Une vendeuse de friandises dans une fête foraine, un joli garçon aux airs malicieux, une jeune-fille sans âge, vierge et silencieuse, un père slave ivre du matin au soir, une caravane, une demeure magnifique, une fabrique de bonbons dont la patronne est cette même jeune-fille sans âge : voilà un cocktail loufoque de ce film d'Isild Le Besco "La belle occasion". De quelle occasion s'agit-il ? Celle de s'installer dans cette maison rutilante, celle de coucher avec une fille quand on est soi-même une fille, celle de s'adonner aux jeunes-femmes émoussées ? On en saura jamais. Toujours est-il que ce film dure 1H19 et a l'air d'en durer trois heures. Le spectateur s'ennuie dans ce capharnaüm de paroles qui se veulent profondes et littéraires, d'images qui s'ensuivent les unes après les autres sans cohérence, le tout dans un scénario dont on ne comprend pas comment le Centre Nationale du Cinéma (au passage nos impôts et les recettes de cinéma) a pu le financer. Il y a tant de réalisateurs qui rêvent de produire leur film et sans doute, parce qu'elle s'appelle Isild Le Besco, les portes s'ouvrent à elles. Non vraiment, "La belle occasion" est un film qui n'a pas d'intérêt visuel ou artistique de quelle sorte qu'il soit. Comme quoi, n'est pas réalisateur qui veut.