Daniel Auteuil a beau avoir vieilli depuis la dernière fois que j'ai vu un film avec lui, il y a de nombreuses années, il colle parfaitement bien à son rôle. L'actrice qui lui donne la réplique, Camélia Jordana Riad-Aliouane, que j'ai découverte ici, joue comme il faut. L'histoire est agréable à suivre, bien tournée, même si j'ai trouvé que sa toute fin était un peu manquée
: pas de finale du débat, quand bien même ce serait une défaite, et on ne sait pas ce que devient la relation naissante de Neïla avec Mounir
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La bande annonce est inutilement trop racoleuse, ce qui a le mérite d'afficher le point faible de cette production : les clichés. Le film en joue, repose certes dessus, mais un peu trop à mon goût. On a donc d'un côté les petits bourgeois blanc de Assas, et de l'autre Neïla Salah, un peu "racaille", qui, comme par hasard, est descendante d'immigrés africains (ici, du nord), et qui vit dans une cité. Faut-il retenir que tous les habitants des cités sont à tendance criminelle, d'origine étrangère, pauvres, et qu'ils ne peuvent être blancs ? Moi qui suis blanc et qui ai préféré faire ma fac de Droit à Cergy au lieu d'Assas, j'ai dû ne pas comprendre quelque chose... Ah tiens non, mon université était au-dessus d'Assas au niveau des classements de réussite lorsque j'y au fait ma scolarité. Comme quoi...
Pour moi, cette exploitation des clichés lui vaut la demi-étoile qui sépare ma note de la moyenne des spectateurs.
Cela n'enlève rien au fait que Le brio est un bon film français, chose que je suis loin de fréquemment reconnaitre.