Les amis, voici comment on montre qu’une franchise a encore du potentiel après tant d’années. Car, il faut l’avouer, outre les rares pépites comme Coco et Vice Versa, ces dernières années ont été rudes pour Pixar. Avec Le Voyage d’Arlo (le seul Pixar a être vraiment mauvais ...), on a surtout eu droit à des reboot et à des suites ; Cars 3 ! Les Indestructibles 2 ! Toy Story 4 ! La saga Planes ! Et, avec tout ça, j’avais mes doutes. Mais En Avant, cette magnifique
histoire de deux frères elfes et leur qui partent pour un road trip pour essayer de passer une dernière (ou première) journée avec leur père mort de cancer avant même que le plus jeune soit née (j’adore cette façon qu’à Pixar de balancer des trucs aussi profonds et humains dans des films d’enfants ...)
est aussi déchirante qu’elle est belle. Et c’est ÇA que l’on cherche dans un long, ou court métrage de la studio à la lampe. Oui, l’animation est très belle (peut être la meilleure à cette date, juste après des trucs dans le registre de Big Hero 6?). Oui, l’univers est développé. Oui, c’est *tousse* fun *tousse* (+ je kiffe grave la maman et le centaure !). Le film (a part à quelques rares moments) n’essaye même pas de faire de l’humour - ce n’est pas que c’est pas drôle ; c’est juste que l’humour n’est quasiment pas la - on voit que le film est beaucoup plus mature et c’est tant mieux. La seule chose que l’on regrette c’est que le film aurait pu être plus long, et aurait pu facilement être le meilleur Pixar, si l’immense potentiel de l’histoire aurait été exploité plus. Et c’est rare de ma part de dire ça. Mais ! Si il n’arrive pas à pincer les cordes au niveau de Wall-E, Coco, ou Là-Haut, En Avant arrive, au dépends de l’intrigue, à créer CE moment d’émotion, dechirant, glorieux, bouleversant mais tellement humain que l’on cherche tant de nos jours et qui devient si, si rare. La salle pleurait tout les larmes de son corps.
Quand Ian dit à son frère que ce n’est pas à lui de pour bonjour, c’est pour son frère de dire au revoir, qu’il renonce à voir ce papa qu’il n’a jamais vu, que sa mère regarde de loin, que son frère dit au revoir une dernière fois, et que lui, il regarde par un trou dans un mur effondré le soleil qui se couche et son père qui disparaît, pour de bon, cette fois.
C’est la vie dans une coquille de noix, et ça, c’est plus que beau.