinéma.
« Vice » est un film à voir, plus pour ses qualités informatives sur Cheney et sa femme, que pour ses qualités cinématographiques. Sur le sujet: il s’agit du portrait de Dick Cheney, depuis ses études jusqu’à la vive présidence, qui finalement avait le vrai pouvoir par rapport à GWBush, avec peu de convictions personnelles mais un grand sens de ses propres intérêts et de sa femme, une républicaine convaincue qui a poussé son mari tout au long de sa carrière et l’a influencé. C’est le portrait d’un homme sans scrupule, passé à l’école de D Rumsfeld, qui lui a appris le cynisme. C’est donc un film à voir, pour mieux comprendre les ressorts de la politique américaine récente... Sur le film lui-même, le montage m’a paru assez tortueux et décousu, et la mise en scène sans grande originalité.... les acteurs sont en revanche excellents et tout à fait crédibles. Le générique qui arrive au milieu du film est hilarant et c’est une excellente idée.
Présenté comme un biopic sur la vie de Dick Cheney, "Vice" nous offre un Christian Bale absolument transformé ! En effet, même si j'ai trouvé le film vraiment très moyen dans l'ensemble, il faut lui reconnaître une chose : le travail de maquillage est exceptionnel ! L'acteur est vraiment méconnaissable et il est, à quelques petits détails près, la reconstitution parfaite du visage de Dick Cheney. Je félicite donc grandement l'équipe de maquillage pour ce travail de très grande qualité ! Mais malheureusement, pour le reste, le film n'est pas aussi extraordinaire que l'on veut bien nous le vendre. En effet, le long-métrage est assez inégal et nous propose une histoire qui va suivre toute la carrière de cet homme. Un parti-pris assez intéressant sur le papier, qui va être amené par un style proche du documentaire au niveau de la réalisation. Il y a eu un gros travail de reconstitution, il y a une voix-off, des arrêts sur image pour coller au style, etc... Mais dans les faits, le long-métrage ne réussit pas vraiment à rendre cela parfaitement agréable à suivre. Le fait de ne jamais se poser, dans l'optique d'avoir le temps de tout raconter, rend le tout assez inégal au niveau de son rythme. On passe assez vite sur beaucoup de choses. On alterne entre les séquences de son début de carrière, et celle de sa fin. Et on essaye, de manière assez peu subtile, de critiquer le gouvernement américain de l'époque. C'est donc très prétentieux dans le ton, celui-ci ne se voulant jamais neutre. Sauf que partir de ce principe, alors que Dick Cheney fait partie de ces personnes assez peu appréciables de cette époque du gouvernement américain, rend assez compliqués les moments plus intimes avec celui-ci. On ne s'attache pas à lui, et on apprend assez peu de choses à son encontre. Le long-métrage est donc intéressant pour tous ceux qui s'intéressent à cet homme, mais pas forcément pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce personnage. C'est très simple, cela ne va jamais bien loin dans ce qu'il essaye de faire, mais cela reste quand même plutôt bien fait au niveau de la reconstitution dans sa globalité. Pour conclure, un biopic plutôt simple dans l'ensemble.
A qui est-ce qu'on donne le pouvoir? C'est instructif et inquiétant. Magnifiquement interprété et une mise en scène originale. Pas forcément toujours facile à comprendre si on ne connaît pas comment fonctionne le système politique aux USA .
Vice n'entre pas totalement dans le sous-genre "film d'élections américaines" (comme Front runner par exemple)), car il s'agit plus du biopic de Dick Cheney, éminence grise de la politique américaine des années Bush; mais on en est quand même pas très loin ! Le film est donc extrêmement intéressant; on apprend beaucoup de choses sur les arcanes de la politique américaine. Christian Bale est excellent (un Oscar ?) et l'ensemble est bien mené, même si les parti-pris peuvent paraître outranciers par moments. A voir.
Arriver à tenir le spectateur en haleine pendant 2h13 avec un personnage à priori sans intérêts, inconnu, laid, vil, menteur, cardiaque... tient de la gageure! Voici la première performance du réalisateur associée à l'incarnation époustouflante du personnage par Christian Bale, méconnaissable, et qui devient de film en film l'ACTEUR numéro 1. C'est inventif, drôle, outrancier, intelligent, un film à charge, véritable brûlot mené de main de maître. Le réalisateur nous avait habitué à ses mises en scène percutantes avec notamment the Big Short, déjà avec les rôles titres tenus par Bale et Carrel. C'est démonstratif et pédagogique, à la façon d'un Michael Moore qui aurait abandonné le documentaire pour de la fiction, mais on évite la lourdeur et le parti pris trop subjectif par des trouvailles cinématographiques. On rit à cette fausse scène de dialogue entre les deux époux dans leur lit qui reprend des tirades de Shakespeare, un générique de fin est bidonné en milieu de film, le film se termine réellement mais après le vrai générique de fin ( restez dans la salle jusqu'au bout!), un narrateur scande l'intrigue et l'on comprend tout son intérêt et le ressort humoristique dans les dernières minutes ( non je ne vais pas spoiler), la fiction est entrecoupée de vrais/faux documentaires sur les discours qui ont conduit à l'intervention des États-Unis en Irak... Bref, c'est jouissif, c'es énorme, orienté, mais cela nous fait prendre conscience de l'incroyable ascension d'un homme dans les sphères du pouvoir américain qui n' a reculé devant aucune manipulation pour parvenir à ses fins et qui par son action malhonnête a modifié le cours de l'histoire et provoqué un chaos dont nous ne sommes pas prêt de voir la fin ! spoiler:
Un film qui met en lumière le sale type tapis dans l’ombre qu’est depuis des décennies Dick Cheney, celui qui a tiré les ficelles sous Bush et responsable de pas mal de troubles géopolitiques majeurs, dans le simple but d’enrichir les compagnies qui l’ont embauché. Impressionnant sur la forme (le ton, le brisage de 4ème mur, les choix narratifs, le morphing de Bale et même Sam Rockwell) et sur le fond (quel attaque frontale), un film indispensable.
A vrai dire je n’étais pas forcément trés enthousiaste à l’idée d’aller voir un film sur un personnage aussi peu sympathique -et à priori peu charismatique- que Dick Cheney. Le réalisateur lui a été visiblement beaucoup plus inspiré que moi puisqu’en un peu moins de deux heures il nous sert pratiquement trois films pour le prix d’un, au risque de frôler l’indigestion. Le premier film qui occupe environ le premier tiers de Vice est une sorte de biopic assez classique de la vie de Dick Cheney. On le voit en jeune homme assez fade dans les années 60 puis en train de faire ses armes en politique sous le président Nixon. On se dit que le film va continuer de la sorte et puis en fait non. Le second film qui démarre à mi-chemin est une dénonciation tous azimuts des méfaits du personnage clé de l’administration Bush. C’est vivant, documenté, efficace, mais tellement proche du style désormais célèbre de Michael Moore que s’en est presque gênant. Le troisième film est une sorte de cinéma expérimental que le réalisateur incruste à son récit, avec fausse fin en plein milieu, histoire parallèle qui s’enchevêtre et ainsi de suite. Bref, on sort du film certes secoué, mais avec l’impression qu’Adam Mc Kay a voulu trop en faire : cet acharnement à nous en mettre plein la vue, tout en nous en mettant plein la tête et en tentant des expériences cinématographiques au passage, finit par aboutir une sorte de saturation. Parfois pour faire passer un message, rien ne vaut un peu de simplicité, surtout si le message vaut le coup.
Film époustouflant drôle et d’une incroyable dureté. Les acteurs sont juste très bons. On regarde le film et on se surprend d’en redemander à la fin. Un très bon moment de cinéma
Propos tellement manichéen qu'il est diificile d etre accroché par l'histoire. Et le pire c'est qu on sort de la scéance sans comprendre mieux qui est dick cheney. Bref 2h pleine d'ennui pour moi. Le seul interet se trouve dans les maquillages et transformation des acteurs très réussis.
Brillant. Il est des films que l’on aime pour le jeu d’acteur, l’histoire, la mise en scène, les personnages scénarisés. J’aime Vice pour tout cela, il serait déjà ainsi un très bon film. Mais il y a plus : le montage. On en parle peu dans les films, ici, on doit l’apprécier jusqu’au générique de fin, et la collection de « mouche » qui en dit long. Le tout écrit avec humour, avec un sens de la narration exceptionnel. On n’oublie pas la performance de Christian Bale, mais lui-même reconnaît que c’est le scénario qui l’a convaincu. Vice est enfin la généalogie de l’ère Trump, et une illustration du système politique américain dont on aurait tord de croire qu’il est le meilleur de tous.
« The Big Short » avait marqué un tournant dans la carrière de Adam McKay, « Vice » continue sur cette lancée. Nous retrouvons les codes du précédent film : humour mêlé à la dénonciation, langage vulgaire, brisage constant du quatrième mur et narrateur interne à l’histoire. Une fois encore il s’agit ici de dénoncer une grande institution américaine et les raisons qui ont conduit à un désastre. Exit la crise des subprimes, le réalisateur pointe du doigt les agissements de Dick Cheney et plus précisément la guerre en Irak. Si ma critique est courte c’est que le film est très proche sur la forme du précédent métrage, et reprend ainsi les mêmes qualités. Très bien rythmé, accessible malgré le jargon technique et surtout arrive à cibler le juste équilibre entre dénonciation et divertissement enfin le message est percutant sans que le film ait à tomber dans le drama. On soulignera là aussi une direction d’acteur proche de la perfection que ce soit pour Christian Bale, Amy Adams, Sam Rockwell ou encore Steve Carrel. Pour nuancer mon avis, la proximité sur la forme avec « The Big Short » nuira légèrement l’expérience à cause d’un manque d’originalité ressentie, mais c’est très faible à côté des nombreuses qualités du film.