Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Coric Bernard
377 abonnés
591 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 octobre 2020
Ce film à la réalisation sobre et efficace m'a paru très intéressant et passionnant à suivre. Cette adaptation d'un roman best-seller dont le scénario est haletant, évoque des aspects de la justice allemande pas très reluisants. La loi DREHER de 1968 qui fait la distinction entre les meurtres et les homicides involontaires avec une prescription de 20 ans a ainsi permis l'impunité de criminels nazis, en est la preuve et est la trame de cette affaire juridique. Le grand mérite de ce film est justement de mettre l'accent sur ce scandale juridique en Allemagne. Il faut noter également la bonne interprétation de l'avocat qui défend COLINI.
Retour sur le film « l’affaire Collini » que je suis allé voir avec un a priori mitigé après avoir lu des retours contrastés. Histoire : Pourquoi Fabrizio Collini a-t-il assassiné Hans Meyer, un industriel de la haute société allemande ? Comment défendre un accusé qui refuse de parler ? En enquêtant sur ce dossier, son avocat découvrira le plus gros scandale juridique de l’histoire allemande, et une vérité à laquelle personne ne veut se confronter. Pourtant j’ai vraiment apprécié ce film qui semblait cousu de fil blanc dès l’affiche (on comprend que Collini a tué un chef d’entreprise ancien nazi dès la première scène). Je me suis même surpris à m’ennuyer un petit peu dans la première partie. Et pourtant le film prend de plus en plus d’épaisseur et d’intérêt au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, qui n’est d’ailleurs pas inspirée de faits réels mais davantage d’une convergence d’affaires qui ont éclaboussé une loi de 1968 votée sur mesure pour blanchir « légalement » de nombreux anciens nazis. Les acteurs sont très bons avec un petit faible pour Franco Nero qui a figuré dans les plus célèbres péplums et western spaghetti italiens et qui est doué d’un réel charisme à l’écran. On a critiqué le recours à des ressorts romantiques qui semblent inutiles et à une relative esthétisation du propos mais mon petit cœur a battu et mes yeux se sont embués donc pour moi le job est fait et j’ai appris des choses très intéressantes sur l’Allemagne et la période post WWII. Allez vous et vous me direz !
Très beau film à l'atmosphère pesante et une tension qui va crescendo. L'Histoire nous raconte encore des réminiscences de la seconde guerre mondiale. C'est très touchant et émouvant. À voir ...
Pourquoi Fabrizio Collini a-t-il assassiné Hans Meyer, un industriel de la haute société allemande ? .../...
Début du synopsis affiché sur AlloCiné et sans doute proposé par le distributeur. Associé a l'affiche on se demande effectivement quel peut être la cause de cet assassinat. Et, si par malheur on s’intéresse un peu a l'histoire de ce coté là plus aucune surprise. Pour donner un peu plus de consistance, de matière au film on imbrique une histoire d'amour et de filiation. La temporalité est la durée du procès de Fabrizio Collini ce procès étant le fil conducteur du film et le droit le sujet du film. Et ou plutôt la variation de ce que doit être le droit en fonction de l'époque et de l'éclairage, ou de la subjectivité des populations.
L’intérêt du film est avant tout qu'il s'agit d'un film allemand. Et une fois de plus un travail introspectif de l'Allemagne non sur son passé cette fois, mais sur la traduction juridique de ce passé.
Donc un film a voir même si un peu téléphoné.
Un peu hors sujet quoique j'ai lu dans certaines critiques des commentaires sur le droit allemand. Il est intéressant je crois de regarder les lois d'amnistie de la guerre d'Algérie, leurs dates de parution entre autre par rapport a la date de fin des hostilités.
C’est un bon film sur une partie intéressante, plutot scandaleuse et assez méconnue de l’histoire allemande post seconde guerre mondiale. Dommage cependant que dans le film l’avocat de La Défense ait été élevé par la famille de la personne assassinee, ce qui est on l’avouera fort peu crédible. Mais si l’on passe sur cette incohérence, le film est intéressant à voir
J'ai adoré ce film dont je n'avais quasiment jamais entendu parler avant d'aller le voir. C'est un film dramatique très bien construit avec de nombreux rebondissements dans le scénario pour nous permettre de ne jamais quitter ce dernier.
La force du film est apporté par le scénario (merci au roman d'origine d'avoir déjà de solides bases) et ces personnages qui sont parfaitement bien interprété, notamment l'acteur jouant Collini qui a une capacité d'exprimer des émotions puissantes sans dire un seul mot. L'ensemble de ces personnages sont bien incorporé dans l'histoire spoiler: (ce jeune avocat devant défendre un homme ayant tué son père de substitution, ce grand avocat qui a participé, dans l'histoire du film, à l'élaboration d'une loi injuste...) . Il y a trop de chose bien faite pour toutes les énumérées ici. Les dialogues sont tout aussi bien écrit (L'ayant vu en VO, je ne peux pas apporter de réflexion sur la VF).
La réalisation reste classique pour un film de ce genre mais qui fait plutôt bien son travail. Cela reste quand même trop classique, et il manque un soupçon d'originalité dans la mise en scène pour que le film devienne excellent.
Ce film livre une réflexion puissante sur la justice, la violence et l'oubli, sur les crimes de guerre des Nazi qui n'ont jamais été jugé spoiler: du fait de la loi allemande « Dreher » du 1er octobre 1968 . Elle montre les difficultés qu'a pu avoir les gouvernements allemands post 2ème guerre mondiale a se passer des anciens Nazis pour la reconstruction de son pays. spoiler: On y voit réellement un homme qui n'a jamais pu avoir la justice de son côté et qu'il doit ainsi faire justice lui-même pour son salut. C'est un homme d'honneur (il ne rompt pas sa promesse de ne pas se venger du vivant de sa sœur), et il ne cherche pas à minimiser son acte.
Film que je conseille à tout le monde. Dommage qu'il ne passe pas dans beaucoup de salle du fait d'une difficulté à distribuer les films allemands dans notre pays.
Adapté du roman de Ferdinand von Schirach, le film de Marco Kreuzpaintner est déjà sortie en 2019 dans les salles allemandes. La traduction française fût aussi longue que pour le livre, mais elle a su trouver un public.
Ce thriller policier de 123 minutes a tous les ingrédients pour ne jamais prendre une ride. Dans 10 ans, il sera étudié par les scolaires et pour cause, il nous questionne sur le rôle de la justice. "La vengeance est un plat qui se mange froid" soulignait Pasquale Squitieri en 1971. Entre la grande Histoire, celle du passé nazi et de la justice (post-guerre), et l'histoire d'amour entre les deux héros (Maître Leinen et Johanna Mayer), le spectateur ne sait pas trop qui croire. Faut-il avoir de l'empathie pour l'assassin italien ? Faut-il soutenir l'industriel allemand qui a éduqué le jeune avocat ? L'écrivain, lui même avocat est également petit-fils d'un dirigeant nazi condamné au procès de Nuremberg. Il a su concilier deux mondes inconciliables, portés dans les salles obscures aujourd'hui. Von Schirach confie au Spiegel en septembre 2011 "C'est un livre qui porte sur les crimes dans notre Etat, sur la vengeance, sur la faute et toutes ces choses pour lesquelles, aujourd'hui encore, nous trainons le poids de l'échec". Tout est réuni pour faire un best-seller de littérature et de cinéma. La question que pose ce film est la suivante : Comment sait-on que nous lisons (ou regardons) un bon roman (ou film) ? Car la fin incite à le relire (ou le revoir). C'est exactement ce qui se passe ici. L'intrigue haletante est digne d'un roman d'Agatha Christie ou de Bernhard Schlink.
Un film passionnant de bout en bout qui met en exergue une loi votée à la fin des années 60 et exonère les criminels de guerre. Une belle distribution, des acteurs totalement investis dans leurs rôles . Un film qui fait appel au devoir de mémoire.
Le sujet abordé est très compliqué mais très intéressant, et particulièrement touchy pour les allemands. spoiler: Cela touche à la question de la mémoire ; comment la société allemande pouvait et peut toujours se relever du drame de la seconde guerre mondiale. Où placer le curseur des actions condamnables ou pardonnables ? Comment vivre avec ça ? Comment vivre sa relation avec quelqu'un dont l'on ignore le passé, ou dont on le connaît peut-être trop bien au contraire. La loi est-elle toujours juste ? Le film interroge alors la désobéissance (vengeance), et de l'obéissance (nazis et collabos).
Dommage que le film ait ce petit côté téléfilm en quelque sorte ; l'aspect tire larmes un peu pathos, le jeu est pas toujours juste, la musique boum boum tout le long sauce blockbuster marvel, la manière dont c'est filmé ; c'est un peu dommage mais ça ne retire pas au fait que c'est un bon film à voir.
Film de facture très classique sur la culpabilité allemande face aux horreurs perpétrées durant la guerre. Procès suite à un assassinat très brutal pour nuancer les points de vue sur l'état de droit face aux crimes nazis.
Film qui mérite incontestablement d'être vu Certes , il s'agit d'une fiction , mais la résonnance avec l'actualité Ukrainienne et a définition des crimes de guerre est évidente. La superbe interprétation ( magnifique Franco Néro!) ainsi qu'une belle photographie et Bande Originale font défiler les 123 minutes sans temps mort. Un final très émouvant parachève ce magnifique film de procès. Seul bémol : l'affiche qui spoile une partie du scénario.
Mes parents étant d'origine italienne, ils m'avaient déjà raconté plusieurs fois ce que leurs parents leur avaient raconté, c'est-à-dire les "quotas" d'assassinats dans les villages déterminés par les nazis pour chacun de leur soldat tué quelle que soit la raison. C'est du concret, j'ai déjà eu l'occasion d'aller voir le village martyr dans leur région (qui n'est pas celle prise en exemple dans le film), et je ne doute pas qu'il y en a pleins d'autres. Un film qui raconte ou rappelle enfin cela, à partir d'un scénario qui ne dévoile pas de suite le sujet, et qui se termine par une révélation historique scandaleuse que je ne connaissais pas.