Bon on ne va pas tourner autour du pot. Je ne m'attendais à rien et j'arrive tout de même à être extrêmement déçu.
Bien que je ne sois pas un fan inconditionnel de la saga Deadpool. Je me doit de souligner la prestation de Ryan Reynolds qui a su porter cet anti-hero dans la pop culture, s'expliquant par des scènes d'actions toujours spectaculaires et un humour basé sur le bas de la ceinture. Mais, j'ai décidé de me laisser embarquer dans cette nouvelle épopée car hâte de revoir Wolverine sur grand écran.
Mal m’en a pris. Après un prologue d’une longueur déraisonnable, l’action débute dans un méli-mélo de références intra et extra-Marvel, parfois drôles, parfois lassantes tant elles sont redondantes.
Mais, le film reste une saga Deadpool et l’ironie dont fait preuve le personnage à l’égard des récents échecs de Marvel et des critiques qui lui sont adressé m’ont amusée. Mais ses blagues systématiquement vulgaires, et cette volonté de dénoncer l'orientation de la compagnie vers le multivers tout en mettant au cœur du film ce même multivers a fini par créer chez moi de l'incompréhension. Alors, oui, Deadpool brise le 4eme mur en nous disant ouvertement ce qu'il pense et cela reste marrant. Mais attaquer un élément sur lequel repose tout le film, je trouve que c'est incohérent ce qui m'a empêché de rentrer dans cette histoire. En effet, si les personnages ne croient pas en leur univers, alors moi aussi je ne vais pas faire d'effort.
Malgré ce gros point négatif, J’ai trouvé sympathique le retour de certains personnages des années 2000 en lien avec l'univers Marvel et de la 21th century fox. J'aurais eu plaisir de continuer à suivre et cela bien plus tôt dans ce long métrage les personnages comme
elektra, blade, gambit, voire de nouveaux personnages comme le punisher, ou d'autres héros tombés aux oubliettes
.
D'autant plus que la meilleure scènes
reste pour moi le combat avec tout ces personnages.
Mais, le plus gros point noir du film reste Wolverine. Même si Hugh Jackman est impeccable et vole la vedette par son charisme, il faut avouer que son arc concernant son retour est vraiment pitoyable. En effet, on nous dit que
ce Wolverine n'est pas le même que celui qu'on a suivi. Cependant, dans la façon de se tenir, de réfléchir, on voit très peu de différence avec celui qu'on connait.
De plus, il est nécessaire de montrer que le scénario n'a aucun intérêt puisque dans le film Logan, tout se passe dans un futur et qu'il ne reste plus que lui et le professeur Xavier.
Donc, pas de Deadpool, ni d'autres mutants. Alors, pourquoi commencer le film en nous montrant Deadpool sur le cadavre de Logan.
Je sais que je chipotte mais, au bout d'un moment la facilité scénaristique crée des confusions et rend de ce fait le film inintéressant.
Concernant les antagonistes, il s'avère que nous ne sommes pas face à des lumières. Pour commencer, nous sommes de nouveaux face à des personnages manichéens. Ils sont méchants pour être méchant.
Entre l'agent de la TVA " paradox" qui souhaite détruire un univers pour montrer que la TVA est plus puissante et Cassandra nova qui souhaite détruire tout les univers pour que le néant soit le seul lieu de vie possible
, on comprend que les enjeux sont très fades. Dès lors, tout ça montre que le scénario est complètement à l’Ouest, plein de remplissage, si bien que j’ai sévèrement somnolé à plusieurs reprises malgré la bonne B.O, et le caractère bourrin et sanglant de l’action. Mais bon à quoi sert l'action si les enjeux sont fades. Malgré ça, l'ensemble des actions restent de bonne qualité et bien chorégraphie. On a notre dose d'hémoglobine.
Pour conclure, un film long, où les 2h se font clairement ressentir. Un scénario qui ne décolle jamais et qui se base que sur des facilités scénaristiques sans prendre en compte les précédents films.
Des antagonistes qui sont d'aucune utilité et qui sont mal développés. Comme dirait Hitchcock, si le méchant est bon, le film le sera aussi. Cependant, ici cela n'est pas le cas.
1,5 pour la prestation de Hugh Jackman et Ryan Reynolds. Et heureusement que le film se sauve par ses caméos.