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    Poussière d'ange
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    3,0
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    7 critiques spectateurs

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    vince113
    vince113

    38 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2010
    Véritable météore dans le paysage cinématographique français, "Poussière d'ange" est un film injustement oublié. A le redécouvrir aujourd'hui, on est soufflé par sa modernité et sa maîtrise. Jouant de façon très libre avec les règles du polar, Niermans nous embarque dans une odyssée poétique : l'errance d'un flic au bout du rouleau, obsédé par une quête amoureuse (retrouver sa femme qui l'a quitté). Il va s'abîmer dans cette quête jusqu'à croiser le chemin d'une jeune femme non moins perdue qui sera autant sa damnation que sa rédemtion. Le ton décalé, extrêmement drôle, fait penser au meilleur de René Belletto ou de Jean Echenoz, et le réalisateur créé de fait un univers, très personnel et original, à la fois mental (ellipses poétiques, voix off, récit qui prend les chemins de traverse), mais aussi visuel. Car Niermans se révèle être un formidable metteur en scène, capable d'amener à la fois un souffle romanesque et une grande ampleur visuelle à cette (en)quête : la ville où se déroule l'action est ainsi un mélange de Paris, Lyon et Marseille ; le travail sur le cadre et la lumière n'est pas sans rappeler le grand cinéma américain des années 70 (Taxi driver, Fingers, Cruising). A l'heure où tout le monde essaie de faire des "polar à l'américaine" en faisant uniquement (et stérilement) tourner la photocopieuse, Niermans intègre ces influences pour créer son univers propre, dont la force et la cohérence impressionne. A cela s'ajoute une remarquable direction d'acteur et un hallucinant Bernard Giraudeau, sans doute dans son meilleur rôle. Véritable petit bijou (malgré quelques scories : la résolution de l'intrigue est un peu bâclée, la musique est un peu poussiéreuse), "Poussière d'ange" détonne encore et, si on devait le rapprocher à des films récents, ce serait ceux de Jacques Audiard - et il ne faut pas s'en étonner puisqu'il en a cosigné le scénario... A redécouvrir à tout prix !
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 375 abonnés 4 414 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 août 2017
    Poussière d’ange est un film qui semble beaucoup diviser ses spectateurs, et pour tout dire je fais partie de ceux qu’il n’a pas emballé. Le film est creux, mou, et malgré quelques scènes qui surnagent, notamment grâce à une fin puissante et à un héros borderline fort bien campé, ce n’est pas assez pour faire décoller ce métrage.
    C’est vrai que c’est dommage, le casting est bon, et Bernard Giraudeau livre une composition très convaincante. En flic alcoolique, il est particulièrement mémorable au début, avant que son personnage ne se rassérène un peu. Il porte le film à bout de bras, entouré de deux Fanny, dont une Fanny Cottençon qui se contente d’une toute petite place, en guest-star. Fanny Bastien s’empare du premier rôle féminin, un rôle peu clair, obscur, pour une actrice talentueuse mais qui ne semble pas vraiment elle-même comment aborder son rôle insaisissable. Michel Aumont tient aussi un rôle important, qu’il campe avec sa présence habituelle.
    Le scénario est le gros point faible du film. Il le fait se trainer en longueur, le métrage ne décollant jamais d’une impression de mollesse très pénible. La narration est trop chaotique, l’enquête avance sans fluidité aucune, et curieusement la partie « sociale » avec la vie du héros est meilleure que la partie policière. Il en a résulté pour moi, tout compris, une vraie difficulté à aller jusqu’au bout, car c’est peu clair, lourd, et par moment plutôt invraisemblable.
    Formellement le métrage n’est pas assez convaincant pour rattraper ses défauts. L’ambiance est parfois curieuse, versant dans un quasi-surréalisme (le supermarché), mais au bout du compte ce sont des bribes au milieu d’un polar beaucoup plus lisse et classique en termes de décors, de photographie, et surtout de mise en scène. Le réalisateur a quand même tendance à être beaucoup trop linéaire et plat dans son approche des choses, et cela ne permet pas à Poussière d’ange de dépasser un cadre réaliste très présent, et pour ainsi dire, trop peu singulier. La bande son bien trop faible est aussi un point noir.
    Je ne cacherai pas que Poussière d’ange n’est donc pas enthousiasmant. Trop lent, trop terne, surtout très mal raconté, c’est un petit polar qui parvient tout de même à sauver les meubles grâce à son héros fort bien campé par Giraudeau, mais sinon… 1.5
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 17 juin 2012
    Ca ne décolle vraiment pas, trop mou et les éléments de l'intrigue sont trop mal amenés par la réalisation, impossible d'accrocher malgré un bon Giraudeau.
    gunbuster
    gunbuster

    385 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 février 2007
    Encore un polar français avec une bonne idée de départ : un policier au bout du rouleau, suite à sa rupture avec sa femme, retrouve la vie au contact d'une jeune fille paumée.
    Le problème, c'est que le reste ne suit pas.
    Qui dit film des années 80 dit mauvaise réalisation, incapable de donner de l'intérêt à la partie polar, digne d'un épisode de Derrick : tout nous est montré sans aucune mise en valeur, aucune surprise, aucun rebondissement digne de ce nom.
    Le ratage provient également de l'absence d'émotions pour cette histoire d'amour entre cet inspecteur et cette jeune femme. Résultat : on n'y croit pas et je me suis demandé pourquoi il faisait tout ça pour elle sans rien recevoir en retour, ou ce que ça pouvait lui apporter sur le plan personnel et sentimental.
    Les décors et plus généralement l'esthétique sont d'une rare laideur : quelle idée de filmer le périph' et tout ce béton ? Les voitures sont vieilles (même pour l'époque) et les vêtements sont moches et ne permettent pas de rentrer dans l'univers du film.
    Les acteurs ne rattrapent pas le niveau : ils ne donnent rien, ne nous transmettent rien, la personnalité de la "fillette" manque cruellement de charisme et d'attrait. Quant au rôle du flic, il en fait vraiment trop, allant jusqu'à l'assimiler à un sdf / zombie dans sa période de déprime, et par la suite, redevenu sobre et super-flic, grotesque en somme.
    Préférez sur un sujet proche, l'excellent "The Game".
    Rodrigue B
    Rodrigue B

    20 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 août 2018
    Un film qui se laisse oublier mais qui, pourtant, se trouve être une oeuvre majeure dans la carrière de Giraudeau. En effet, ce dernier porte le film pratiquement à lui tout seul. Niermans, qui réalisera plus tard le poétique « Retour de Casanova » à la photographie prodigieuse, nous sert un polar avec lequel il s'amuse à bousculer les codes du genre. On y aperçoit, en prémice, son goût pour la poésie cinématographique (pour quelques plans en tout cas).
    Le titre était également prometteur. La combinaison « titre-introduction » ne nous annonçait que du bon.
    Le personnage de Violetta est directement attachant. L'idée qu'elle soit soupçonnée par l'inspecteur, déjà amoureux d'elle, car sur la vidéo du braquage, le criminel au visage masqué vérifie si son coeur bat toujours en tâtant son cou (comme à l'habitude de la jeune fille), est plutôt bonne.
    Le film est très noir, parfois glauque. Cette ambiance est accentuée par les décors : toujours de grandes pièces assez vides qu'on soupçonnerait inhabitée ou qu'on ne voudrait pas habiter. Les personnages, vides également, sont assumés excellemment par les acteurs (distribution ambitieuse).
    Trop de vide tue le vide... Le rythme en prend un coup. Le film est court mais nous ennuie vite.
    Par ailleurs, aucun rebondissement n'est étonnant, c'est le gros point faible du film, trop peu de personnages, pas assez de subtilités, le raccourci est vite fait : impossible de ne pas repérer spoiler: la culpabilité de Michel Aumont
    avant la révélation.
    À voir pour la prestation de Bernard Giraudeau en contre-emploi intéressant.
    Nico2
    Nico2

    83 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film sombre et désenchanté, original et très bien écrit, novateur sur le plan de la lumière, novateur dans le cinéma français à l'époque, servi par d'excellents acteurs dont un Bernard Giraudeau plus que magistral. Un petit chef d'oeuvre.
    philippe ghirardi
    philippe ghirardi

    4 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2022
    Bernard Giraudeau dans la peau de Charles Bukowsky est fabuleux? L'envie prend le spectateur de l'épauler et de lui dire vient, tantot de lui coller la tête sous un robnet d'eau froide et de le secouer comme un prunier.J'ai beacoup aimé ce film, Fanny Bastien mystérieuse et troublante. Michel Aumont toujours parfait même si, présentement, son role est un peu attendu.
    Ne vous attendez pas à un polard conventionnel, c'est un parti-pris de l'auteur et c'est ce qui fait son originalité. Rien n'est convenu la dedans.
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