Vice et Versa, les Toy Story, Coco, etc… Pixar nous habitue à du lourd depuis des années et mes attentes étaient élevées pour leur nouvelle production. Un peu trop ? Peut-être, sans parler de déception « En avant » est en deçà des meilleures réalisations du studio.
2 frères qui grâce à un indice vont tenter de voir une dernière fois leur père dans un monde où la magie s’est perdue. Le scénario est sympa, alors que les personnages, s’ils sont sympathiques manque d’originalité. Un peu comme le monde, Pixar ne jouant pas assez sur la magie qui a disparu, si bien que la critique de notre société moderne ultra technologique qui semble pointer le bout de son nez est rapidement oubliée (ou du moins n’a aucun souffle). C’est d’ailleurs ce qui manque à « En avant », le film ne va pas assez loin dans les bonnes idées qu’il touche du doigt. Le film aurait pu être drôle tout en dénonçant les travers de notre société et en rappelant qu’une part de magie (quelque part d’enfance) est toujours la bienvenue dans notre monde. Au lieu de ça l’histoire d’ « En avant » se déroule certes sans accrocs, mais sans réel surprise ni véritable rebondissements. On se laisse porter agréablement, mais on ne s’investit pas. En revanche les nombreux Easter Eggs tout au long du film capteront l’attention de qui apprécie les Pixar, le Seigneur des Anneaux, les Avengers, etc…
Bref « En avant » fait bien le taff, mais ne retient pas réellement l’attention, à l’exception du dernier quart d’heure, où Pixar nous rappelle pourquoi ils sont si forts. Ils orientent le scénario là où on ne l’attend pas (
je m’attendais à une conclusion sur la relation père-fils, mais la part belle est faite à la relation fraternelle)
. Et trop facile jusqu’ici, le scénario place nos frères face un choix des plus difficiles (et Pixar retient le bon choix, celui qui est le plus émouvant et le plus lourd de sens), et en seulement 15 minutes on passe d’un bon film assez bateau tout de même, à une conclusion émouvante et qui fera remonter en nous pas mal de souvenirs et incitera à une réelle réflexion sur les relations humaines (sujet fétiche de Pixar). Le film assez enfantin jusque-là prend alors une dimension qui parlera beaucoup plus aux adultes (comme toujours dans les Pixar).
Ce-dernier quart d’heure vient rehausser un film sympathique mais qui manquait de souffle à mon goût, Pixar ayant eu du mal à prendre des risques, récitant parfaitement son très bon savoir-faire, mais trop sagement aussi, un peu plus de magie/folie aurait été bienvenue dans une production qui n’en reste pas moins de bonne facture.