Manana est partie, Manana a quitté le domicile conjugal et familial. Bon, je l'admets, le jeu de mot est plutôt médiocre car Manana, c'est un femme géorgienne de 52 ans, professeure dans un lycée de Tbilissi et qui, un beau jour, décide de quitter le domicile conjugal pour intégrer un petit appartement dans lequel elle va vivre seule. Il faut dire que, depuis 25 ans qu'elle est mariée avec Soso, le couple partage son appartement avec Lamara et Otar, les parents de Manana et que sont venus se rajouter Nino, leur fille aînée, qui s'est mariée avec Vakho, et Lasha, leur fils, qui quitte rarement son ordinateur. De cette vie qui ne lui permet pas de s'épanouir pleinement, Manana n'en veut plus et décide donc de vivre pour elle-même. Bien entendu, l'entourage qui vivait avec elle, plus son frère Rezo, plus d'autres proches, tout ce monde va essayer de la convaincre de retourner vivre dans ce qui est son foyer, Manana elle-même continuant à suivre de près la vie de sa famille.
De ce thème a priori très prometteur, le duo formé de la géorgienne Nana Ekvtimishvili et de l'allemand Simon Groß ont fait un film qui est loin de tenir toutes ses promesses et qui s'avère beaucoup trop long : si, de ci de là, quelques scènes fortes remontent l'intérêt du spectateur, il y a trop de scènes qui manquent de souffle ou qui s'égarent dans des discussions ou des disputes sans fin.
Deux petites remarques : on retrouve comme Directeur de la photographie le roumain Tudor Vladimir Panduru qui a travaillé sur "Cinéma mon amour" et sur "Baccalauréat" ; la comédienne géorgienne Ia Shugliashvili qui interprète le rôle de Manana ressemble physiquement à Agnès Jaoui, également interprète récente, dans "Aurore" d'une femme en pleine crise de la cinquantaine.