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4,5
Publiée le 30 mars 2020
Ce film va vraiment briller par ses dialogues et (c’est le cas de le dire) son éloquence. On aura un Daniel Auteuil qui enchainera les tirades avec un phrasé magnifique. On le sent comme un poisson dans l’eau. Sa jeune apprentie aussi se défend très bien. On la sent réellement monté en puissance. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si Camélia Jordana a remporté le César du meilleur espoir féminin 2018. Un début de consécration pour celle qui à la base est chanteuse. Ce qui est d’autant plus appréciable concernant l’histoire de Neila, est qu’on ne tombe pas dans tous les clichés sur la banlieue habituelle. On aura juste une jeune femme qui tous les jours va à la fac sans pour autant avoir des problèmes de drogue, violence, justice. Cela fait du bien de rappeler que dans les quartiers, la majorité des habitants font leur vie normalement et qu’il n’y a pas seulement des personnes qui enchaînent les problèmes comme nous le montre souvent le cinéma. Entre rire et pleure, ce film va nous divertir mais aussi nous toucher à travers cette histoire humaine. Au final, on se rend compte que l’intérêt du concours devient secondaire car l’important est ailleurs. Il est dans le chemin que fera Neila accompagné par son guide Daniel Auteuil alors qu'à la base toutes les opposait. C’est avec talent que LE BRIO va nous faire vibrer avec son histoire. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce concours, le documentaire ELOQUENTIA y est consacré.
Dans la lignée de "à voix haute" (film documentaire sur le concours "éloquentia", on ne pouvait qu'attendre avec appétit cette fiction sur le même thème , à savoir un professeur d'histoire ( Daniel AUTEUIL) de faculté (Panthéon II , Assas, la faculté de droit parisienne réputée pour être -ce n'est pas moi qui le dit -"fasciste"), odieux , ouvertement xénophobe, n'hésitant pas à insulter une étudiante d'origine étrangère pour son retard de 5 minutes à son premier cours . Bien sûr , il est filmé et ses incartades se retrouvent sur les réseaux sociaux...avec des procès en option . Sa seule solution : remonter sa réputation et secondairement celle de la faculté, en préparant au concours de rhétorique ("l'art de convaincre en dehors de toute vérité objective", dixit Arthur SCHOPENHAUER dans son livre " l'art d'avoir toujours raison" édition Circé -poche 6,50 €) l'étudiante en Question , Leila (Camélia JORDANA). L'idée est donc plutôt bonne , mais tout de même, c'est très caricatural : un professeur de cet acabit, personne n'en a jamais vu, et l'acteur reste figé dans son costume trois pièce, dans un visage inexpressif, et dans un vocabulaire paradoxalement restreint . Camélia JORDANA remporte plutôt l'adhésion, mais je ne sais pas si cela valait le César du mailleur espoir féminin . DECEPTION .
J'avais des a priori par rapport à ce film. En effet, parler pendant 1h30 de l'éloquence me semblait être une tâche difficile et je craignais l'effet documentaire. Il n'en n'est rien finalement. Le duo Camélia Jordana / Daniel Auteuil fonctionne a merveille. Daniel Auteuil campe le rôle d'un prof de droit arrogant au possible et doit outrepasser ses préjugés pour présenter l'une de ses étudiantes a un concours d'éloquence, ce qui donne un ensemble parfait. Je recommande !!
En général, j'appréhende un peu ce genre de films : qui ont un sujet intéressant/pertinent, mais qui risquent d'être ennuyeux si ils sont mal traités (et si tous les moments amusants sont dans la bande annonce, comme je l'ai dis ci-dessus). Mais sur ce coup là, je trouve que ça tombe pile dans le mille ! Daniel Auteuil et Camilla Jordana se donnent magnifiquement la réplique ; ils se complètement et forment un duo amusant et captivant.
Neïla, le personnage interprété par Camilla Jordana, est juste ce qu'il faut entre la jeune femme issue de la cité et celle qui a décidé d'en sortir (en faisant des études), sans tomber dans les clichés (ce qui n'était pas gagner d'avance avec un tel sujet). Pierre (Daniel Auteuil), lui, est détestable à souhait, mais son discours et le perpétuellement raisonnement qu'il prodigue le rend très pertinent, et surtout attachant. Je trouve que Daniel Auteuil est vraiment taillé pour ce genre de rôle, ça lui va si bien.
L'apprentissage de la rhétorique, du bien parlé et de l'attitude à adopter pour convaincre n'a jamais été aussi intéressant. Malgré un sujet qui n'incite pas à l'action, je ne me suis pas ennuyée une minute dans ce film. Les scènes s'enchaînent bien, et on se prend au jeu de l'éloquence.
Ce qui fait toutefois que j'ai vraiment apprécié ce film, c'est le fond de vérité dans tout ce que dit Pierre de plus déplacé (je pense notamment à cette scène où une dame se promène avec son chien et ramasse ses déjections). Il ose parler de ce qu'il est interdit de dire sous peine d'être taxé de raciste (ou autre), il dit les choses comme il les voit et comme il les pense, parce qu'il se moque éperdument du regard des autres, même si cela fait de lui un être seul. C'est en étant infecte qu'il fini par être touchant, et nous offrir cette belle histoire avec Neïla, qui réussi à l'apprivoiser.
Le film réside plus ou moins dans sa bande annonce, pourtant Le Brio réussit à captiver de bout en bout. C'est pourtant avec quelques réticences que je me suis dirigé vers ce long métrage, la première étant mon antipathie pour son réalisateur Yvan Attal. Celle-ci mise de coté, mon enthousiasme pour son travail c'est accentué. Le pathos du geste est tempéré, souvent drôle, ou plus ou moins amusant, toujours avec un entrain et une vivacité délectable. Daniel Auteuil et Camélia Jordana forment un duo exaltant. Cette dernière possède en plus de sa voix un réel talent pour la comédie et trouve avec ce rôle matière à transmettre de bonnes ondes. Un film plaisant en soi, que l'on termine avec un sourire.
un film brillant Daniel Auteuil est fascinant. Camilla jordanna est surprenante. les dialogues , le scénario est magistralement bien écrit. l'ensemble est porteur d'un message d'amour pour la force des mots . c'est un film fort , très fort . si il y avait plus de film comme celui-ci je pense que le cinéma français se porterait un peu mieux.
à fuir absolument! Les dialogues sont creux, vus et revus, il n'y a pas de flamme et l'intrigue est inintéressante alors que l'idée du film me séduisait. Le film accumule les clichés à tel point que je trouve que s'en est irrespectueux du spectateur: n'y a t'il personne pour faire preuve d'un peu d'imagination dans l'écriture? Je me suis ennuyée du début à la fin. Le film passe du premier oral à la finale directement. Daniel Auteuil n'exprime rien, c'est dingue: quelle que soit la scène, il est égal. Le personnage joué par Camélia Jordana n'a aucune profondeur. La jeune fille est bête, elle ne voit jamais rien venir (et ne se pose pas de question d'ailleurs), elle se contente de sourire constamment... Franchement, je me demande comment on peut traiter si mal un sujet si intéressant et si vaste. Aucun intérêt.
Un duo improbable entre un professeur ("légèrement raciste") des grandes écoles et une jeune étudiante catégorisée comme "venant des cités", qui préparent ensemble le concours d'éloquence. L'entraide des opposés pour réussir un concours qu'on semble perdu d'avance n'est pas novateur sur le papier, mais ici c'est surtout l'issue qui est originale. spoiler: Loin de la réussite réjouissante ou de la perte dans les honneurs, Le Brio propose une fin qui déçoit d'abord (la jeune étudiante rate son concours car elle a décidé de bouder chez elle...) mais ne nous laisse pas vraiment le temps de nous en apercevoir grâce au montage rapide qui nous fait immédiatement basculer sur le conseil de discipline du professeur, où la véritable plaidoirie a lieu. Subjectivement, je m'attendais à un discours bien plus percutant, mais celui que l'on écoute au final est suffisant pour montrer l'évolution de la jeune fille et l'amitié qui la lie au professeur bougon. Daniel Auteuil est, comme à son habitude, un orateur hors pair qui respire le théâtre à chaque mot qu'il prononce, ici plus que jamais dans ce rôle taillé sur mesure. Camélia Jordana est assez convaincante en étudiante qui souhaite sortir de la catégorie sociale qu'on lui a accolée à la naissance. Les gags sont assez timides et l'on attendait peut-être plus de verve dans les oraux du concours, mais Le Brio remporte aisément le pari de faire un film de partage inattendu et d'entraide cahoteuse qui fait sourire.
On ne peut pas dire que la mécanique soit neuve: confrontation (dans le cas présent à fleurets mouchetés) entre une jeune de banlieue et un bourgeois arrogant, qui vont s'associer et permettre à chacun de se remettre en question. Plus d'une fois, les répliques claquent dans l'air mais, hélas, le film s'essouffle un peu sur la longueur, en dépit d'interprètes brillants (même si Camélia Jordana n'est pas exactement dans le ton d'un bout à l'autre). Peut-être attendais-je un résultat plus cinglant et un peu moins convenu, mais il faut reconnaître quand même une belle démonstration du microcosme universitaire et une bonne humeur communicative.
J'ai trouvé le propos intéressant mais le style vulgaire. Je n'y crois pas beaucoup et je préfère au final l'espèce d'amitié qui s'est créée entre les deux. C'est la rencontre qui donne la saveur au challenge
Un film qui donne envie de lire..à voix haute. C'est rare! Juste, percutant, motivant...La preuve, je commence à lire Schopenhauer. Il pourrait être diffusé au lycée pour faire office d'introduction afin de susciter l'intérêt des élèves, car oui, certes, dans un cadre un peu cliché, mais qui finalement parle au plus grand nombre, Yvan Attal rend accessible et actuel des livres de maître, rappelle que ce sont des armes pour évoluer dans une société où il vaut mieux avoir raison que tort, même si on a faux, et éveille simplement les consciences avec brio.
Belle histoire, beaux interprètes, film pas terrible. Pourquoi ? D'abord les stéréotypes, tous convoqués: le prof snob, raciste passif; la fac snob; l'étudiante de banlieue fraîche mais qui porte un regard tout aussi intolérant sur cette fac; les désillusions, les retournements de situation etc. Tout dans le scénario est prévisible. Bien sûr qu'on aime se dire que ce genre d'histoire fait du bien, que la réalité c'est ça aussi. Mais c'est trop artificiel, trop manichéen, trop clichés pour y croire. Comme si tout le monde à la fac se complaisait dans la condescendance, et que toutes les filles de banlieue parlaient de façon agressives. Cultiver ces clichés, les rendre crédibles, en bref porter un regard simplifié sur le réel dénature totalement la portée de ces bonnes intentions.
suis très partagée car trop de cliches dans ce film ; les personnages sont trop opposés pour qu'ils puissent se rencontrer ; on n'y croit pas du tout ;
L'univers décrit par Attal est complètement faux ! A-t-il au moins déjà mis les pieds dans un amphi ? S'est-il renseigné pour en connaitre les usages ? Non, sinon il n'aurait jamais tourné cette scène d'introduction. Vous me direz on est au cinéma, il est permis de faire faux ! Oui mais à condition que ça n'altère pas le fond du propos ! or c'est exactement ce qui se passe. Faux amphi, faux professeur, faux concours… et fausse étudiante… Autrement dit ça commence mal, ensuite il faut faire avec la diction de Camélia Jordana qui ne sait par articuler ! Je n'ai rien contre cette jeune femme mais comment a-t-elle passé le casting et comment a-telle obtenu le César du meilleur espoir féminin ? Ensuite dès qu'Auteuil se fait convoquer par le doyen (ça aussi c'est faux) on sait comment le film va se terminer ! Les dialogues sont mauvais, quand au fond ce n'est jamais qu'une "pygmalionerie", c'est un genre, sauf qu'ici ça ne passionne pas. Alors autant revoir My Fair Lady.