Pas franchement apprécié ce film du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen, pourtant largement encensé par la critique…mon impression générale…saoulant !! Saoulant le rythme effréné, le niveau sonore des bavardages et des altercations…la confusion des personnages… Dans "El Reino", après plus de deux heures de film, on n’a toujours pas compris le rôle exact de plus des 3/4 des personnages, tout est confus, brouillon, quasiment incompréhensible. Les dialogues sont tellement rapides que le sous-titrage n'arrive pas à suivre et, avec ce texte qu'on lit, on perd une grande partie de ces dialogues. Quant au récit on peu penser qu’il s’inspire de l’affaire Gürtel, affaire politico- financière faisant suite aux enquêtes menées en 2009 par le juge de l’Audience Nationale, Baltasar Garzön qui impliquait un réseau de corruption lié au Parti Populaire, principal parti de la Droite espagnole…Mais le scénario reste peu précis sur les tenants et les aboutissants de cette histoire de corruption, il se maintient dans une généralité trop vague pour être corrosive au risque de nourrir le dangereux cliché d’une société où absolument tout le monde est pourri, tout particulièrement les politiques, de quelque bord que ce soit et les journalistes, et l’on sait trop, malheureusement, où conduisent très souvent de telles dénonciations tout azimut…On retiendra au passage le proverbe , en politique méfies-toi de tes amis , tes ennemis tu les connais !!. A part cela, le film ne tire sa force que des confrontations individuelles, les bras de fer, les trahisons, dans le petit théâtre du pouvoir et du mensonge, plus c’est invraisemblable, mieux c’est !!! L’idée originale est de se focaliser sur un seul homme, en nous faisant partager ces angoisses, ses filouteries jusqu’à ce que le spectateur ressente pour lui l’empathie que suscite un être traqué et lâché pas tous…l’occasion d’offrir à Antonio de la Torre, un rôle à sa mesure, impressionnant de puissance mesurée et de froide détermination, avec un coté Robert de Miro et que la caméra ne lâche pas d’une semelle…cessant à la fin d’être un héros de thriller, cherchant à régler ses comptes, pour redevenir un citoyen élu devant en répondre à la société…Et pour cela il a fallu endurer 2 h11 de mise en scène tapageuse….