"I gotta be honest, I've always wanted to ride with you, Log."
Le retour conjugué du plus Tex Avery et du plus sombre des héros Marvel était attendu de très longue date avec ce hiatus difficile à passer : les deux premiers épisodes de Deadpool, débridés, étant produits par la Fox et Marvel, en lien avec les X-Men et hors MCU, tout comme les Wolverine, et ce troisième (pour Deadpool) et quatrième (pour Wolverine) volet de leurs aventures étant intégré, lui, au MCU comme 34ème opus, après une dizaine de films imbuvables (à l'exception notable de Black Widow, 2021).
Aux manettes, on retrouve Shawn Levy, également réalisateur de la trilogie apatesque Une Nuit au Musée (2006, 2009, 2014), assez correcte. Au scénario, outre le réalisateur, l'acteur principal et Zeb Wells, jeune bédéaste et auteur pour la télévision, Rhett Reese et Paul Wernick rempilent après avoir écrit les deux premiers volets de Deadpool.
Jouant de la parodie et de la mise en abyme, assez utilement d'ailleurs au regard des productions précédentes du multivers, tantôt sur le principe même du multivers, tantôt sur la production et le rachat de la Fox par Disney, surjouant la carte du second degré graveleux jusqu'à, parfois, la facilité, Deadpool et Wolverine, au titre finalement très sobre, parvient à marier assez proprement les deux univers non sans auto-dérision dans le chef d'Hugh Jackman, qui fait ainsi montre d'un talent éclectique. A ses côtés, Ryan Reynolds en fait des caisses, comme d'habitude, et Emma Corrin apporte un vent de nouveauté particulièrement raffraîchissant.
Au final, malgré le rachat par Disney, Deadpool reste un Deadpool, gore et lubrique, et, avec ses accents cartoonesques à la pelle, vole largement au-dessus des dernières productions de la licence Marvel, MCU ou hors MCU. Rien que ça, c'est réjouissant.