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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 décembre 2017
Chef d'oeuvre d'intelligence et de finesse. La caméra se saisit de son objet sans jamais l'atteindre. La construction des champs et des contre-champs est d'une habileté technique qui rappelle les plus grands metteurs en scène de l'histoire. Il y a du Bresson dans la nudité des dialogues, du Godard dans leur mystère, du Jean Giraud dans leur limpidité. La bande son est si bien construite qu'elle fait plus que soutenir l'image, elle l'épouse, la pousse, la magnifie. Merci le cinéma bucolique du pays de Caux.
Voici un film unique en son genre , qui aborde avec délicatesse le rapport des hommes aux animaux , la vie de village, la lenteur du tempo de la vie des personnes âgées qui savent s'attacher aux détails les plus anodins et les plus jolis . Un film où l'affect et la sensibilité des humains et des animaux est valorisé sans militantisme , dans une poésie délicieuse . Le sujet n'est pas très "mode" , mais il est fondamental, c'est celui du respect de la vie et des liens. Il faut du courage pour concevoir un film sur un sujet si discret, si peu "marketing" . Le défi est parfaitement relevé, à travers une esthétique indéniable qui fait de ce film un beau poème du début à la fin . A quand la sortie DVD ?
Rarement on se sera autant moqué des spectateurs. Un film sans intentions aucunes, dont on à l'impression qu'il à été monté à partir de vieux rushs perdu au fond des tiroirs dont on ne savait pas comment tirer profit. Les financements de la région Normandie et du CNC qui, je l'espère, n'ont pas été trop juteux, auraient été mieux utilisés par un réalisateur avec des idées, mais étaient sans doute nécessaire à la rentabilité de ce film qui ne fera probablement pas beaucoup plus que les 200 spectateurs de l'avant première, composés pour la moitié de l'équipe du film, et de l'autre de 100 voisins dont la plupart sont repartis furieux, dégoutés, endormis ou totalement ahuris par ce qu'on avait osé leur servir. J'y suis allé par une curiosité de voisinage qui vérifie de manière indiscutable l'adage : "La curiosité est un vilain défaut". Le film aura au moins servi à ça.
Plutôt déconcertant ce Va Toto…pas vraiment un documentaire…pas vraiment un journal intime…un film inclassable qui examine les rapports entre les hommes et les animaux…à travers trois histoires, celle de Madeleine , ancienne fermière qui recueille un jour un jeune marcassin , qu’elle nourrit au biberon…celle de Vincent qui part en mission en Inde pour une mission d’étude du patrimoine de la colonisation britannique, et pour qui la confrontation avec les singes en liberté de Shimla, le renvoie à des souvenirs de jeunesse pas vraiment assumés, celle de Joseph, ancien agriculteur qui nourrit une ribambelle de chats, affecté de problèmes respiratoires qui l’oblige à dormir avec un appareillage contraignant qui lui occasionne des cauchemars où il est envahi par ses chats…la caméra nous entraine dans une promenade bucolique à travers le Pays de Caux, c’est remarquablement filmé, les éclairages, la photographie sont superbes, mais l’ensemble est un poil emprunté…pourquoi ce recours incessant au split screen ( écran divisé) , pourquoi les dialogues sont-ils confisqués au profit d’un récit dit par des interprètes extérieurs…c’est un cinéma très maniéré, et s’il n’y avait pas la beauté des images, ces trois récits pourraient vite engendrer l’ennui….